Hiver

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L'hiver, est ici éternel et toi étoile,
Tu te reflète sur cette pupille,
Laissant dans ton sillage un voile,
Dans mon iris, le lys qui vacille.
Mon coeur est un félin de givre
Qui dans la nuit, neige abondante
Se laisse bercer par le vivre
Requiem du froid, alors lentes,

Chaque fentes dans la mousse
Blanche et fraîche, est source
Douce sous les voûtes  toutes
Emplies de cristaux. Accourse,
Sèche la pluie qui jamais n'est tombée,
Sèche l'amour à jamais retrouvé.
Avancent les pas, foulent les roseraies
Devenues intemporelles, vers le lagon de jais.

Où s'est effacé l'été jadis coloré ?
Reflets, givre, profondeur zéphyrée
L'été se dévoile à travers toi, s'épanouit
La vie tandis que l'éternité engloutit.
Douce abnégation, peinture d'idéalisation
Félin de givre s'approche, penche ses adulations.
Quand tout revient en surface, tombe alors
Dans l'immense lagon péninsulaire, son sort.

Plongé dans les abîmes de l'hiver,
Les étoiles sont seules mélodies.
La lune irradie, la neige est éther
Le silence se complaît de notre vie
Le félin réussit à sortir, à s'enfuir
Mais hélas, le froid vient et affaiblie.
Alors vie s'enfuie, le félin se fond,
Se forme en ambre, laisse gagner l'abandon.

Science Of SilenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant