Deuxième Partie et fin

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Kurt se leva de son tabouret, les mains en l'air, tout aussi calme que l'eau qui dort.- Eh bien encore un peu shérif et je me tenais devant le créateur, un peu comme ce barman en pointant le cadavre de la tête.

- Épargne-moi la merde qui te sort par la bouche Kurt, je ne fais que mon putain de boulot. Alors tu va te laisser menotter bien gentiment et tu retrouveras la crevure qui te sert de petit frère derrière les barreaux.

Kingston se rapprocha lentement, Kurt se retourna et lui présenta ses poignets avec un sourire jaune. Une traînée se dégagea de sa cachette en bougonnant.
- Shérif shérif comment on fait pour nettoyer tout ce merdier ? En pointant du doigt le bar maculé de sang.
- Je vais appeler le docteur Quinn pour récupérer le corps une fois que ce salopard sera enfermé. Tu peux virer les clients dehors et fermer boutique ma belle Clary.

____Une fois sorti de l'établissement, Harley Kingston enchaîna également les pieds de son prisonnier et le ligota en vérifiant trois fois ses nœuds. Il savait à qui il avait à faire.
Il devait être deux heures du matin quand les deux hommes arrivèrent au bureau du shérif. Une bâtisse sommaire usée par le temps. La porte d'entrée grinça derrière eux. Le bureau ne comportait qu'une pièce qui elle était divisé en deux par de longs barreaux métalliques. À gauche les gens libres, à droite les détenus privés de leur liberté, parfois à juste titre parfois non.
Harley Kingston ouvrit la porte de la cellule et balança son prisonnier comme on jette un détritus. Dans sa cellule, Kurt se rapprocha comme il pu et retrouva son frère assis sur une chaise, pieds et poings liés. Son visage tuméfié rejeté en arrière, son sang séchait sur sa peau et le col de sa chemise.
- Eh bien petit frère, j'espère que tu apprendras qu'il est mauvais de cuver ses déboires sentimentaux avant d'aller braquer un bureau de poste. Je te l'ai déjà dit tu parles bien trop Trevor.
Trevor releva la tête et fit face à son frère, l'accueillant avec un sourire franc. Il lui manquait plusieurs dents. Le shérif n'y était pas allé de main morte.
Trevor ne pouvait pas bouger de sa chaise. Aussi Kurt plaqua son torse contre le visage de Trevor et l'agrippa tant bien que mal. Voilà des mois qu'ils ne s'étaient pas revus. Le shérif cracha par terre de dégoût.
- Quelle touchante retrouvaille lança Kingston, désolé de pourrir l'ambiance messieurs mais j'ai décidé qu'il n'y aura aucun procès pour des porcs de votre genre. Voyez-vous, dans ma grande mansuétude de débarrasser le monde de votre existence, votre pendaison et donc prévu pour les douze coups de midi. Profitez bien des heures qu'il vous reste! Priez le Seigneur de vous accorder son pardon et de vous ouvrir les portes du paradis.
Les Maverick se regardèrent complices et éclatèrent de rire.
- Oh cher ami, je suis désolé mais cela ne va en rien se passer comme ça je le crains. La vie vous réserve toujours des surprises vous savez, ironisa Kurt.

____On frappa à la porte. La présence du shérif devait être requise au saloon pour régler un énième problème. Les gens de la ville étaient incapables de se passer de lui. Harley Kingston ouvrit la porte et accueilla d'un grand sourire Clary.
- Ta belle Clary te salue shérif, interrompa la catin, un revolver à la main.
Elle tira plusieurs coups. La première balle perfora le ventre bedonnant du shérif, la deuxième s'enfonça en plein cœur et la troisième arriva au niveau du cou.
- Espèce de sale pervers ! Comment oses-tu me parler de ce ton mielleux et si arrogant alors que tu posais encore tes mains grasse sur moi comme si je n'étais qu'un foutu objet il y a encore quelques heures !
Elle martela son cadavre de ses petits poings fermés.
- Je t'ai pas raté fils de lâche ! je voulais pas prendre le risque de tirer dans ton chapeau !
Elle fouilla le cadavre et trouva le trousseau de clef avec lequel elle libéra les frères Maverick, puis à l'aide d'un couteau les libéra de leurs liens.
- J'espère que vous êtes un homme d'honneur et que vous tiendrez parole monsieur Kurt.
- Je n'en ai qu'une m'dame, même si c'est celle d'un bandit. Vous êtes libre. Libre de ce taudis dans lequel vous travaillez, libre de quitter cette ville, libre de nous accompagner.

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⏰ Last updated: Nov 17, 2018 ⏰

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