-REVÓLVER-

PARTE DOIS

Un mois avant

- Aeroporto internacional Zumbi dos Palmares -

Telle une délivrance, j'inhale profondément l'air froid qui me caresse le visage. Je n'en pouvais plus.

Fourrée entre les ennuyeuses criailleries de deux gamins et les barbantes doléances d'une femme venant d'apprendre la tromperie de son mari, je n'eu absolument aucun instant a moi. A mesure que le temps s'avançait tout cela me pompait de plus en plus l'air.

A l'évidence je m'en suis chargée, les mioches ont finis en larme. C'est à me questionner si je ne préférais pas plutôt leur piaillerie. Néanmoins je mentirais si je disais que les voir en pleure après notre aimable échange ne me procurais nulle satisfaction.

Cependant pour ce qui est de la cocue, j'ai du lui faire une petite frayeur. Rien de méchant voyons. Je me devais juste de lui rappeler qu'en temps normal il ne nécessite pas plus d'une vingtaine de seconde avant de trouver la mort si jamais quelqu'un venait à l'étouffer. La pauvre n'a rien pu avaler du vol.

Eu não sou adorável? Ne suis-je pas adorable?

Je souffle  un bon coup. Ça commence à pas mal cailler ici. Ça oui ça ne m'avait pas manqué le moins du monde. Une dizaine? Une vingtaine? Ouai surement une vingtaine de minute que je suis plantée la. J'aurais du refuser la gentille demande de mon paternel de faire un tour ici si c'était pour me laisser planter devant l'aéroport.

_"Thuany à Maceio, ça mérite un verre"  Un fin sourire se place au coin de mes lèvres lorsque je perçois deux silhouettes familières s'approcher.

Angel et Luna. Deux chevelures blondes que je n'avais pas vu depuis quelques années. Fidèles a eux, leur allure de mannequins attire tout les regards. Un corps de rêve, un visage d'ange de par leur traits fins et leur beau yeux, orné d'un teint caramélisé. S'il n'étaient pas en couple je les prendrais pour des frères et sœurs.

Une fois à mon niveau le parfum sucré de la brésilienne s'empare entièrement de mon museau. Ah comme cela m'avais manqué. Luna me prend dans ses bras chaud et je la sens sourire. Je parierai que ses yeux amandes pétillent.

_"juste un?".  Angel me lance un coup de tête en guise de salutation. Je fais de même sous son léger air satisfait.

_"Je viens d'arriver et vous pensez déjà à boire?"

Le sourire du jeune homme s'élargit tandis que sa copine s'esclaffe aussitôt. Oui rien n'a changé ici. Cet Angel prudent et cette Luna pleine de joie m'arrachent un sourire sincère.

_" Ou êtes-vous garés ?" mon ton impatient fais sourire de plus belle la blonde.

Ah minha Luna Ah ma Luna. Ela e seu sorriso Elle et son sourire. Un truc dont on ne se lasse pas si vite. Je ne pense pas connaître quelqu'un de si joyeux qu'elle. Peut être un jour lui avouerais-je comme j'admire ce sourire sincère qui illumine son beau visage chaque jour. Que je jalouse cette joie véritable qui l'habite.

_"La Maserati devant" Angel me montre du menton le véhicule avant que je ne m'empresse de m'y rendre.

_"Thuany toujours aussi impatiente" j'entends les moqueries de la brésilienne derrière moi

_"Une gamine reste une gamine" ajoute Angel.

Son visage posé, presque désintéressée m'aurait vexé si je ne le connaissais pas. ANGEL c'est sa façon à lui de se moquer gentiment de moi. Lui et Luna sont vraiment des opposés. Il est silencieux là où elle est bruyante. Il est observateur là où elle agirait. Il est prudent et gentil alors qu'elle est provocatrice et joueuse. Mais étonnement c'est un duo parfait.

_"Je vous entends toujours vous savez?" Je leur montre mon majeur et comme prévu le rire de Lu inondé le parking.

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- Casa de Leal -

Marbre, plafond, baie vitrés. A la recherche du moindre changement j'observe attentivement les lieux. Partant des murs blancs aux meubles beiges, tout est identique a mes souvenirs. Aussi épuré que jamais.

Quelques pas et je me retrouve les pieds dans le jardin, quelques instants et mes yeux se ferment. J'hume l'air frais. Je revois mes rires innocents sur la balançoire et mes courses incessantes autour de la piscine dans cet endroit qui m'a vu grandir.

La minute qui suit, je rentre à l'intérieur. Avant que les souvenirs ne s'emmêlent. Vide comme à mon arrivé, je mentirais si je disais m'attendre a voir les blonds. Il n'y a d'ailleurs pas l'ombre d'une personne dans la maison. Mes valises en main, je me dirige donc par la suite à l'étage.

Un soupir s'échappe de mes lèvres quand je pénètre dans la pièce. Grande, lumineuse, aéré, blanche et rose. Mes yeux se baladent des murs blancs aux meubles du même ton. Au centre, un lit King size, seul confident de mes peines d'enfant.

Et cette lumière! Ah comme j'aimais me réveiller avec. Face au lit, une télévision. Je me surprend a sourire, c'est vrai que pour l'avoir j'ai dû en baver avec mon père.

Mes pieds, seuls, me mènent a mon dressing. Spacieux, éclairé, ouvert. Par reflexe j'ouvre le tiroir en bas au fond et je ressens cet inconditionnel soulagement a la vue de la petite boite blanche. Toujours orné de son ruban bleu azur, mes doigts se baladent sur la jolie inscription dessus.

Para minha thuany. A ma thuany.

Sous la légère pression de mes doigts, la boite s'ouvre. Et mes yeux ne se détacheront plus d'elle pendant quelques secondes. Une belle poignée blanche, un fin canon en or, la silhouette fine de la Ruger Mark II plante un discret sourire au creux de mes lèvres. Le rire moqueur de mon père me revient en tête. "tudo bem thu? você é pálida querida" "ça ne va pas thu? tu es pale chérie" avait-il dit à mes 10 ans lorsqu'il me l'a offerte.

Je referme la boite aussitôt et enfouis l'arme a feu la ou je l'ai toujours mise avant de retourner dans la chambre.