partie une

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Q
Baye Niass
Imamoul Faydati Tijani. Si le Prophète nous a apporté la Charia'a,
Cheikh Tijan nous a apporté la Tarikha et enfin Baye nous améne ce qu'on
appelle La Fayda.

On va se poser la question se demandant des explications sur
le dernier élément cité tantôt sur ce qui veut dire Al Fayda ? Dans une conférence,
à notre vénéré Oustaz Barham Diop, on lui a demandé que veut dire Al Fayda ?
Il appela quelqu'un dans la salle et lui recommanda d'ouvrir la bouteille qui
se trouvait sur sa table de conférencier et lui ordonna de verser l'eau dans une tasse étant à coté. Barham
diop le suivait tandis que le garçon versait l'eau de la bouteille dans la
tasse. Le disciple a voulu s'arrêter à l'instant où la tasse commençait à se remplir.
Le cheikh lui dit de continuer à verser. L'eau commençait à déborder le verre.
Barham Diop en conclue « voila ce que veut dire Fayda ». C'est un mot
arabe qu'on peut considère comme « surplus », « inondation », « débordement », « bienfait
sans début ni fin »etc.

Ce bienfait qui est Al fayda est venu essentiellement pour
nous faire connaitre notre Dieu Allah le tout Puissant. En effet, on doit
connaitre le Dieu avant de le vénérer Dixit le coran « taaroufini habla
anta bdouni fa ilam ya aaroufouni fa keyfa ta'aboudouni ». Donc, connaitre
dieu c'est possbile comme le dit Coran. Mais aussi le Prophète s'y est aussi
prononcé en Hadith à propos de connaitre Dieu : «Man A'arafa
nafsahou wa a'arafa rabbahou.... Celui qui s'auto-connaitra, découvrira aussi qui
est son seigneur ».

Parmi les Sahabas du Prophète, il y'a Seydina Ababacar qui
dit : « quand je m'apprête à regarder un élément de ce monde ici
bas, Dieu s'interpose. Je fini par voir
Lui et non la chose ». Seydina Omar est convaincu qu'il n'a ni pouvoir ni
espoir nulle part ailleurs que chez Allah « wa la hawla wa la qouwata
ila b'Illah aleyhi al azim ».

Un bon jour, Seydina
Aliou vint voir le Prophète et lui dit que pourrai-je faire pour connaitre
Notre seigneur le très haut. Le prophete lui dit LAILAHA ILALAH. Aliou lui
repondit que cela tout le monde le dit dans la réligion. Le prophéte lui
reordonne de dire LAILAHA ILA LAH 3 fois les yeux fermés. Après avoir fait ça,
Seydina Aliou ouvrit les yeux et déclare de façon claire et limpide « ra'anhytou
rabbi bi a'anyil halbi fa qoultou la chakka anta anta... j'ai vu le seigneur de
mes yeux du cœur et je dis sans doute qu'il s'agit de toi et personne d'autre
que toi ». On en conclue alors que les yeux du cœur sont différents des yeux de
la tète. Le cœur un élément important chez l'être humain qui garde la
connaissance divine. « Ina fil djassadi moulqatoun fa iza salouha salaha
djassada koulouhou fa iza fassouda fassada djassada koulouhou mawal mulqatou
allahou wal Qalbou ... se trouve dans un l'être humain un organe important. S'il
est mauvais tout le devint, s'il est bien tout le devient aussi. Le cœur ».

Les grands savants « Awliya » aussi ont aussi
lancé des mots qui renseignent sur la connaissance divine. Abdoul khadr
Diéylani nous dit : « a'ala douratoul bayda ikana tima ouna wa
fi haba hawsa leytimaou leyibati...Nous etions tous reuni quelque part où on
nomme Douratoul Bayda et on s'est séparé quelque part que où l'on appelle Haba
haoussa ». Il continue toujours en disant : « moulqihi
akbarou min moulkib allah... mon règne est beaucoup plus paisible que le règne de
Dieul allah ». Comment un humain ose dire qu'il se sent mieux en règne
humain que son créateur comme le dit Abdoul Qadr Diéylani ?

Cheikh tidiane Cherif RTA Imamoul Tariqa Tijani souligne « Nodaynaho
min hadratoul qutsi ya ahmad fakhroudj man raqrani... on m'a appelé moi Ahmed
dans le Hadratoul Qutsi et on m'a dit de déambuler dans les rues de Fès. Tout ce
qui te verront m'ont vu moi Allah ». Il dit autrement aussi à propos de
son origine « Daf ani allahou fil hadratil ghaybi daf atan wahidatan sara
awali ahiri wa ahiri wa awali wa kouli djeuz iii wa djeuz iii koulii fa sirtou
ana hou wa houwa ana min haysou la hou wa la min haysou ana fa hina zaka lawsou
iiltou eulfi eulfi mas alatil la adjabtouha diawabin fa izal sirtoukal misbah...
Dieu m'a poussé dans une place d'inactivité pareille que la mort, il m'y a
poussé tout seul, quand je m'y trouvais mon passé est devenu mon futur et mon
futur est devenu mon passé. Tout est devenu unique mais aussi cette unicité est
devenue tout. Finalement il est devenu moi ou bien je suis devenu lui. A ce
moment si on me posait des milliers et des milliers de questions je ne répondrait
que par une seule et unique réponse ». Comment alors milles questions
peuvent avoir une seule réponse d'après Cheikh Tijani ?

El hadj Malick Sy RTA, dans son livre intitulé Lamiya, nous
dit : « ya awalan ya akhira ya zahiran nawil bazahir abdiqal
moutazamili.... Toi le premier, toi le dernier, toi l'apparent ouvre les yeux de
ta créature pour qu'il puisse faire face a toi sans obstacle » et déclara
aussi dans « Taysir » : « haqiqatoul kawn aynou zati
talhatouha ifadatoulah nouru allahou yallahu yallahu... Mohamed est réellement l'être de Dieu, il est l'apparent de Dieu et
ce qui en découle, il est même finalement la lumière d'Allah ».

Cheikh Ahmadou Bamba, Serign Touba, il affirme à son tour dans
Mazalikoul Djinane : « wa man tafaqaha bila tassawofine fasso
tafah soukine sawine fa A'arifin... Un croyant qui ne détient pas de croyance
cachée appelée Baatine, peut etre considéré comme un déviant qui ne suit point
le chemin ». Toujours dans le même livre, Bamba dit : « wa
man bifiqine wa tassawofin dian houwa
lazi houka lahou ane you tawa... celui qui part avec un guide incomplet ne sera
jamais complet ».

Après que tout le monde s'est exprimé sur la gnose Divine et Dieu sait qu'ils
y arrivaient difficilement pendant des mois et des années de labeur, Cheikh
Ibrahim Niasse, Cheikh al Islam, le détenteur suprême de la Ma'arifatou bilah
nous dit « j'ai facilité la voie qui mène vers Dieu à mes disciples. Ils
ont tous eu l'approche sans fatigue ni difficulté...KAFAYTOU SIHA BIHI FI TARIQI
ANA AWO KOULOUHOUM WA BIL JAZBI NALAL MOUNAA »

« Nul pourra connaitre Allah sans pour autant passer par moi »,
nous dit Baye. « Celui qui vit jusqu'à
la mort sans connaitre son seigneur a hérité d'une vie sans quintessance... ma
lam yanal maarifatou rahman ahmarouhou lahad madal asmani » évoque Baye
Niass dans Rouhoul Adab, un livre étonnant écrit à l'âge de 21 ans. 

Quand finira-t-on de parler de Baye ? C'est comme si on puise quelque
part où ça ne s'épuise jamais, ce qu'on prend, et jamais ne se remplit l'endroit
où on le déverser.

Que Signifie Fayda Où les histoires vivent. Découvrez maintenant