Amertume

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« On est en train de la perdre docteur !
-Donnez moi le scalpel. »

Dans la chambre où la blanc contrastait avec la couleur carmin du liquide s'écoulant sur le sol, le personne s'activait autour d'une personne. Elle était allongée sur la table d'opération, respirant à l'aide d'un masque à oxygène et restant en vie grâce à des machines et des fils.

C'est la peur. La panique. C'était ce qu'elle suscitait autour d'elle. Le manque, la tension, le stress. Ils eurent peur. Peur que cette enfant, si jeune encore, ne s'envole. Le docteur All Might était à son chevet, essayant de tout son possible de garder ce petit et frêle bout de jeune femme en vie. Il transpirait, due à la concentration. Il ne tremblait pas, contrôlait toutes ses pulsions afin d'être sûr de ne rien raté de cette opération. Elle n'aurait pas dû arriver dans un état aussi critique.

L'air était oppressétante, l'atmosphère tendue. Il regarda le visage serein d'Ochako et repensa à tous ceux qui était derrière les portes insoutenables de cette salle d'opération. Il devait la sauver ! Pour sa famille, ses amis mais aussi pour lui. Au fil des consultations, il s'était pris d'affection pour cette jeune adolescente. Avoir cette maladie si tôt, arrêter ses activités favoris, avoir des parents étouffants... Il s'était attaché à elle comme si elle était sa fille. Il la voyait se détruire de jour en jour sans jamais pouvoir rien faire. Elle avait enfin retrouver le sourire ! Il était de son devoir de la sauver ! Autrement, il ne pouvait se proclamer médecin...
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Quel horrible son...

« On la perd !
-Décharge électrique. »

Une fois.

« On recommence ! »

Deux fois.

« Encore ! »

Trois fois...

« Ochako Uraraka, heure du décès : le 11 octobre 20** à 21h52... »

           

Ellipse

Ils pleuraient. Quels parents ne pleureraient pas à la mort de l'un de leurs enfants ? Sûrement les plus cruels, ce qu'ils n'étaient pas. Ils étaient conscients de l'étouffer. Étaient conscients d'être bien trop protecteurs, émotifs et égoïstes. Ils le savaient.

Ils savaient qu'elle n'aimait pas leur situation, qu'elle ne disait rien par bonté et qu'elle était sage comme une image pour ne pas les décevoir. Ils le savaient. Mais ils n'y pouvaient rien.

Ils s'étaient rencontrés jeunes, et ils étaient toujours aussi amoureux. Vint alors le fruit de leur amour : Ochako, qu'ils se promirent de protéger de leurs vies. Ils étaient humains. C'était normal.

Mais avant d'être humain, ils étaient parents. Parents d'une adorable petite fille, une perle, un joyau, leur joyau. Parents d'une enfant magnifique, extérieurement et intérieurement. Ils le savaient. Et à chaque sourire qu'elle leur décrochait, c'était leur amour qui amplifiait. Toujours plus.

Elle avait été malheureuse. Avaient-ils fait leur devoir ? Ils en doutèrent. Énormément. Ils le savaient.

Ils savaient également que tous ces dispositifs pour la garder clean, n'étaient en fait qu'un prétexte pour qu'ils arrêtent de s'inquiéter. Égoïstement. Et comme Ochako était une enfant aimante et attentive, cela leur avait été facile.

Du moins, les premiers mois.

Puis ce garçon, Katsuki Bakugou, était entré dans leur vie et avait tout gâcher. Tout cela était de sa faute, tout. Leur fille se retrouverait enterrer par sa faute.

Un petit goût de folie [Kacchako] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant