Il faisait nuit noire. Tu avançais rapidement dans une rue peu fréquentée. Leurs pas résonnaient derrière toi, porteur de malheurs. Tu entendais leurs rires gras et leurs insinuations vulgaires se rapprocher de toi. Tu bifurquas dans une ruelle sans t'en rendre compte. Tu regrettas aussitôt cette décision. Tu voulus rebrousser chemin mais ils étaient déjà derrière. Tu te résignas à continuer dans la ruelle. L'angoisse te déchirait les entrailles. Tu posas ta main sur ton ventre rebondi. Ce geste te calmait toujours. Il fallait que tu te sauves. Pour le bébé. Tu commenças à courir, mais tu dus t'arrêter peu de temps après, essoufflée. Tu voyais devant toi la fin de la petite rue. Tu y étais presque. C'est alors qu'un groupe de trois hommes apparut à l'avant, à la fin de la ruelle. Ton cœur rata un battement en reconnaissant trois des six individus qui te poursuivaient. Ils s'étaient séparés pour te piégée. Tu étais coincée, tu ne pourrais plus sortir de cette petite rue de malheur. Tu te décidas à tenter le tout pour le tout. Tu pourrais peut-être éviter les trois hommes devant et t'enfuir. Cependant, tu ne te faisais pas de faux espoirs. Tu étais enceinte et fatigué contre trois gaillards. Alors que tu n'étais plus qu'à un mètre d'eux, le plus petit te héla.
«Hey bébé ! Qu'est-ce que tu fais ici toute seule? Tu veux qu'on te montre le chemin?»
Leur ricanement gras te dégoutèrent. Tu sortis la canette de poivre de caïenne de ton sac-à-main et lui vaporisa au visage. Son rire se transforma en hurlement de douleur et il tomba par terre. Ta victoire fut de courte durée, car un des criminels te jeta par terre. Il te donna alors d'énormes coups de poings et de pieds dans le ventre. Celui-ci se déchira en une gerbe de sang. Tes entrailles se déversèrent de l'amas de chairs déchiquetées. Tu hurlas. Un petit être sortit de l'amalgame gluant de sang. Il avait la forme d'un bébé. Il se tourna et te regarda. Ses yeux semblaient être deux puits de feu. Ses petites lèvres s'étirèrent sous une rangée de minuscules dents pointues. Il te sourit méchamment et se rangea près des hommes qui t'avaient agressée. Le bébé commença à rire machiavéliquement. Les criminels firent de même. Leurs rires déments résonnèrent autour de toi. L'être s'avança vers toi et te lança un regard malveillant.
«Bonjour… Maman.»
Ton cri jaillis de plus belle et...Tu te réveilla. Tu hurlais encore, emmitouflée dans de chaudes couvertures. Tu fermas la bouche, réalisant que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Ton compagnon se réveilla en sursaut, alertai par ton cri de mort.
«Bébé ? Ça va? Qu'est-ce que t'a ?», s'exclama le jeune homme avec inquiétude.
Tu haletais, ne parvenant pas à reprendre ton souffle. Les larmes dévalèrent tes joues.
«Chérie ! Qu'est-ce que t'as!? Répond moi s'il te plait! C'est le bébé? Le bébé s'en viens !?»
Il passa une main sur ton ventre, essayant de déceler un quelconque problème. Par ce simple geste tu commenças à te calmer. Tu avais les nerfs en boule ces derniers temps et ce cauchemar angoissant a été la goutte qui a fait déborder le vase. Tu pris une longue inspiration réparatrice. Ton pouls se tranquillisa et tu cessas de pleurer. Niall te regardait encore, inquiet. Sa main te caressait doucement le ventre.
«Bébé qu'est-ce qu'il y a !? Je t'emmène à hôpital! »
-Non ... Ça va j'ai rien Niall... C'est juste... Un mauvais rêve. Répliquai-je faiblement.
-T'es sure?, dit Niall encore inquiet.
-Oui. T'inquiètes pas.», articulas tu en faisant un sourire qui se voulait rassurant.
Il poussa un soupir et se laissa tomber à tes côtés. Il se releva sur un coude et replaça les mèches qui te barraient le front.
«Tu m'as fais peur mon amour. Il ne faut pas que tu te mettes dans cet état pour un cauchemar!, murmura-t'il en te caressant le visage.
-Je suis trop stressée ces temps si... L'accouchement, le bébé, la maison... J'ai peur que l'enfant soit anormal ou je ne sais quoi... J'ai pe..., répondis tu en sentant les larmes revenir.
-Chuuuutt..», te coupa Niall.
Ton amoureux ouvrit ses bras, t'invitant à venir t'y consoler. Tu t'y engouffras et mis tes bras autour de son torse nu. Il te serra fort en te donnant des baisers sur le haut de la tête. Des perles salées coulèrent sur tes joues, mouillant sa poitrine.
«T'inquiètes pas, tout ira bien. Le bébé sera en bonne santé. Pour la maison, on peut la rénover au complet si tu veux ! Je peux même en acheter une autre! Et pour l'accouchement, je te paierai tout ce que tu as besoin pour que ça se passe bien. Tout va bien aller, n'est pas peur. Tu sais que je ferais tout pour toi.», te convainc t'il.
Il te repoussa légèrement et plongea ses prunelles dans les tiennes. Il te releva doucement le menton et posa ses lèvres sur ta bouche vermeille. Tu mis tes bras derrière son cou, toute trace de peur envolée. Il pouvait tout effacer avec un baiser. Niall te coucha lentement sur le dos et se mit sur toi. Vous vous embrassiez encore, alors qu'il ôtait doucement ton chandail, sans envie sexuelle. Il ne voulait que sentir ta peau nue sur la sienne. Ton chandail enlevé, tu te retrouvas en sous-vêtements. Tes seins étaient nus, tu ne portais pas de brassières pendant la nuit. Le jeune homme interrompit votre baiser Puis descendis ses lèvres dans ton cou. Sa bouche effleura ta poitrine avant d'atterrir sur ton ventre bombé. Il baisa le moindre centimètre de peau de ta bedaine. Cela te procurais des milliers de frissons.
«J'ai hâte que tu arrives mon bébé. On t'attend avec impatience. S’adressa Niall à ton ventre. Je t'aime et ta maman t'aime aussi. »
Tu adorais lorsqu'il parlait ainsi au fœtus. Tu étais certaine que le bébé l’attendait. Un lien unique se créait entre Niall et votre enfant lors de ce moment. Ton amoureux releva la tête et te fit un sourire enfantin. Il remonta vers toi et se recoucha à ton côté. Il enroula ses bras autour de ta taille et te rapprocha de lui, te collant le dos à son torse. Emboités l'un dans l'autre, vous gardèrent le silence. Tu te sentais en sécurité dans ses bras forts. Plus rien ne pourrait te faire du mal lorsque Niall était près de toi.
«Je t’aime. Murmura simplement l'amour de ta vie.
-Je t'aime.», répondis-tu en tournant ta tête pour voir son visage.
Il te sourit et s'enfonça dans le lit, en mettant sa tête sur ton épaule. Tu regardas amoureusement son visage qui s'était doucement relâché. Ses yeux étaient fermés. Tu te détournas de lui et te blottis dans ses bras. Ton souffle s'espaça et tu t'endormis dans l'étreinte de ton amoureux, apaisée et comblée.
