Journal Intime

Vendredi 28 décembre 2018

Ok... En ce moment même, je me demande si je dois retranscrire toutes mes émotions. Ici. Sur cet endroit vide et blanc. Donc... Ouais, je vais le faire. Tout, absolument tout ce dont je me rappelle sera écrit... Je tremble, désolé. Tout a commencé... Un peu après la rentrée.

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-Valentin ?

-Quoi ?

-Ça va ?

-Ouais. J'ai mal à la tête.

-Ah bon ? Pourquoi ?

(Tremblements désolé... mes mains bougent toutes seules et écrivent n'importe quoi...)

-Euh, parce que... c'est à cause de l'alcool.

-Quoi ?!

-Je bois. Du coup, j'ai mal à la tête.

Dans la vie réelle, je devais aussi trembler. Cette histoire est entièrement vraie.

-Tu bois quoi ?

-Du whisky...

-Et genre... un verre ou deux par jour ?

Il s'esclaffa.

-Hahaha ! J'aimerais bien !

Je ne compris pas tout de suite, et il parti manger chez lui, pendant que moi, me dirigeais vers la queue de la cantine (putain, arrêtez avec vos pensées perverses, c'est sérieux...).

-Julie ?

-Ouais ?

Léa et elle jouaient à se taper un peu. Oui, elles sont bizarres, mais je les aimes bien. Julie est une ARMY que j'adore, et Léa, bah... elle est drôle, sérieuse, un peu brute, mais depuis qu'elle est avec Charline... Ça va beaucoup mieux, elle me fait même des câlins, et ça, c'est techniquement impossible.

-Val va pas bien...

-Ouais je sais.

-Je veux l'aider...

-Personne peux l'aider, il veux pas qu'on l'aide. Il déteste ses parents et il bois beaucoup, m'explique Léa.

-Je... il boit quoi ? Du whisky, mais combien ?

-Deux ou trois bouteilles par jours je crois. Il en a dans son sac aussi.

Je reste sans voix. Là, tout mon petit monde innocent est tombé. Bien bas. Vraiment... TRÈS bas.

-Mais euh... Pourquoi il fait ça ?

-On te l'a dit. Il aime pas ses parents, sa mère l'aime pas et son père je sais pas. Du coup, il boit pour oublier à quel point sa vie est... nulle, ratée. Comme il le dit.

-Mais... Il peut pas arrêter ?

-Non, il fait des crises d'angoisses. C'est hyper violent.

Je baisse les yeux. Je ne sais pas grand chose pour l'instant, donc je ne peux rien faire. Léa et Julie recommencent à jouer, pendant que je rejoins Kléophée, les larmes aux yeux. Oui, je me souviens. Mon cœur était oppressé et ma gorge bloquée. Je croulais déjà sous le poids de cette... révélation. Comment Léa fait pour rester si neutre ? C'est son cousin, merde ! Je me sens mal. Très mal.