Mon premier jour d'école

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Mes parents me disaient toujours que cela a été le plus beau jour de leur vie. Moi je n'ai pas de plus beau jour de ma vie. Pourquoi faudrait-il qu'il y ait un jour qui soit plus beau que les autres? Ne peuvent-ils pas être tous de beaux jours ?

°retour a la réalité°

-Ah, ah, mon coeur.
-Maman, ne bouge pas, j'appelle une infirmière.
-Non, ça passe. Oh si tu savais comme tu vas me manquer.
-Oh, toi aussi maman.
La fille se mit à pleurer. Elle s'allongea doucement sur le lit d'hôpital où était allongée sa mère. Elle la prit dans ses bras.
-Ma... Maman, qu'est que je pourais faire pour que tu ne partes pas si vite?
(La tête dans les nuages)
-Oh, tu sais, je m'en souviens comme si c'était hier ...

°retour à son histoire°

Mon premier jour d'école. Oh, mes parents étaient tellement fiers. Je trouvais ça stupide d'être fier de ça. Tous les enfants de mon quartier allaient à l'école. Ce n'était pas un exploit mis à part que j'ai réussi à oublier ma chaussette gauche ce jour-là. J'étais montée dans le bus de l'école. Je me souviens du chauffeur de bus. Il était grand et devait avoir la cinquantaine. Je lui avais dit bonjour. Il ne m'avait pas répondu. Je ne l'ai jamais aimé. Après réflexion, il avait pourtant l'air gentil. Mais je n'étais pas bavarde et je n'engageais jamais la conversation.

J'ai franchi les marches et je me suis assise seule sur une place libre. Derrière la fenêtre je regardais mes parents une dernière fois avant que le bus ne parte pour l'école. Dans le bus, certains pleuraient, ils voulaient revoir leur maman. Moi je n'avais pas peur. Papa me disait toujours qu'il avait vécu ses meilleurs jours à l'école. Mis à part le jour de ma naissance, apparement encore plus beau que l'école.

J'étais habillée avec un petit uniforme rouge et un cartable marron. Ma mère m'avait donné une petite lunchbox pour le déjeuner et une pomme pour le goûter. Elle m'avait fait deux couettes. Elle disait que c'était "mignon". Je n'aimais pas ce terme "mignon". Je ne suis pas un chat ou un poussin. Ça c'est mignon. Mais moi j'étais tout sauf mignon. Peut-être jolie. Mais pas mignon.

Nous somme arrivés. Vu que je m'étais assise au fond du bus j'étais sortie la dernière. Le garçon devant moi buvait un jus de fruit. Il l'a fait tomber par terre. Mais moi, j'étais fascinée par cet établissement. Alors j'ai glissé sur le jus de fruit et je suis tombée par terre renversant le contenu de ma lunchbox. C'est là que j'ai fait la rencontre de la personne qui a le plus chamboulé ma vie. Le garçon qui avait renversé le jus de fruit s'était retourné et m'avait aidée à me relever. Alors je lui ai dis :

-Merci. Tu veux être mon ami ?

-D'accord.

Et c'est comme ça que je me suis fait mon premier ami. Il s'appelait Benjamin. Il était blond et avait des yeux noisettes avec de petites taches de rousseur. S'il avait été un lapin j'aurais dit qu'il était mignon. Je n'avais jamais eu d'ami. Je n'en avait jamais eu besoin. Mais papa me disait que les amis c'est chouette. C'est vrai. Benjamin il est très drôle. En plus il ne vit pas loin de chez moi. Des fois, la nuit il y avait de l'orage et j'avais peur toute seule. Alors je partais par la fenêtre de ma chambre et je venais chez lui. On inventait plein d'histoire.  Il vivait seul avec sa grand-mère. Elle était très gentille et nous préparait toujours des tartes à la myrtille. Benjamin n'a jamais connu ses parents et sa grand-mère n'a jamais voulu lui dire où ils étaient. Alors, des fois, avec Benjamin, on parle pendant des heures de ce que peuvent faire actuellement ses parents. C'est chouette d'être des enfants, on est tellement naïf ...

L'histoire incroyable de MarieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant