Chapitre III L'âme à la torture

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C'est fini ! Cette fois-ci, la sortie n'existe pas. Et pas seulement dans ma tête, il n'y a vraiment pas de porte ! JE NE PEUX PAS SORTIR AIDER MOI ! Il fait tout noir, je ne vois pratiquement rien, j'ai la tête qui tourne et aucun souvenir de ce qui s'est passé. Mais où suis-je !? Il fait noir il n'y a personne. J'entends un bruit ! Oui il n'est pas très loin, je crois que ça vient d'en haut. C'est quoi ce bruit ?! On dirait des machines, oui c'est ça de grosse machines qui tape sur du métal, ça résonne ! Ça doit être une usine ou quelque chose comme ça.

J'ai du tomber d'en haut, dans un trou ! Oui c'est ça ! Si je cris on pourras me sortir de là ! Il faut que je cris ! Vas y crie de toute tes forces ! Il faut qu'on m'entende !

J'ai pas criée. Je n'y suis pas arriver. Il fait si chaud et l'air est trop dense à respirer ! Il est trop tard je me sens déjà partir. C'est fini ! Je crois qu'il était temps !

Mais je me suis réveiller; et cette fois-ci il faisait froid, très froid. Je pouvais sentir l'humidité de l'air sur ma peau. J'avais été posé sur un vieux matelas imbibé d'eau, soutenu par un sommier et quatre pieds aussi vieux que celui-ci; le moindre mouvement ou frisson faisait résonner, dans la petite pièce lugubre, le son maudit des ressorts rouillé. C'est à ce moment là qu'il est entré, il pouvait entendre ces grincements et connaître mes moindre mouvements.

Je le reconnu immédiatement, c'était lui, celui qui, cachait sous son chapeau de paille, m'avait observer au côté de mon meilleur ami jusqu'au jour où il passa à l'action. Pour pouvoir continuer à profiter de mon petit coin de paradis il aurait fallu que j'accepte de devenir son ''jouet'' vivant. Je me suis malheureusement défendue. Je pensais être bien cachée mais il m'as retrouvée.

Il était là, devant moi, il me regardais d'un air satisfait. Un frisson me parcourra le corps, ce n'était pas le froid mais la peur, elle me paralysa en une seule seconde, le temps d'un frisson. Je ne bougeais plus, je retenais ma respiration, j'attendais.

J'attendais quelque chose qui ne venait pas.

Aucuns mot n'a été prononcé par l'homme qui se tenait debout, juste devant moi.

Plus rien ne bougeait, on était comme suspendu dans le temps. Arrêtez par la peur.

Le froid s'infiltrer petit à petit, et mes poils se dressait, un par un, suivant la grâce qui avait arrêter le temps. Dans cette chambre humide et froide, mon sang se glaçait chaque seconde un peu plus attendant le coup de grâce de celui qui, devant moi, ne se contenait plus et aller céder à la tentation qui se présentait juste devant lui.

Une pièce avec pour seul fenêtre une lucarne à la limite du mur et du plafond, ne laissant passer aucun rayon de lumière. Une pièce sombre et humide. Et ce sommier, seul mobilier de cette maudite pièce, qui grinçait plus fort que ses gémissements. Je peux encore sentir l'eau du matelas qui ruisselait entre mon dos et le matelas sous la force qui m'enfonçait saccadement dans celui-ci. Ce n'était plus ma vie, je n'était plus qu'une poupée, perdant la vie petit à petit, entre chaque secondes. Les jours passent et deviennent des heures. Le bol d'eau se remplissait toutes les heures. Le temps est long, mais la soif et la faim meuble ce vide, cet ennuie.

Ici, le jour ne se lève pas et la nuit ne tombe pas. Le temps reste monotone, toutes les journées, toutes les heures, les minutes se ressemblent. La notion de temps s'efface peu à peu. Ma vie n'est plus vie, ce n'est plus qu'un voile transparent. Je n'existe plus, tomber dans les oubliettes peu à peu mon âme s'efface ne laissant qu'une enveloppe charnelle vide, allonger sur ce lit attendant, tant bien que mal, sans conviction ni espoir la fin des battements de son cœur si affaibli par la douleur. 

Elizabeth Hackson, Retranscription en direct !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant