Je ne sais plus vraiment quand j'ai commencé à développer ce sentiment. Surement pendant mes quatre années d'enfer, où mon poids et mon physique en générale étaient la risée de mon collège. A cette époque je n'était ni dans les standards "normaux" ni dans ceux des filles jolies et populaires. Je n'était que la petite grosse à lunette qui faisait trop "sa fayotte" car elle voulait simplement participer.
Pendant quatre ans, cette même petite grosse est passé par de nombreux stades. Tout d'abord, lors de ma première année j'étais en total choc, je ne comprenais pas pourquoi on se moquait autant de moi, donc je les ai ignorer. La seconde et la troisième année furent celles de la colère. Je détestait autant ces personnes, que moi-même je me détestais. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais ce que j'étais, pourquoi je ne pouvais pas être jolie,mince, avec les dernières paires de converse au pied, et pourquoi je n'avais aucun succès près de la gente masculine. Enfin, je ne compte pas pour succès les nombreuses demande pour m'humilier, toutes ces demandes qui ont fait que je me sentais encore plus en colère envers moi.
La dernière phase fut le plus dure. Ce fut celle de la dépression. Cependant personne ne le voyait, il me suffisait de prendre mon plus beau sourire, de rire à quelques blagues, de plaisanter avec les autres et le tour était jouer. Certain pensait même que je m'acceptais comme j'étais. Ce qui bien sure n'était pas le cas. Je me détestait, j'essayais de me raisonner, je ne mangeais plus, je ne voulais plus avaler le moindre bonbon, je ne voulais même plus mettre de robe, de jupe ou de short. Je restais en pantalon et en pull, long et non moulant. Peut importe le temps.
Ce sentiment que j'ai développer envers moi était puissant. Je ne me détestais pas, le mot était trop peu fort pour exprimer ce que je ressentais à l'époque. Je ne passais plus devant les miroir, je ne me changeais plus dans les vestiaires avec les filles, je ne mangeais presque plus à la cantine, ne prenais jamais de dessert, je ne mettais plus que du noir, ayant peur que les couleurs me grossissent ou me rende plus laide que ce que je n'étais. J'en suis même venue à me faire du mal. Bien-sure,le temps à réussit à effacer mes cicatrices, mais pas les douleurs.
Cependant aujourd'hui lorsque je me regarde dans un miroir, lorsque je met une robe, une jupe ou un short, que j'ose mettre des hauts un peu plus moulant, que je met de la couleur; je me sens comme autre fois. Toute aussi grosse et laide, tout aussi renfermé sur moi-même. Pourtant comparé à ce temps là, je suis beaucoup plus entouré, beaucoup plus aimé. Même si j'ai toujours peur, d'être délaissé, abandonné.
Pourquoi cette peur me direz-vous... C'est simple. Lorsque vous connaissez la mort d'une amitié sincère, autant physique que mentale, cela laisse des traces. Je ne compte pas vous raconter les circonstance de sa mort, ni même pourquoi deux ans plus tard une personne que je jugeais importante à mes yeux à fait mourir quelque chose en moi, car cela ne ramènerais en aucun cas ma joie de vivre et mon âme.
Je n'écris pas ceci pour avoir vôtre pitié, ou encore vôtre compassion. J'écris ceci pour essayer de me libérer. Je l'écris pour te montrer à toi, oui toi. Celui qui une fois en rigolant à appeler ton camarade "bouboule", toi qui une fois à traité de "sale tarlouze" une personne qui essayait de s'assumait, toi qui voulait juste "rigoler" en souhaitant la mort de ton camarade. Et surtout à toi, qui simplement car tu voulais être l'ami des personnes populaires ne disait rien et rigolais. Alors à toi, qui à fait que des gens comme moi ne peuvent plus se regarder dans une glace sans pleurer, à toi qui à fait que de nombreux collégien se sont suicidés. C'est à toi que je m'adresse, pour te faire prendre conscience de tous tes actes, que cela pèsent sur ta conscience et que tu ne refasse plus ses erreurs.
Le harcèlement n'est pas une chose à prendre à la légère. Si tu en est victimes, n'hésite pas à demander de l'aire. Si tu en es le témoin, n'hésite pas à en parler. et si tu en es le facteur, sache que tôt ou tard le destin te rattrapera.
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La face caché de l'âme.
Short StoryCours écrits qui sont la pour montrer les ravages d'une vie, les conséquences que cela peu avoir sur la personne.