Chapitre 1

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POV Tony:

Tony se retournait encore et encore dans son sommeil,  émettant de sourd gémissements plaintifs mêlés de peur, comme quasiment  toutes les nuits de sa vie des cauchemars venaient le tourmenter. Dernièrement c'était toujours les mêmes souvenir qui repassaient en  boucle devant ses yeux, semblants le torturer avec délectation en lui faisant revivre tous les instants qu'il préférerait oublier de sa putain  de vie.

Tony avait toujours cette sensation de vide, suffocante alors que l'oxygène se raréfiait autour de lui. Il y avait toujours cette même affreuse résignation: il savait qu'il allait mourir. Seul dans ce grand vide avec cette vision cauchemardesque, durant une chute interminable au côtés des centaines, des milliers de vaisseaux Chitauris  accompagnés d'immenses Léviathan qui se dirigeaient vers la terre à  travers la brèche inter-spatiale. Et même si il savait qu'il ne  pourrait y échapper il avait peur, peur de mourir seul. Il était  terrifié même, plus qu'il ne l'avait jamais été: cette fois ce n'était  pas juste lui qui avait été menacé de mort comme en Afghanistan, c'était la Terre toute entière qui avait cette épée de Damoclès au dessus de la  tête, et c'était à lui de tous les sauver, en se sacrifiant.

Il le savait mais pourtant avait tellement peur, elle glaçait ses veines, le faisait frissonner et lui donnait la chaire de poule. Lui, Tony Stark, avait peur de mourir. Peur de mourir sans avoir dit à tout ceux  auquel il tenait à quel point il était reconnaissant, pour leur présence à ses côtés, pour le simple fait d'avoir été là pour lui. Il voulait avoir l'occasion de le dire à toute cette nouvelle team Avengers, qui, même si il n'avaient été à ses côtés que pendant quelques jours, avaient réussis à tromper le froid dans son cœur.

Il savait avoir pris la bonne décision, pour tous. Pour une fois dans sa vie il  avait cessé d'être si égoïste et s'était écrasé sur les barbelés pour  laisser les autre passer devant lui. Néanmoins, lorsque le néant l'aspira  et que cette même peur le prenait au tripes, il repensa à tous ce  qu'avait été sa vie: un échec monumental, en somme. Il songea à tout ce  qu'il aurait dû faire, tout ce qu'il aurait pu et dû accomplir.. Puis il  ferma les yeux et l'obscurité s'empara de lui alors qu'il sombrait dans les délices de l'inconscience, là où toutes ces pensées, ses peurs, n'oseraient le tourmenter.

Tony s'était promis de changer  les choses. Pourtant lorsqu'il avait reprit conscience et qu'il avait  vu les yeux bleus du Captain qui le regardait avec une inquiétude mêlée un  indéniable soulagement il avait délibérément repris son masque et brisé le moment avec un commentaire idiot. Les mois étaient passés et  rien n'avait vraiment changé, hormis le fait qu'il contribuait désormais à faire le bien aux côtés des Avengers, à protéger la Terre. Les Avengers étaient maintenant pour lui ce qui  se rapprochait le plus d'une famille, eux qui lui avaient donnés des idéaux à défendre, un but à atteindre et une famille à protéger.
Eux, qu'il voyait désormais tous étendus devant lui sur ce rocher vide et aride, dans cet espace infini qui le hanterait sûrement jusqu'à  la fin de ses jours et où il pouvait une fois de plus regarder, cette fois-ci  totalement impuissant, les vaisseaux Chitauris s'approcher de la Terre. Mais le pire était encore de les voir tous là, défaits. Leurs corps  étaient striés de multiples blessures alors que lui n'en portait aucune.  Il avait tenté de ne pas réagir à la vue de Hulk expirant son dernier souffle, de ne pas réagir alors que Natasha, Clint et Thor  fixaient le vide de leurs regards dénués à jamais de vie. Il avait tenté  de les ignorer pour s'approcher à pas titubants et les larmes aux yeux  du Captain dont il voyait le bouclier de Vibranium soi-disant  indestructible brisé en deux et abandonné là près de lui.

Tony s'agenouilla à ses côtés pour chercher un quelconque pouls. Il le croyait mort, mais lorsqu'il posa ses doigts tremblants sur sa tempe le  soldat lui entrava brutalement le poignet d'une poigne de fer avant de  prononcer laborieusement quelques mots qui lui crevèrent le cœur:

Un cauchemar, c'est seulement un cauchemar...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant