12 décembre 1932
C'est ce jour là que je t'ai rencontré pour la première fois. Nous étions des petits bébés alors et ma mère venait de me confier à ton père. Elle ne pouvait pas me garder car son travail ne lui permettait pas et surtout elle n'avait pas les moyens de m'élever. L'homme qui s'occuperait de moi était son ami de long date qu'elle avait rencontré au lycée et il ne l'avait jamais laissée tomber depuis ce temps là. J'avais 4 mois et tu en avais 6. Celui que plus tard j'appellerai Papa me prit dans ses bras et me déposa à côté de toi dans ton berceau. Presque instantanément tu te retourna et pris ma main dans la tienne délicatement. Nous étions tous les deux endormis, main dans la main et c'est ainsi qu'à commencé notre histoire. Dans un lit.
20 juin 1938
J'étais en boule dans mon lit. Je venais de me faire gronder par notre père car j'avais cassé un vase. Il m'avait alors punie et fermée dans ma chambre sans repas. Tu étais rentré dans ma chambre sans un bruit et m'avais regardé avant de t'avancer vers moi. Tu t'étais assis à côté de moi sans rien dire et avais posé ta tête sur la mienne. Tu as gardé le silence comprenant ma tristesse. J'avais renversé ce vase alors que je répétais un spectacle pour l'anniversaire de papa. J'avais crée ça avec toi et tout allait bien jusqu'à ce petit incident. Tu as mis ta main dans mes cheveux et tu m'as caressé jusqu'à ce que je me calme. Tu savais très bien que c'est la meilleure chose à faire pour me faire aller mieux. Lorsque mes hoquets se furent calmer, tu as déposé un baiser sur mon front et m'as obligé à me lever pour me remettre à travailler notre petit cadeau. Et c'est ainsi que je retrouvais le sourire. Grâce à toi.
29 août 1942
C'était mon anniversaire. Tu m'avais trouvé un cadeau superbe que le voisin avait dans son garage. Tu avais déjà des talents de bricolage et tu l'avais retapé seul ou du moins c'est ce que tu m'avais dit. C'était un magnifique chiot en bois sculpté. J'étais caché sous ma couette en train de jouer avec ce nouveau venu. Tu étais en face de moi et tu faisais le vétérinaire pendant que moi j'étais la cliente avec ma petite chienne. Je savais que ce jeu ne te plaisait pas mais tu jouais quand même pour me faire plaisir. Tu t'occupais de ce petit chiot en bois comme si c'était un vrai. Soudain je prononçais ces mots:
"- Dis, est ce que tu es amoureux ?"
Tu m'as regardé avec de grands yeux ronds et tes joues avaient pris une teinte rosé. J'ai attendu ta réponse sans broncher.
"- N-non, tu as dit tout bas les joues de plus en plus rouges"
Tu as repris ce que tu étais en train de faire sans me regarder puis tu es sorti de sous la couette sans me lancer un seul regard et tu es parti. Je n'ai pas compris ce jour là pourquoi ma question t'avais mis dans cet état mais plus tard je l'ai su. En fait tu étais bien amoureux mais amoureux de moi.
2 septembre 1945
Nous étions dans le lit de papa collés contre lui. Il était couché ,moi aussi et toi tu étais assis à coté de nous. Nous écoutions la radio. Toutes les fréquences célébraient l'arrêt de la guerre. Cette guerre qui nous avait enlevé notre père pendant quatre ans et qui nous l'avait rendu avec une jambe en moins. Il souriait mais je ne comprenait pas pourquoi. Des millions de gens étaient morts et ils ne reviendraient jamais. Le père de ma meilleure amie était mort et celui des voisins avait été défiguré. Toi, tu étais en train de regarder dans le vide sans parler. Tu réfléchissais sûrement à ce qu'on entendait à la radio. Tu as relevé la tête vers moi et tu m'as souris. Je t'ai alors rendu ton sourire timidement. Soudain papa a pris la parole :
"- Les enfants, j'ai quelque chose d'importants à vous dire. Je pense que vous êtes assez grands pour le savoir. Vous n'êtes pas frère et sœur."
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Oneshot
RomantikC'est une histoire qui me vient d'une sorte de rêve. Je sais pas ce que ça va donner de la rédiger mais bon comme on dit qui ne tente rien n'a rien. N'hésitez pas à me donner votre avis et à me faire part de vos remarques Je te connais depuis toujo...