ILY

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Je me rappellerai toujours se son sourire, des ses yeux pétillants, de sa joie de vivre, de ses légers kilos en trop rassurants. Elle était si lumineuse, elle respirait tellement le bonheur et la bonne santé.

Son état a commencé à se dégrader deux semaines avant la rupture. Elle avait commencé par perdre du poids sans raison apparente. Ensuite, son teint est devenu de plus en plus pâle et grisâtre laissant apparaitre des cernes mauves. Par après, ses mains se sont mises à trembler comme si elle avait Parkinson. Et, un jour, parce qu'elle ne venait plus en cours et ne me donnait plus de nouvelles, je lui ai rendu visite, je l'ai découverte maigre à souhaits, le teint complètement blafard et les yeux éteints. Elle avait l'air morte, elle n'arrivait plus à se lever, son père la portait ou l'asseyait dans un fauteuil roulant pour faire tout et n'importe quoi. Même manger, elle n'en était plus capable. Soit elle ne voulait plus soit elle n'y arrivait plus.

Pendant quelques temps, je lui rendais visite tous les jours après les cours, je lui apportais les feuilles et devoirs même si je savais que ça ne servirait à rien. On ne parlait pas, plus. Elle osait à peine me regarder, on aurait dit qu'elle avait honte. De quoi ? Je ne le sais pas tout comme je ne sais pas de quoi elle souffre. Personne n'a voulu me le dire.

À ma dernière visite, on s'est longuement regardés, elle voulait me dire quelque chose, je n'attendais que ça mais rien n'est sorti. Ce n'est que lorsque que je lui ai dit que je partais qu'elle a murmuré de sa voix douce qui n'a pas changé : "c'est fini, pour nous deux, on ne peux plus tenir ainsi". J'ai voulu répondre mais elle a mis son doigt devant sa bouche comme pour dire "n'ajoute rien, ça ne changera pas mon avis". J'ai juste glissé : "si c'est ce que tu veux, je respecterai ton choix "

Ce jour là, je n'ai pas dormi de la nuit, la fille que j'aime par dessus tout. Pour qui je ferai n'importe quoi ne veux plus de moi. Qu'ai-je fais pour mériter un tel châtiment ?

Le lendemain, j'ai séché les cours, je n'étais pas d'humeur, je voulais la voir elle. Lui dire à quel point je l'aimais et que rien ne changera mon amour pour elle. J'ai hésité pendant trop de temps mais j'y suis allé. Le problème, c'est qu'il n'y avait plus personne chez elle. Je me rendis à l'évidence, c'était la fin, elle était à l'hôpital.

Je me rendis là-bas et cherchai sa chambre. Je croisai son médecin, il m'expliqua sa maladie. Elle était là depuis longtemps mais on ne pouvait pas savoir quand elle allait se déclencher. Il me dit que c'était rare que le stade terminal soit arrivé en 2 semaines et demi.

Elle n'en avait plus pour longtemps.

Je rentrai dans sa chambre et m'allongeai à coté d'elle. Son corps était gelé. Je ne pouvais m'empêcher de la serrer pour la réchauffer. Je lui ai longuement parlé de nous, de notre histoire et de ce que je ferai sans elle. J'espère qu'elle m'a entendu mais rien en est plus sûr. Je m'endormis mais fut réveillé par le bip annonçant sa mort...

Je ne l'aurai pas entendue me dire "je t'aime" une dernière fois. Je ne verrai plus son visage angélique, n'entendrai plus sa voix envoutante, son rire si mignon, ne verrai plus son corps si beau. Je n'aurai que nos photos et nos souvenirs. Elle restera gravée dans mon cœur et je me battrai pour elle à jamais pour toujours.

Le jour de l'enterrement, il n'y avait que sa famille, mes parents, sa meilleure amie et moi. Nous restâmes silencieux pendant toute la durée de la cérémonie. J'ai lu un petit discours puis suis resté sur sa tombe.

Ses parents sont venus me donner un cahier, quelques jours après, c'était des lettres qui m'étaient adressées où elle racontait tout. Je ne les remercierai jamais assez de me l'avoir donné.

Il me suit partout, je le lis tout le temps, je me sens proche d'elle.

Je lui écrit aussi, toutes des lettres lui racontant comment va la vie depuis son départ.

À chaque fois que je ne vais pas bien, je me rends sur sa tombe et lui parle, lis mes lettres, pleure à son chevet. Je travaille dur pour réaliser mon rêve et pour la rendre fière de moi car je sais qu'elle est là et qu'elle nous surveille, me surveille...

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" Cela faisait 4 ans que nous étions ensemble, je me voyais déjà marié à elle et père. Nous aurions eu une vie digne de nos rêves si la vie nous avait épargnés.

Je ne m'imaginais pas ce scénario. On se dit bien souvent que ça n'arrive qu'aux autres. Et bien non, on est tous victimes un jour ou l'autre. Le destin en a décidé ainsi et on ne peut rien changer. On nait, on vit, on meurt. Tout a une fin et celle de certain arrive plus rapidement...

Je vous avoue que je comprends pas pourquoi je n'ai jamais été mis au courant de cette maladie qu'elle portait depuis si longtemps. Je me demande encore comment a-t-elle réussi à garder ce secret loin de moi. Certes, la vie continue mais il y aura toujours ce vide sans ma poitrine et ses question sans réponses dans ma tête.

Alors dites au gens que vous les aimez, je n'ai pas eu la chance de lui dire avant qu'elle ne meure... "

Voilà, j'espère que cela vous aura plus bien même que vous ayez été ému(e)s. Ça serait aimable de laisser un commentaire voir même une note pour m'encourager à écrire de petites nouvelles ou me lancer dans une fiction ou un récit.

Don't forget to say "I love you"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant