âmes désinvoltes +ymin

→huit

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Jimin ouvrit grand les yeux. C'était bien Yoongi qui avait prononcé ces mots, et non lui. La tension était si forte que tout se mélangeait en lui, et cette affirmation ne l'avait que plus troublé.

"Tu es sur de ce que tu veux ?"

Yoongi passa sa langue sur ses lèvres et observa le visage du danseur, déjà empourpré par la montée d'adrénaline. Il n'était sur de rien à vrai dire, il agissait juste de manière irréfléchie, écoutant ses pulsions qui se manifestaient toutes beaucoup trop vite.

N'obtenant aucune réponse, Jimin laissa glisser ses lèvres sur celles du plus vieux, entamant un baiser doux et lent, privilégiant la passion à la précipitation. Les yeux de Yoongi s'étaient automatiquement fermés. Il adorait sentir le contact de ses lèvres, elles étaient tellement délicates et enivrantes, il pourrait passer sa vie à l'embrasser, il n'en serait jamais lassé. Jimin passa ses bras derrière son cou, approchant leur deux corps pour qu'ils soient encore plus collés, comme si il essayait de se fondre en lui.

Yoongi tremblait, il tremblait réellement, son touché était fébrile et ses mains étaient prises de petits spasmes alors qu'elles se baladaient sur le corps voluptueux et envoûtant se son joli danseur. Jimin sentait cela, et il se recula légèrement du plus vieux.

"Tout va bien Yoongi ?"

"O-oui, ça va oui. Pourquoi tu t'es arrêté ?"

"Je ne veux pas te forcer."

"Tu ne me forces pas."

"Oui mais... Tu n'as pas l'air d'être à l'aise mon chou."

Puis Jimin réfléchit quelques secondes. Ils étaient dans son appartement. D'habitude, il ramenait ses plans culs ici, qu'il baisait pour ensuite les jeter en se faisant traiter d'enculer au passage. Mais Yoongi ne faisait pas partie de ses plans culs. Il devait, à la base. Ce n'était rien de plus qu'un client riche et ça aurait dû se passer comme avec tous les autres, mais rien de tel n'est arrivé. Yoongi a eu de la considération pour lui, il a été doux et gentil, comme personne ne l'a jamais vraiment été avec lui, et il ne peut pas faire ça avec lui ici.

"Ça va, je t'assure."

Jimin se recula encore d'un pas et enlaça ses doigts à ceux du brun. Il déposa un simple baiser sur ses lèvres et lacha sa main avant de se diriger vers sa chambre.

"Je vais te chercher tes vêtements."

Yoongi le regarda s'éloigner, surpris et perplexe. Tout s'était passer beaucoup trop vite, et l'ambiance avait changé. Elle aussi était passée de tout à plus rien brusquement. Les jambes pantelantes, il marcha jusqu'au canapé sur lequel il prit place. Il observa ses mains qui étaient toujours prises de soubresauts et les dissimula entre ses jambes pour tenter de calmer les tremblements qu'elles émettaient sans ne jamais s'arrêter.

Jimin ressortie de sa chambre, plus habillé qu'il y a quelques secondes, les habits de Yoongi à la main. Lorsqu'il les lui tendit, le brun observa longuement ces derniers, avant de finir par prendre la parole :

"Tu peux les garder."

"Tu es sûr ? C'est pour ça que tu t'es déplacé..."

"Je- oui, c'est pas grave. Garde les."

Après ça, il se leva précipitamment, jeta un dernier coup d'oeil au blond, puis finit par s'enfuir rapidement de l'appartement sans un mot de plus. Jimin regarda la porte se fermer, ne faisant rien pour empêcher son départ. Après tout, il ne le connaissait que depuis la veille, qu'aurait-il bien pu faire ? Rien du tout, sans doute. Il alla simplement s'installer sur son canapé, une jambe relevée sur le dossier de ce dernier. Ses mains liées entre elles reposaient sur son torse tandis qu'il observait pour une énième fois son plafond qu'il commençait à connaître à la longue. Même si en principe, il agissait simplement, sans réellement penser à la conséquence de ses actes, les derniers événements l'avaient troublé au plus haut point.

Et puis, Yoongi ne pouvait pas débarquer comme ça et changer tout ce qui faisait de Jimin quelqu'un de responsable. Par ce que malgré son aspect de débauché, il avait des principes qu'ils respectait, ses propres principes, comme un château de carte. Et Yoongi ne pouvait pas se permettre en un jour de venir et de souffler sur ces satanées cartes qui avaient la capacité de tenir à la simple force gravitationnelle.

A force de penser, Jimin finit par s'assoupir un peu, il en avait grand besoin, la prestation du soir allait arriver plus vite qu'il ne le pensait, et le repos lui était indispensable, il ne pouvait pas prévoir à l'avance la longueur de ses nuits.

Yoongi, quant à lui, avait roulé jusqu'à chez lui en silence. Il n'avait même pas allumé la radio pour lui tenir compagnie, comme il avait l'habitude de le faire. A plusieurs reprises, ses mains se crispaient tellement que ses ongles s'incrustaient dans le volan alors que les images de ces dernières heures proliféraient à toute vitesse dans son esprit. Rien de tout ce qui s'était produit ne ressemblait à la personne qu'il était, nombre de fois il avait agis sans réfléchir et il se détestait pour ça. Il ne supportait pas ce genre de chose, alors pourquoi avait-il fait tout ça, pour une seule et même personne ? Un total inconnu au fond. Que connaîssait-il de Jimin à part son identité ? Rien du tout. Il jouait avec le feu, et il fallait qu'il stop ce cirque avant qu'il ne prenne trop d'ampleur.

Il finit par arriver chez lui. Il jeta ses clefs de voiture sur la table de la cuisine, et monta précipitamment les escaliers marbrés, sous le regard interrogateur de son majordome. Il claqua fortement la porte de sa chambre et se laissa glisser contre cette dernière, rabattant ses genoux contre son torse, de sorte à ne formait au final qu'un amat de chair méconnaissable. En principe, il faisait ce genre de chose lorsqu'il était prit de crise d'angoisse, avec pour but de le détendre, de calmer ses pulsions et sa respiration. En tant que maniaque du contrôle, il se devait de contrôler jusqu'à la moindre parcelle de son âme. Il devait se reprendre, c'était nécessaire pour que tout continue de se dérouler à la perfection.

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ce chapitre est archi bizarre, je sais ce que je veux faire avec cette fiction mais je commence à lui donner une autre dimension, bref on verra bien comment ça part