Point de vue de Louis :
- Espèce de bon à rien ! Mais comment tes parents ont pu te mettre au monde ! Un gamin aussi inutile et maladroit que toi ! Mais quel incapable ! Tu es la honte de ce monde c'est moi qui te le dis !
Cela est ce que vient de me crier au visage mon patron parce que j'avais en effet dix petites minutes de retard. Tout cela à cause d'un vieillard empoté qui m'a retenu pour un morceau de papier ! Dans mon for intérieur, je suis hors de moi. J'ai l'impression que mon sang bouillonne dans mes veines et que ma tête va imploser. Je rêverais évidemment de lui mettre une droite bien placée pour le calmer et le faire redescendre sur Terre mais, je sais que j'en suis incapable. On me le répète assez souvent pour que j'ai compris le message. Je suis né pour être inutile. Tout le monde l'a compris.
Alors je me plie aux ordres, je baisse la tête, intéressé par mes chaussures sales et vieilles comme le monde, et ne réponds que par des incessants "je vous prie de m'excuser monsieur". Faible, voilà le mot. Faible et inutile. Ces mots sont faits pour moi. C'est ma définition.
Comme à son habitude il me crie au visage, insultes et autres injures, me jette quelques objets à la volée (que je finirais par ramasser) et parfois ça finit par des coups. Plus ou moins violents. Il sait qu'il a besoin de moi pour garder l'hôtel propre alors il s'arrange pour que je puisse tout de même travailler après. Finalement, je m'en sors avec quelques hématomes, ecchymoses et de petites plaies. Ça se finit toujours comme cela.
Je me remets ensuite au travail, toujours les yeux rivés au sol et prends ma serpillère pour commencer à nettoyer les dégâts. J'ai mal au dos mais ce n'est pas grave je continue, et je fais mon possible pour ne pas craquer devant tout le monde. Je ne tiens pas à montrer mes sentiments. C'est comme cela que l'on me voit d'ailleurs : un gars qui ne ressent rien. Complètement vide quoi.
Après cette corvée achevée, c'est l'heure de la pause-déjeuner où chaque employé mange ce qu'il a apporté. Moi comme d'habitude je n'ai rien amené, je décide donc de monter dans les chambres faire le ménage. Je grimpe à l'étage le plus haut pour être tranquille et ne pas être dérangé. L'hôtel est très moderne et a des équipements de pointe depuis que Mark gère les finances. Personnellement, je préférais du temps de Isabelle quand il y avait du vieux parquet en bois, des nappes a carreaux, des bibelots un peu partout et de petites lumières qui faisaient une ambiance un peu vieillotte mais que je trouvais très chaleureuse. Maintenant, tout est blanc, noir ou gris. Pas une once de couleur, et je me demande comment les clients font pour aimer cela.
Je fus interrompu dans mes pensées par une employée qui portait le doux prénom d'Eleanor sur son chemisier.
- Bonjour Louis ! Comment vas-tu ?
Je l'aime bien Eleanor. Elle est très douce avec moi et m'aide parfois à panser mes blessures ou à monter les escaliers. Elle est généreuse et me fait penser à Isabelle. Tous les midis, elle essaie de me trouver dans tout l'hôtel pour me donner les restes de son repas qu'elle n'a pas terminé. Elle s'inquiète pour ma santé et je le vois bien.
Comme je ne répondis pas, elle me tendit son plateau repas où il restait des pommes de terre et quelques asperges. Je n'avais qu'une envie, vomir le jus de pomme que j'ai pris ce matin. J'ai clairement perdu l'appétit et je ne mange plus vraiment, je me contente de boire des jus de fruits ou des boissons chaudes, cela me suffit. Je repoussais son plateau avec un regard d'excuse auquel elle répondit avec ses yeux implorants.
- S'il te plaît Louis, fais un effort pour moi ... Je veux juste t'aider ! Tu le sais cela ... Me dit-elle.
Je hochais la tête. Et céda. Je piquais avec une fourchette une pomme de terre contre ma volonté. Je la mâchais et l'avalais.
- Merci Louis ! Ça me fait plaisir. Fit-elle avec son joli sourire
Je lui offris un demi-sourire en retour. Je fus surpris quand elle m'enlaça soudainement. J'essayais de répondre à son étreinte d'une manière plutôt maladroite mais je connais Eleanor, elle est très tactile. Cela me plaît parce que ça me donne un semblant de réconfort quelques instants ...
Après cela, nous nous remirent au travail. C'est agréable de faire le ménage avec Eleanor parce qu'elle met de la musique et chante. Je suis un peu jaloux. Eleanor a une vie parfaite. Un fiancé adorable, des amis et une famille chaleureuse. Je l'envie. Elle a l'air de transpirer le bonheur et moi je me sens ridicule à coté d'elle.
Vingt-deux heures sonne. L'heure pour moi de partir. Je suis épuisé. Je ne sais même pas comme je fais pour tenir debout. Mais je me dirige tout de même vers mon appartement d'un pas traînant. L'été approche ça se sent, les boutiques sortent les tenues échancrées et les maillots de bain qui ne recouvrent presque plus rien. La chaleur se fait ressentir, et je dus enlever mon bonnet tellement c'était écrasant.
Une fois arrivé, je refermais la porte à clé et je me déshabillais entièrement et filais sous la douche pour me rafraîchir. Ensuite j'enfilais mon pyjama Marvel et me posais sur mon lit. Réfléchissant à ce que je pourrais faire. Mon blouson attira mon attention, et je me décidais à prendre le bout de papier qui ressortait de ma poche. Je le dépliais lentement de peur que le mendiant qui me l'avait donné ce matin ne m'ait fait une farce ou je ne sais quoi. Quand je l'ouvrais entièrement, ce que je découvris me laissa les fesses par terre. J'eus du mal à réaliser et à retrouver une respiration normale. Je sentis un bonheur immense me traverser. Une sensation que je n'ai plus connue depuis fort longtemps.
J'avais devant moi un billet pour une place au match de football vendredi soir pour la coupe du monde.
***
Chapitre trois terminé !
Un peu court je trouve :)
On découvre une Eleanor protectrice et un patron tyrannique.
Je suis encore une fois désolée pour les fautes ... Je fais de mon mieux ! Et puis je fais les chapitres sur mon portable alors la rédaction est compliquée ... Voilà!
Merci d'avoir lu!
Grenade
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Let It Run (Larry Stylinson Fiction)
FanfictionL'histoire d'un jeune garçon fragile, invisible et mystérieux, blessé des expériences de la vie. D'un autre homme, arrogant, ne cherchant qu'à attirer l'attention, croyant avoir trouvé son bonheur dans sa merveilleuse vie. Ainsi qu'un stade, qui mèn...