OS : Un petit goût de folie

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« Oh ! Ochako, tu peux me remplacer pour les corvées aujourd'hui ? me demanda mon amie Momo.
-Oh, oui ! Pas de problème ! Mais que fais-tu après ?
-Je sors avec Shoto ! Tu sais, c'est pas tous les jours qu'il me propose une sortie ! Alors j'en profite !
-Oui, je comprends, lui souris-je.
-Eh, Ochako ! m'appelait Seto. T'as été super au relais aujourd'hui !
-Merci Sero ! »

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Voilà à quoi ressemblait ma vie avant que je ne déménage...
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« Je m'appelle Ochako Uraraka ! J'ai seize ans et j'adore la musique et le sport ! »

Je répétais ce texte encore et encore devant mon miroir, comme une incantation magique qui ferait disparaître tous mes malheurs. J'étais là, poster devant mon miroir comme une idiote. Et je soupirais.

Que dire de moi ? J'avais un physique des plus banal. Brune aux yeux bruns, petite taille vers les un mètre cinquante-cinq, ni trop grosse, ni trop maigre. La seule chose dont je pouvais me vanter était ma poitrine et encore, mon amie Momo Yaoyorozu en avait une bien plus grosse que moi. J'avais un visage rond et de grosses joues. Bref, le profil d'une fille sans importance.

Je venais de finir d'emménager dans cette petite maison en couronne périurbaine, dans ce tout petit quartier ridicule qui ne rivalisait pas avec les grands immeubles de Tokyo.

Comment j'ai put en arriver là ? C'est simple.

Mes parents ont toujours eut un très bon travail. De ce fait, on était toujours assez riche. Je n'avais aucun problème avec ça, ni avec eux. Ils m'aimaient et je les aimais aussi, bien qu'on ne se voyait pas souvent. C'est pour ça qu'on a déménagé à la campagne. Ça, ils l'ont fait pour moi, car l'air m'était plus favorable.

Je souffre de problèmes respiratoires. D'une lymphangioléiomyomatose, ou plus court, d'une LAM. Apparemment, c'est une maladie qui arrive parfois aux femmes qui ont l'âge d'enfanter. J'ai pas tout compris le processus et tout, mais apparemment, le médecin m'avait dit que c'était assez dangereux et qu'il m'était préférable d'habiter à la campagne où l'air était plus pur que celui de la ville.

En gros, je suis devenue une fragile.

« Ochako ? Tu peux venir m'aider à mettre la table s'il te plaît ?
-J'arrive ! »

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Voilà comment toute cette histoire s'est formée.
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« Je... Je m'appelle Ochako Uraraka...
-Bien, va t'asseoir près du blond au fond, je te prie. »

ARGH !! Purée, pourquoi est-ce que je dois être aussi timide ?!! Une heure à répéter ce discours pour ensuite bredouiller dans ma barbe et ne dire que la moitié de ce que j'étais censée dire ! Je déteste les déménagements !

Comme me l'a dit mon nouveau prof -Aizawa ou quelque chose comme ça- je partis m'asseoir près du blond, tout au fond de la classe. Celui-ci dormait, la tête entre ses bras et ne sembla pas remarquer ma présence. Tant mieux ! Je sortis mes affaires et me mis à écouter le cours. L'économie au Japon... Je l'avais déjà fait à Tokyo, je n'avais donc pas besoin de prendre note en réalité. Mais bon, comme me l'avait répété ma mère : "avoir une bonne image équivaut à avoir la confiance des gens autour de toi". En gros : "fait semblant d'être une gentille fille et ils te mangeront tous dans la main". Et ça m'allait comme devise. Au moins, je n'aurais pas à m'entourer de tyrans.

                                   

... Ellipse du cours...

Un petit goût de folie [Kacchako] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant