Le dimanche après la divine liturgie, « la vioque » à genoux sur le banc de prière, la tête devotement tournée vers le sol attendait patiemment que l'église se vide. D'aucuns se demandaient si Hypnos ne l'avait pas emportée. Les dernières volutes d'encens se dissipaient lentement. Le temps semblait s'être figé. La vioque aurait pu rester tout simplement assise, mais l'évêque lui avait ordonné de se mettre à genoux. Et cela n'était pas tout. Elle devait, avant la messe, s'être introduit un oeuf vibrant dans le vagin. Elle possédait une petite télécommande qu'elle avait pour consigne de mettre sur le premier niveau dès que la messe était terminée. Les vibrations n'étaient certes pas très fortes, mais elle était dans un tel état d'excitation qu'elle devait se concentrer pour ne pas gémir de plaisir.
Lorsque le dernier paroissien avait quitté l'église et que l'évêque et les prêtres suivis des enfants de choeur refermaient la porte, elle avait pour consigne de faire passer les vibrations au niveau supérieur avec des vagues lentes. C'était une véritable torture. Rapidement elle sentait un doux liquide chaud perler entre ses cuisses avant de finir par couler jusqu'à son genou. Elle luttait tellement pour ne pas succomber au plaisir qu'elle fronçait alors les sourcils et semblait en proie à une forte lutte intérieure. Les rares personnes, qui pouvaient encore se trouver là, se demandaient quels tourments pouvaient bien la ronger de la sorte.
Enfin venait la délivrance. La porte de la sacristie s'ouvrait et l'évêque apparaissait. C'était le signal. La vioque se levait avec peine et se dirigeait dun pas mal assuré vers l'ecclesiastique. Le bruit de la clef dans la serrure lui donnait une impulsion de plaisir supplémentaire. La femme prenait directement position. Elle posait les coudes sur une table, se cambrait, tendant son postérieur vers l'homme, et écartait les jambes. Sa jupe était relevée d'un geste preste. L'évêque à qui elle avait remis la télécommande au passage, se faisait un malin plaisir à varier vitesse et fréquences de vibrations. La femme se tortillait dans tous les sens. Pour l'empêcher de trop bouger il lui passait alors autour des chevilles des ceintures de corde, servant à ceindre les aubes. Il fixait les autres extrémités aux pieds de la table. Les mains subissaient le même sort. Un manuterge venait la rendre muette. Ses doigts se crispaient sur le bord de la table. Elle savait bien ce qui allait arriver : d'abord le bruit de la boucle de ceinture, puis un sifflement fendant l'air... silence... souffle suspendu... et enfin le cinglement du cuir sur sa peau tendre. Elle retenait un cri. Et déjà un autre coup s'abattait. La douleur se mêlait au plaisir et au désir finissant par ne plus faire qu'un.
Quand l'évêque pensait que cela suffisait il retirait l'oeuf luisant de cyprine d'un coup sec. Hurlement de plaisir étouffé. Il gobait alors l'objet, le léchant et le suçant consciencieusement avant de le mettre dans la bouche de la femme. Elle entendait alors le bruit de l'aube relevée. Frémissement de tout son corps telle une poupée désarticulée. Enfin la verge raide de l'homme la pénétrait. Elle atteignait alors l'éther. Une fois le rituel terminé il la détachait. Elle se mettait à genoux devant lui et léchait le sperme chaud jusqu'à ses bijoux de famille. Puis elle rajustait ses habits et sortait en silence, un petit sourire en coin.
Et derrière elle elle entendait un « Ite missa est » goguenard.