1-Errance

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Ceci est un chapitre introductif, il sera alors très peu pourvu en action et en réponses, le but étant d'établir quelques bases d'un monde mystérieux pour pouvoir donner les réponses plus tard, tout en présentant rapidement notre personnage principal. Je publierais la suite dès que j'aurais un peu de temps et, l'action sera au rendez-vous.
Laissez vos feedbacks/impressions, je débute et tout les conseils et avis sont bons à prendre.

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Un calme, un silence mortel et macabre persistait à l'ouest de la ville et, c'était pas là que la chose qu'il était avait décidé de pénétrer dans la ville de Tokyo à moins qu'il n'y ait été amené que par le hasard de l'enchaînement lent de ses pas. Ainsi, c'était une masse informe, cachée sous plusieurs couches tissus poussiéreux et en piteux états, tant déchirés que vieux qui s'avançait sur les routes au goudron déformé de Tokyo.

Bien qu'on pouvait, grâce aux mouvements de la silhouette ses mouvements, distinguer deux jambes et un bassin, c'était à partir de là que la silhouette masquée sous les couches de tissus différait de celle des humains.En effet: elle était bien plus large, et pourvue de plusieurs excroissances, longues d'un mètre environ, que ce soit au niveau de son dos ou d'au dessus de ses épaules. Également, deux lances, dont une à double pointe pouvaient être distinguées, puisqu'elles pointaient vers le haut, accrochaient parfois les crans présents sur la lame à des pans de tissus qui volaient sous l'effet du vent, selon les mouvement qu'effectuait l'être massif qui se cachait sous ces derniers.

Derrière lui, il laissait parfois quelques lambeaux de bandages imprégnés de sang séché, qui témoignaient d'importantes blessures. De même, une odeur nauséabonde le suivait: il empestait le sang, et la décomposition, peut-être ? Etait-ce ce qui était caché sous ce fameux voile opaque qui puait ainsi ? Si c'était le cas, il était dans un piteux état, bien plus proche de la mort que de la vie...

Et pourtant, chacun de ses pas le menait un peu plus loin, cela faisait longtemps que ses pieds, nus et pourvus d'ongles pointus et abimés faisant penser à des griffes par les épreuves qu'il avait traversé. La survie et le combat avaient exténué le redoutable être qu'était Thrall autrefois. Pourquoi faire la différence entre la survie et le combat ? Car pour lui, le combat était une véritable science, une pratique qui mêlait tout un panel d'habiletés, tandis que la survie était elle, bien plus une combinaison de l'instinct et des savoirs de l'individu qui agissait parfois de façon impressionnante pour le maintenir en vie, sans qu'on sache trop comment. Même lorsque l'esprit ne veut plus perdurer et préfère se donner la mort, l'instinct rentre parfois en ligne de compte, et surpasse tout les facteurs potentiellement mortels, pour permettre, si ce n'est la vie, puisque l'état de ce qui se cache sous l'amas de tissus en est bien loin, la survie.

Voilà que ses pas le mènent finalement au pied d'un ancien parking, qu'il prit la décision de gravir. Alors, tout spectateur à la scène pourraient constater l'anormalité du personnage: ce n'étaient pas deux mains qui saisissaient l'un des piliers verticaux de béton pour lui permettre de gravir la structure, mais bien quatre. En effet, outre l'incroyable masse de ses bras, le plus choquant était qu'il en possédait quatre, deux insérés comme vous et moi et une seconde paires qui avaient "poussés" derrière les premiers, sortant directement de l'arrière de la scapulo-humérale et de l'omoplate. Quant à ses jambes, elles n'étaient que deux, mais également incroyablement musclée. L'ascension du vampire commençait donc et, elle se ferait sur un rythme lent et imperturbable, tout comme sa marche précédent.

Alors qu'il atteignait déjà le troisième étage de l'immense parking, il put assister à un spectacle qui en aurait dégoûté plus d'un: les êtres dits "recycleurs" -les vers et insectes- étaient en train de faire leur œuvre sur les cadavres meurtris d'humains et de vampires qui s'étaient vraisemblablement violemment affrontés. Les deux races semblaient bien égales face à la mort: chacun allait être "recyclé", servant de nourriture à des animaux que l'on imaginerait difficilement en haut de la chaîne alimentaire. Le spectacle ne perturba pas notre protagoniste qui y avait déjà assisté un nombre énumérable de fois, prenant parfois part à ce genre de carnages.

Finalement, il arriverait au sommet du parking à cinq étages, et marcherait alors sur le mur qui entourait ce dernier étage et servait jadis à assurer la sécurité des utilisateurs: ils avaient été érigés afin que personne ne tombe de si haut, sans quoi il mourrait. Lui, marchait en équilibre sur le sommet de ce mur, ne se souciant pas du danger puisque son regard se dirigeait plutôt vers le loin, en contrebas. Sans aucun doute cherchait-il quelque chose, peut-être en avait-il marre d'errer ? Avait-il retrouvé une once d'espoir ? Puisque les vampires étaient des prédateurs, était-il sur la piste de quelque chose ?
Finalement, alors qu'il avait presque complété son tour de garde, sa vision s'immobilisa sur une ancienne supérette dont la devanture avait été partiellement emportée par le temps et la catastrophe. Ce qui l'attira plus particulièrement, c'était la présence d'un symbole noir dessiné sur le mur bétonné de la devanture: le symbole représentait une sorte de cercle, cercle traversé par des flèches qui pointaient vers l'extérieur de ce dernier en direction des quatre points cardinaux et de leurs quatre combinaisons.

Il ne connaissait que trop bien ce symbole et, sans plus tarder quitta son perchoir, laissant alors son centre de gravité se déplacer vers l'avant tandis qu'il se penchait dans cette même direction et, une extension simultanée de ses deux chevilles lui suffirait pour sauter. Le saut n'était pas particulièrement long, mais il partait d'un hauteur impressionnante et, se freina en agrippant de ses deux bras "auxiliaires" à un luminaire, avant de simplement lâcher sa prise pour mettre pied à terre et se diriger vers la supérette.
Une fois sur place, il put observer les lieux et devina que les lieux avaient dû servir de repaire ou de cache: il y trouvait tout un tas de caisses et caissons vides, quelques palettes qui servaient sûrement de barricades lorsqu'ils s'enfermaient là dedans et... un corps. Celui d'un humain, qui avait été vidé de son sang il y a peu, vu l'état bien conservé de la dépouille.

Un vampire était l'auteur du méfait, c'était incontestable. Thrall lui-même en était un et savait donc distinguer l'œuvre de ses congénères. Toutefois, les vampires sont bien différents les uns des autres: s'ils se nourrissent tous de sang, leurs capacités et caractéristiques physiques diffèrent: certains ayant même développés des aptitudes que l'on pourrait qualifier de "magique".
Alors, notre protagoniste, dont le visage demeurait caché sous le voile d'ombre jeté par les pans de tissus placés autour et au dessus de sa tête fit volte-face: il y avait de l'activité ici. Était-ce une coïncidence que cette supérette soit marquée par le signe ? Il ne savait trop que croire, et, commencerait à mener l'enquête.

La Rédemption de ThrallWhere stories live. Discover now