aimer est un grand verbe

iv

j'ai rêvé de toi cette nuit
encore
et dans le noir de ma chambre
j'ai chialé
encore
lumeau est venu me rejoindre
et il a léché mes joues salées
encore

t'sais lumeau
ton chat
celui dont tu te rappelles plus
j'sais pas si ça peut être triste ces bêtes là
comme nous les humains
mais j'suis j'suis presque sûr qu'il souffre comme moi
alors on se console
et j'essaie de combler tant bien que mal l'absence de tes mots
par ses maigres ronronnements

tes mots me manquent
tes poèmes
tes chansons
tes métaphores
et ta voix qui m'lisait tout ça
ta poésie m'aidait à m'endormir
maintenant j'ai plus que ton chat ton pull de noël miteux ta vieille tasse de café et quelques babioles inutiles
mais que j'garde pour avoir ton odeur avec moi partout

tu m'fais chier putain
pourquoi a-t-il fallu que tu tombes
de ces putains d'escalier
sur ta putain de tête
et que tu ne te rappelles plus de rien