Hope~

chapitre 3:

A la récré, je l'ai vu seul un moment donc je décidais d'aller le voir.

-Anthony ? Je peux te parler ?
-Oui bien sur, qu'est ce qui y a ?
-Je... Je voulais m'excuser pour ce midi. J'ai pas été vraiment gentille avec toi je suis désolée.
-T'en fais pas, ça arrive à tout le monde d'avoir des jours sans. Je t'en veux pas.
~mon dieu, si tu savais. C'est toujours des jours sans... ~
-Super, merci. C'est juste qu'en ce moment c'est assez difficile avec mes parents... Donc voilà
-Pas de problèmes. Si jamais tu veux en parler ou juste te changer les idées vient me voir
-D'accord, merci beaucoup.

Ils disent tous ça de toute façon... Je n'irai certainement pas lui raconter ce qui se passe dans ma vie. Personne ne doit savoir.
Sinon ils vont me juger...
Oui, j'ai peur du jugement des gens, je l'ai assez vécu de la part des adultes quand j'étais petite, je ne ferais pas la même erreur.
Il me restait un peu de temps avant la fin de la récré & je décidais de me trouver un coin tranquille, ou je pourrais être seule.
Une fois tranquille, je sortis mes écouteurs & mis la musique à fond dans mes oreilles. Je renversais la tête en arrière & fermais les yeux, me laissant porter par la mélodie.
La musique est un de mes moyens d'évasion. Je peux passer de la joie à la tristesse le temps d'une chanson. La musique, c'est un peu comme si c'était vital pour moi, je ne peux pas m'en passer, j'en écoute tout les jours. Certaines chansons définissent tellement bien mes sentiments.
La sonnerie me coupa en plein milieu de ma chanson.
Lassée, je répartis en cours pour la dernière heure de la journée. Sauf que je n'ai pas du tout envie de rentrer chez moi après la scène d'hier.

À la fin du cours, je décide d'aller me promener musique à fond dans les oreilles. Tant pis si je me fais engueuler en rentrant. Je marche sans vraiment regarder ou je vais si bien que je finis pas me retrouver dans un parc. C'est un endroit que j'aime beaucoup car dans ce lieu je redevient enfant & j'oublie tout pour un certain temps. J'adore regarder les enfants jouer.

Je m'imagine à leur place, dans une famille ou tout le monde s'aime, ou on grandit sans soucis, sans se sentir inutile ou pas à sa place.

Je me rends compte que je divague vers mes idées noires, et pour y remédier je décide de me remettre à marcher. Dans ma tête défile les vies d'autres moi que je m'invente lorsque je suis dans mon monde.

Je sais que rêver autant peut me porter préjudice mais à vrai dire, j'en ai un peu rien à foutre, je vois pas ce qui pourrais m'arriver de pire. Lorsque la nuit tombe, je décide de rentrer chez moi. Je m'attends à me faire engueuler par ma mère mais je suis surprise en rentrant: mon père n'est pas à la maison & ma mère, bourrée, dort sur le canapé. Je passe par la cuisine pour prendre des trucs à grignoter car je n'ai pas très faim & je monte dans ma chambre.

Je sens la fatigue qui me pique les yeux. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Une fois que j'ai finis de grignoter je me glisse dans mon lit & m'endors presque aussitôt. Je me réveille dans la nuit & je fais beaucoup de cauchemar cette nuit là.
Le matin, je me lève, plus reposée qu'hier mais encore assez fatiguée. Quand je me regarde dans la glace, je vois que j'ai beaucoup de cernes. Tant pis si les autres voient que je suis encore fatiguée.

La journée se passe sans incident particulier jusqu'au moment où je rentre chez moi.