Endless Attraction

Chapitre 1

Émilia

Léo, un petit garçon d'une semaine, mon petit garçon. À la minute où j'avais posé les yeux sur lui ma vie avait changé. Tout ce que j'avais subi, tout ce que j'avais traversé prenait aujourd'hui un sens.
Cela faisait une semaine qu'il avait pointé le bout de son nez, malgré sa naissance prématurée, il était en pleine santé et pouvait aujourd'hui rentrer à la maison. Ma vie de maman allait commencé dès que je passerais le pas de la porte et je ne pouvais m'empêcher de me demander si j'allais y arriver.
Nate avait passé la semaine à l'hôpital à mes côtés mais nous nous étions adressés la parole seulement pour l'acte de naissance et les formalités d'usage. Il pensait que l'accouchement allait tout changé, effectivement c'était le cas mais pas de la façon à laquelle il pensait. Maintenant que nous étions parents, il n'y avait plus de place pour les disputes incessantes, les abandons et les histoires. Nous devions être responsable et j'avais décidé de ne pas le laisser revenir, il avait finit par accepter de faire partie de la vie de Léo mais pas de la mienne. Léo allait vivre avec moi dans mon appartement et Nate avait le droit de passer quand il voulait et de prendre son fils chez lui quand il le souhaitais. Je n'étais pas un monstre, je voulais que Léo ait une famille soudé et pour cela je devais être stable émotionnellement ce qui voulait dire faire sortir Nate de ma vie sentimentale.

« - Tes affaires sont prêtes ? Me demanda Irina.

- Nate ne m'avais emmener grand chose, normalement j'ai tout.

- Tu as acheté des affaires pour Léo ?

- Luca m'a aidé, expliquais-je, il a installé le lit et tout le reste chez moi.

- Il est très prévenant dit moi, commença t-elle en s'asseyant sur le lit d'hôpital.

- On est seulement amis Irina, seulement amis, affirmais-je en pliant mes derniers vêtements pour les ranger dans mon sac de voyage.

- Tu es bien plus que ça à ses yeux, tu as vu comme il te regarde ? La façon dont il est si prévenant avec toi et maintenant que vous n'êtes définitivement plus ensemble avec Nate il y voit une ouverture.

- Si je ne suis plus avec Nate ce n'est pas pour me remettre avec quelqu'un d'autre, j'ai déjà un homme dans ma vie maintenant, Léo et je dois lui accorder tout mon temps.

- Être mère ne signifie pas que tu dois finir seule avec tes chats ma belle, rigola t-elle en me lançant un pantalon au visage que je rattrape au vol.

- Très drôle, je dis juste que je veux prendre du temps pour moi et mon fils et qu'après je prendrais du temps pour refaire ma vie, dis-je en allant prendre Léo qui venait de se réveiller.

- Tu n'as pas à refaire ta vie, on sait tous que Nate et toi, ce n'est pas vraiment fini. Vous avez juste besoins de vous remettre les idées au clair et ensuite ce sera à nouveau le grand amour.

- Il m'a laissé tombé au moment où j'avais le plus besoins de lui, j'ai vécu cette grossesse toute seule et il pense que, parce qu'il revient comme une fleur le jour où son fils n'est plus dans mon ventre tout peut recommencer comme si de rien était ? Irina je ne veux pas être la méchante dans l'histoire, vraiment et je ne veux pas privé Léo de son père, mais j'ai besoins de stabilité et ça Nate ne connaît pas.

- Tu n'es pas la méchante Émilia, loin de là. Rien est tout blanc ou tout noir, tout ce que je peux te dire c'est que Nate est très touché que tu aies pris une décision aussi mature. Tu as su faire la part des choses entre votre famille et votre relation et c'est le plus important. Occupez vous d'abord de ce petit ange et ensuite vous verrez bien, conclut-elle. »

Irina parti quelques minutes plus tard et il me fallait maintenant attendre Nate pour qu'il me ramène chez moi avec Léo. Il devait arriver d'ici dix minutes alors j'entrepris d'habiller Léo et de le placer dans son landau. Quand Nate poussa la porte de la chambre il rentra sans lever le nez de son téléphone.

« - On dit bonjour à la moitié de papa qui est avec nous, dis-je à Léo qui afficha un sourire béa.

- Quoi ? Excuse-moi, c'est le boulot, dit Nate en levant enfin les yeux de son téléphone. On y va ?

- Oui, on est prêt.

- Je peux passer la nuit chez toi ce soir ? Demanda Nate dans la voiture. Je ne veux pas louper sa première nuit hors de l'hôpital.

- Si ça ne te dérange pas de prendre le canapé je n'y vois pas d'inconvénient. »

À vrai dire, si, j'en voyais des centaines mais je devais faire des efforts. J'avais beau faire la forte, la décision que j'avais prise de ne pas me remettre avec lui était très dure. Je l'aimais énormément et encore plus maintenant que Léo était là. Savoir que nous avions tous les deux créer ce petit ange était ce qui me faisait tenir. Il devait être notre priorité et c'est pour cela que je ne me jetais pas dans les bras de Nate à chaque fois que je le voyais, alors que j'en mourrais d'envie.
Quand on entra dans l'appartement je me dépêcha d'aller coucher Léo dans ma chambre où Luca avait installé son lit. Après cela je ne pu résister de m'étaler sur le canapé, Nate prit place à mes côtés et nous restions comme ça, en silence pendant une bonne dizaine de minutes avant qu'il ne se lève pour aller fumer sur le balcon, m'invitant à le rejoindre.

« - Tu vas bien ? Demanda t-il après avoir allumer sa cigarette.

- Je pense oui.

- Fais attention à toi, tu n'es pas invincible et tu risque de finir pas t'épuiser si tu repousses tes limites indéfiniment.

- Je ferais attention, je ne suis plus toute seule maintenant, je ne peux pas être aussi têtue qu'avant.

- On est parents putain, si un jour on m'avait dit que je serais père je ne l'aurais jamais cru.

- Tu regrettes ? Lui demandais-je.

- C'est un peu trop tard pour les regrets je pense, il dort dans ta chambre et à part le vendre je ne vois pas trop comment on pourrait changer ça, rigola t-il.

- Nate ! Ça va pas, lui dis-je en lui assénant une tape sur l'épaule.

- Je plaisante Em, mais non je n'ai pas de regrets, est-ce que tu l'as vu ? Comment je pourrai avoir des regrets devant ce visage d'ange ?

- Je suis contente que tu ne regrettes rien alors.

- Tu devrais venir t'installer chez nous avec Léo, tu as encore une chambre là bas.

- On en a parler toute la semaine Nate, ce n'est pas une bonne idée. Tu sais que tu peux venir ici quand tu veux et tu le sais. J'ai besoins de reprendre une vie normale Nate, loin de tes affaires.

- Mes affaires ne sont rien sans vous deux.

- Ne dis pas ça, ton travail est important pour toi, tu as un rôle important, tu ne peux pas tout laisser comme ça et je refuse que tu le fasses pour nous. Tout ce que je veux c'est que Léo grandisse loin de ce milieu.

- Il le fera, je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, je n'ai pas été capable de te protéger mais je ne laisserais jamais rien lui arriver, je te le promet Émilia.

- Je n'en doute pas. Je suis contente de voir qu'on arrive à ce comporter en adultes pour une fois et qu'on puisse parler calmement, ça compte beaucoup pour moi.

- Pour moi aussi Em, dit-il en déposant un baiser sur mon front avant de jeter sa cigarette et de rentrer à l'intérieur. »