L E C H E V A L I E R A R M A N D

20 1 2
                                    

Armand était un preux chevalier. Né le 18 janvier 1404, il fêtait aujourd'hui ses vingt trois ans, et était invité à un repas avec le roi. Le dîner devait se dérouler dans le château de Montorcier, où séjournait Charles VII.

Le jeune homme arriva à la seigneurie dans le début de la soirée. Il descendit de son carrosse et, pendant que ses domestiques amenaient le véhicule aux écuries, il avança vers le château. Il fut accueilli par les gardes dans des uniformes teint au cinabre. Ceux-ci le dirigèrent vers le grand salon où le roi recevait ses invités.

Tout le monde parlait, dans un brouhaha de mondanités, du discours que le roi allait faire. Certains pensais que c'était en rapport avec le mariage de son fils, Louis. D'autres qu'il allait sacrer chevalier les méritants. Armand aussi se prêtait au jeu, quand le roi intervint :

– Mes très chers, nous allons passer à table.

Les convives se dirigèrent tous vers la longue table et s'installèrent.

Les premiers plats leur furent apportés dans une magnifique chorégraphie. Chacun voyait des pâtés de chanpignons et de viandes, des potages à toutes sortes de courges, des tourtes et plein d'autres recettes fabuleuses défiler sous ses yeux.

Les invités du rois, habitués à ce genre de festins, se gardaient de se jeter sur les plats car ils savaient que ce n'était que la première partie. Quand le premier service se termina, les domestiques rapportèrent les plats vide en cuisine tout en croisant ceux qui amenait de nouveaux plats.

Des mets fumants et à l'air succulent, furent apportés au centre de la tablée. Armand était émerveillé par les recettes qu'ils découvrait : du chevreau de lait rôti, de la fromenté, de la salade d'oignons rôtis, de l'escabèche de taverne, de la purée blanche, des galettes de poids chiches, du rôti de porc aux trois sauces. Il se régala comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps.

Alors que tout le monde était rassasié, la desserte arriva. Mais en voyant le taillis de fruits sec, les poires au vin grec, les pâtes de pommes aux épices, l'orangeât, les blanc-manger, les mousses de pommes aux lait d'amandes, la croûte dorée et les calissons personne ne put résister.

Lorsque ses hôtes se furent bien rempli la panse, le roi pris la parole :

– Je tiens tout d'abord à vous remerciez d'être venus. J'espère que ce banquet vous aura plus. Mais je souhaitai, en ce moment vespéral, vous faire part de quelque chose. Mon camarade Georges de La Trémoille m'a informé qu'une rumeur coure disant qu'une pierre semi précieuse, plus précisément une astrophyllite, se trouverait à quelques lieues d'ici. Cette pierre compléterait la collection de ma femme, Marie d'Anjou, c'est pourquoi je vais confier la mission d'aller la chercher à mon plus valeureux chevalier.

Des murmures envieux s'élevèrent autour de la table.

– Cet homme, qui a vaincu moultes périls, n'est autre qu'Armand Joseph chevalier d'Aquitaine.

Le jeune homme était extrèmement touché par les propos du roi. Après que ce dernier eu fini son discours, il monta dans la chambre d'invité qui lui était destinée et se coucha.

À peine le jour fût levé qu'Armand, qui était réveillé depuis quelque temps, monta sur son cheval et parti au galop. En sortant de la seigneurie, il passa sous un arbre et l'aigail se renversa sur lui en le mouillant. Il continua de galoper dans le froid hiémal malgré ses vêtements mouillés.

Lorsqu'il arriva devant un lac, Armand s'arrêta et attacha son cheval à un arbre. Il sentait que la pierre devait se trouver ici. Il chercha autour de lui en vain.

Un homme âgé était assis avec sa barque, à côté du lac. Le preux jeune homme lui demanda :

– Veuillez m'excuser mon bon monsieur mais sauriez-vous comment puis-je traverser ce lac ?

L E     C H E V A L I E R     A R M A N DOù les histoires vivent. Découvrez maintenant