24. Charlie

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Je suis en stress totale !

Aujourd'hui, c'est Thanksgiving, ce qui veut dire que je vais rencontrer la famille de Carter. Et bon sang, c'est angoissant. Je n'ai pas assisté à ce genre de dîner depuis au moins deux ans. Le dernier était pour les vingt ans de mon ex, Jared. Toute sa famille était là, soit pas moins d'une cinquantaine de personne. Evidemment, j'étais si nerveuse que j'ai déblatéré un tas de paroles sans queue ni tête. Ils m'ont tous pris pour une écervelée. La mère de Jared a dû être heureuse le jour où il lui a annoncé que nous étions séparés. Elle ne m'aimait pas beaucoup.

Et si c'était pareil avec la mère de Carter ? Peut être qu'elle va me détester et conseiller à son fils de ne jamais sortir avec une nana comme moi. C'est certain que je vais me ridiculiser comme avec son père. Mon Dieu, j'espère qu'il ne lui a pas raconté ma tirade pathétique où je l'ai comparé à Bradley Cooper, elle va penser que je suis une allumeuse qui a tenté de draguer son mari et qui, maintenant, a jeté son dévolu sur son fils.

Bordel, elle va me haïr !

Et voilà, je stresse encore plus !

Je me faufile sous la douche pour me calmer. Je lave mes cheveux en utilisant mon shampoing à la vanille et à la cannelle, celui que Carter aime tant. Je me sèche et enfile des sous vêtements en dentelles. On ne sait jamais avec Carter Bass comme partenaire sexuel.

Petit ami, tu veux dire, songé je.

Je branche mon sèche cheveux ressemblant à une folle une fois que mes cheveux châtains sont sec. Je me munie de mon lisseur pour me faire des ondulations naturelles. Elles m'arrivent au dessus de la poitrine, longueur plus qu'acceptable. Je me maquille légèrement me contentant de fond de teint, de mascara et rouge à lèvre rouge sang.

Déjà, c'est un miracle que j'ai mis du rouge à lèvre, et je suis persuadée qu'au moment du repas je n'en aurais même plus, ou alors autour de la bouche mais pas dessus. Une fois prête, je revêtis la robe noire qui, putain, me fait un sacré corps. Tante Greta a insisté pour que je l'achète pendant notre sortie shopping de la veille.

- Ton Carter va être à l'étroit dans son pantalon en te voyant dans cette robe, m'a t'elle dit pout me convaincre de la prendre.

Des fois, sa folie n'a aucune limite. Parler de sexe avec elle est toujours aussi étrange que le jour où elle a tenté de m'apprendre à savoir mettre un préservatif sur une banane. Le moment le plus gênant mais aussi le plus drôle de ma vie. Je me souviens avoir percé une dizaine de préservatif et écrasé autant de banane tant je n'y arrivais pas. Le soir, oncle Rob a râlé parce qu'il n'avait plus ses bananes. Greta et moi avons explosé de rire sans jamais lui donner la raison. Je crois que c'est d'elle que je tiens ma folie.

Une fois prête, je me mets en route pour la maison de Carter. Poppy m'a laissé un mot ce matin pour me souhaiter bonne chance. Elle fête Thanksgiving dans sa famille à Charlotte et y reste quelques jours pour s'éloigner de Chapel Hill. Elle refuse toujours de me dire ce qui s'est passé entre elle et cet enfoiré de Monsieur Wallace, mais je n'abandonne pas, je finirai par le savoir. Et j'espère aussi qu'elle finira aussi par ouvrir son coeur à Ryan bien que cet abruti persiste avec la cougar

J'arrive devant la maison des Bass en début d'après midi. Je me garde dans la rue, à quelques mètres. La maison possède une façade bleu canard, deux étages et un immense garage où des voitures sont déjà devant. Je prends mon sac à mains, le bouquet de lys blanches que j'ai acheté pour la mère de Carter puis la bouteille de vin rouge pour les amateurs de vins. Mon grand père m'a toujours appris à ne jamais aller les mains vides quelque part où je suis invitée.

Je souris en me retrouvant devant la maison où a grandi Carter. Il a dû être tellement heureux ici. Je suis certaine qu'à l'arrière se trouve un panier de basket. Le gazon des deux cotés de l'allée en béton est parfaitement tondu. Un parterre de fleurs rouges et roses égaient l'entrée, des arbustes sont taillés à la perfection. Quelqu'un dans cette maison adore le jardinage. C'est drôle avec les maisons américaines, mais très peu ont des volets. Celle de la famille Bass n'en possèdent pas. Les fenêtres sont entourés de peinture blanche, la même que celle de la porte d'entrée.

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