J'étais assise contre un arbre, tournant le dos au cimetière sombre éclairé seulement pas la lumière de la lune. En face de moi, l'immensité inerte de l'eau qui s'étendait sur des milles et qui reflétait le disque argenté. C'était ma première soirée en tant que gardien du cimetière et je m'y sentais déjà oppressé, les bruits étrange de cliquetis et de musique festive m'arrachai souvent à mes pensées, mais je mettais ça sur le compte de la fatigue. Mais mes yeux commençait à se fermer tout seul et bientôt plus rien ne pus me réveiller.
De la musique vient me chatouiller les oreilles. En une fraction de seconde, j'etais debout, cachée derrière le haut chêne contre lequel je m'était endormi, tremblante de peur et essoufflée de m'être levée aussi vite. Mes yeux, mi-clo à cause de spot lumineux venant de je-ne-sais-oú, ne voyait guère. Je me hasardai tout de même à regarder derrière le large tronc. Mes jambes cédèrent sous mon poids et , pétrifiée, je tramblais de tous mes membres. Des squelettes dansaient en faisant claquer leurs os pendant que d'autres essayaient de sortir de leurs tombes pour les rejoindre. De vieilles lampes torches, sûrement perdues par d'anciens visiteurs, clignotaient au rythme de la musique dansante. A terre, frêle comme une feuille, j'eus l'impression qu'un ravin se formait sous moi.
La lumière du soleil vint me réveiller. J'eus d'abord la sensation d'un vide, puis tous les événements de la soirée et de la nuit me revinrent. Horrifiée, je me faufilai discrètement entre les tombes, pour ne pas déranger les morts, me dis-je, et ne revint plus jamais.
Cela fait maintenant deux ans que l"histoire est passée, mais la question persiste toujours: si cette fête n'était que le fruit de mon imagination, une rêverie, d'où venaient les lampes torches qui clignotaient a terre, le lendemain matin?
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La danse funèbres.
Short StoryMa première soirée en tant que gardien du cimetière est vite devenu une nuit d'horreur...