La musique parut soudainement à Lizz moins forte, elle jeta un coup d'œil rapide à sa montre, elle indiquait qu'il était déjà minuit.
- Alors là tu rêves aucune chance que je te donne une balise
- Je te jure que tu vas le faire, affirma-t-il avec aplomb
- De toute façon même si je voulais je ne pourrais pas il ne me reste plus aucune
- Sérieusement ? dit-il en souriant
- Oui, répondit-elle sur le même ton, heureuse d'avoir pu enfin le faire taire
- Alors c'est quoi ça ?
Elle se demanda de quoi il parlait, jusqu'à ce qu'elle baisse les yeux et vit les trois lumières rouges des balises clignotantes. Les trois balises qui se trouvaient dans une main bien trop grande et bien trop masculine pour que ce soit la sienne.
- Quand est-ce que tu me les as volé ?! s'exclama-t-elle prise d'indignation
- Quand tu étais trop occupée à baver en me regardant, réplica-t-il son sourire angélique toujours plaqué sur son visage
- Mais n'importe quoi ! Pourquoi tu t'inventes vie comme ça ?
- C'est toi qui dit ça Madame-oui-je-suis-désolée-j'ai-plus-de-balises
- Oh ça va c'est bon ça a aucun rapport, maintenant rend moi mes balises !
Il roula des yeux, apparemment il trouvait ça tellement pathétique que ça ne méritait même pas une réponse.
L'homme se releva lentement du sofa rouge. A présent, c'était elle qui devait lever la tête pour pouvoir maintenir un contact visuel. Elle eut l'impression d'être en position de faiblesse, et regretta ses éternels talons noirs qu'on lui avait interdit de porter ce soir.
- Commence par m'expliquer à quoi ses balises servent, on verra après.
Le souffle chaud de l'homme chatouilla délicatement le visage de Lizz et elle trouva ça, presque, agréable.
- Je dois choisir 30 garçons qui me plaisent, les balises permettent de les sélectionner.
L'homme passa son bras autour de sa taille, et il plaqua son corps fin contre le sien.- Et moi je ne te plais pas ?
- Peut-être si tu étais moins arrogant
Lizz voulue repousser cet homme bien trop entreprenant à son goût, mais son propre corps la trahit lorsqu'elle posa à son tour ses bras sur l'homme.
- Enfin, ma chère, avoue que c'est mon irrésistible charme qui te mets mal à l'aise.
- Oh pardon, tu disais ? J'étais en train de chercher quelque chose qui serait un minimum beau à regarder.
Il rigola, d'un rire sincère, qui faisait tellement plaisir à voir que Lizz ne put s'empêcher d'éclater de rire à son tour.
Après quelques minutes, essouffler d'avoir autant ri, Lizz posa sa tête contre l'épaule de l'emmerdeur.- Ces 30 garçons que tu dois sélectionner c'est pour faire quoi ?
- S'ils réussissent la deuxième épreuve ils feront partie d'une étude
- Une étude ?
Et juste à travers ses deux petits mots Lizz pu sentir sa confusion.
- Elle est menée par le Dr Geller
- Attends t'es vraiment sérieuse là ?! s'émerveilla-t-il en criant beaucoup trop fort pour les oreilles de Lizz qui supportèrent mal le choc
- Oui. Parle moins fort, personne ne doit savoir que tu es au courant. Jamais, t'as bien compris ?
- Dire que je pensais que tu sélectionnais des garçons parce que tu étais une femme très importante et que tu devais choisir quelqu'un pour te marier, mais alors ça je m'y attendais vraiment pas !
Elle tapa sur son torse indigné qu'il insinue qu'elle n'était pas une femme importante.
- Mais alors pourquoi c'est toi qui doit sélectionner les participants ?
- Peut-être parce que je suis une femme importante ?
Le silence ponctua la question de Lizz. Et elle se serait surement sentie outré, si l'homme ne l'avait pas serré un peu plus fort dans ses bras. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais sa présence l'apaiser. Elle n'en prenait conscience que maintenant parce que tout c'était passé très vite.
Elle avait un peu peur, elle était habituée à sa petite routine aussi atypique qu'elle puisse être. Elle avait rapidement pris goût aux restaurants luxueux dans lesquels ses clients l'emmener pour diner, aux cadeaux qu'ils lui offraient pour la remercier de sa compagnie.
Mais c'était surtout son appartement qu'elle aimait, celui en plein centre de la ville, aux nombreuses fenêtres et aux peintures de maitres.
Et voilà qu'elle se trouvait là, dans cette grande salle de réception bien trop loin de chez elle, en face d'un homme qui l'agacé mais qui pour une étrange raison dont elle ne saisissait rien, une force émanant de cet homme avait le pouvoir de la rassurer.
Elle se sentait bien, serrer comme ça dans ses bras. La musique douce l'enveloppait, et pour la première fois depuis très longtemps elle eut envie de danser. Pas parce que c'était ce que son cavalier attendait d'elle mais parce qu'elle en avait vraiment envie.- Tu veux bien danser avec moi, s'il te plaît ? demanda-t-elle timidement en relevant la tête
Il fronça les sourcils face à la douceur qui se dégager subitement de sa voix. Ses yeux gris étincelèrent de surprise et un sourire joueur se dessina sur ses fines lèvres.
- Tu sais que la soirée se termine bientôt ?
Elle entendit le ton joueur, sans comprendre où il cherchait à en venir. Elle se sentait déconnecté et s'insultât mentalement d'avoir l'air aussi stupide.
C'était elle la femme qui jouait avec le cœur et le porte-monnaie des hommes. Elle qui modulait ses réactions et ses expressions pour charmer au mieux les hommes.Pas l'inverse.
Elle s'en voulue d'avoir été aussi peu attentive. Qu'est ce qui lui avait pris sérieusement ! Elle aurait dû directement appeler la sécurité, il aurait fait sortir ce crétin et elle récupérer les balises bien plus facilement. Mais sur le coup, elle avait cru que ses charmes la sortiraient sans problème de cette situation et puis elle avait eu un peu peur aussi que Monica la dispute pour son manque de discrétion. Cette fille la faisait clairement flipper, elle avait des airs de sociopathe.
- Je te propose un petit pacte, dit-il interrompant Lizz dans ses pensées
- Tu me rends gentiment mes balises et tu te pars pour plus que j'ai besoin de te supporter ? Comme c'est aimable de ta part ! Cracha-t-elle avec sarcasme
- Non, j'avais plutôt en tête de t'accorder ta danse et en échange tu me laisses garder une des balises
Comme si elle en avait quelque chose à faire de danser maintenant.
Elle s'éloigna du corps chaud de l'homme, et malgré la chaleur dans la pièce elle eut froid, la faisant presque regretter de s'être écarter.- J'ai une meilleure idée, tu me les donnes ou j'appelle la sécurité, dit-elle un sourire fourbe scotché à ses lèvres glossées
Il la regarda visiblement confus par son changement d'attitude. Il tendit son bras pour la ramener contre lui, mais elle fut plus rapide et recula avant qu'il ne la touche.
- Pourquoi tu te sens menacé comme ça ?
Elle haussa les épaules, décontenancé par sa question. Maintenant qu'elle y pensait c'était bête à aucun moment il ne l'avait menacé de révéler ce qu'il avait vu aux candidats à qui elle avait mi une balise ou encore pire tout raconter à la presse.
Elle frotta ses yeux, fatiguée par la tournure de la soirée.
Dire qu'il y a encore quelques minutes, elle se sentait protégé et que maintenant elle avait l'impression que l'homme en face d'elle était un ennemi à abattre. Elle avait vraiment de sérieux problèmes à se décider parfois. Elle plissa les yeux, pouvait-elle lui faire confiance ou devait-elle se méfier ?- Alors prouve moi que je peux te faire confiance rend moi toutes les balises.
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Look After (en pause)
RomanceStatut : Sujet féminin pour l'expérience 1-AMOR Nom : Elisabeth Standarl Naissance : 12 mai 2178 « La grande porte métallique se ferma dans un petit clic qui sembla résonner à travers toute la pièce. La jeune fille blonde contempla la porte close qu...