L'après-midi, un cours à lieu au planetarium de l'observatoire Griffith qui surplombe la ville. J'arrive en retard mais je trouve quand même une place pour observer les étoiles. Le mec du commissariat est assis derrière moi, je lui dis que ça doit quand même être un beau voyage d'aller là-haut, histoire de sympathiser. La bande d'idiots de ce matin s'amuse à quelques rangs devant moi, leur connerie m'amuse un peu.J'ai envie de m'amuser aussi et de me faire remarquer. Lorsque le professeur parle de la constellation du taureau, j'imite le bruit du taureau. La bande se retourne vers moi, puis je les regarde parler de moi entre eux. Je ne sais pas ce qu'ils ont dit. Le mec derrière moi me dit de se méfier d'eux et qu'on ne devient pas ami avec eux. A vrai dire, je m'en fiche un peu de me faire des amis si c'est pour encore déménager dans 6 mois.
Le spectacle s'emballe dans le ciel, enfin le plafond/ciel, faisant de ce cours un vrai show.Quand la fin arrive, tout le monde sort en vitesse, n'écoutant même pas les recommandations d'une enseignante. C'est encore un défaut de mes contemporains ça. Je prend mon temps pour partir et remarque que mon nouveau «camarade s'est caché près du sol, peut-être effrayé par le show son et lumière. Je le rassure et il me parle de sa solitude, sans vraiment saisir pourquoi sur le moment. Une fois la salle complètement vide, il ne reste que moi et l'animateur qui gère les machines pour le spectacle. Je vais le voir car je veux découvrir le mécanisme qui a produit tout ça.
En sortant de la salle, je réalise que la sale bande est encore en train de parler de moi, ils me préparent un truc c'est sûr, d'autant plus qu'ils se dirigent vers la sortie aussitôt qu'ils me voient pénétrer dans le couloir.Je me méfie, le chef de la bande semble m'attendre à la sortie. Ils n'ont peut-être pas apprécié que je leur vole la vedette pendant le show. Mon camarade m'attend aussi dans le hall d'entrée. Je m'éloigne pour aller sur le balcon du planétarium. Il vient m'avertir qu'en effet ils m'attendent en me proposant un endroit de refuge qu'il connaît, une grande maison abandonnée. On comprend qu'on ne pourra pas leur échapper quand on les voit arriver en nombre au pied du bâtiment, me barrant toute issue. Me voilà pris au piège pour mon premier jour de cours. Ils sont une dizaine, assis ou appuyés sur ma voiture, des jeunes hommes et des jeunes femmes,au regard mauvais, comme il y en a dans tous les établissements scolaires du pays. Tant pis, je vais faire face. J'aurai aimé profiter de la magnifique vue sur ma nouvelle ville plus longtemps.
Le chef de la bande sort un couteau de sa veste et perce mon pneu avant droit. Les pimbêches assises sur le capot gloussent devant les actes de leur bad boy. Je suis toujours jûché sur le balcon à me dire que le spectacle de toute à l'heure était mieux. Mais il ne faut pas que je me dégonfle, alors je descend à leur rencontre accompagné de mon nouvel allié. Le chef me traite de poule mouillé. Je dois leur prouver le contraire, comme j'ai déjà eu à le faire dans ma vie d'adolescent. Je sermonne ma belle voisine, lui faisant comprendre qu'elle a mieux à faire que de traîner avec cette bande d'abrutis.Le chef me pousse et je comprend que l'heure du combat à sonnée. Il faut malheureusement en passer par là.
Finalement, ce sera un couteau contre couteau, un « examen d'entrée » comme dit le chef. Ne voulant pas m'attirer des ennuis, je refuse au début.Puis, mon adversaire insiste en m'expliquant les règles du « jeu ».Cela consiste en rien de plus que des éraflures. Pour me faire réagir, il me traite à nouveau de poule mouillée. Il n'en fallait pas plus pour me faire accepter pleinement le combat. Je suis malmené et par malchance je porte une chemise blanche. Je finis par tenter un truc et ça fonctionne. Profitant d'un moment d'inattention, je parviens à lui éjecter son couteau des mains et le plaque contre le petit mur qui le retient du ravin surplombant L.A. Je lu maintient la tête dans le vide, le couteau sous la gorge. Qui est la poule mouillée maintenant ?
Le chef (chef de pacotille à ce moment précis) veut remettre ça, je pense qu'il apprécie que je lui tienne tête et le malmène, il ne doit pas avoir l'habitude.J'accepte mais pas maintenant, on se fixera un rendez-vous. C'est alors qu'il me fait une proposition : une course de voiture sur une falaise, ce soir à 20h. Mon ami est resté là pendant tout ce temps, je quitte les lieux avec lui. Son nom c'est Platon. C'est un surnom, mais dans ce journal ce sera Platon.
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Au revoir Platon
FanfictionFraîchement arrivé à Los Angeles, le jeune Jim Stark est entraîné dans un événement qui va le bouleverser. Il en fait un récit dans son journal.