Histoire de la vie ennuyante d'un fantôme qui n'aime pas la pluie :

Avis aux âmes sensibles, certains passages et l'ambiance générale de ma fic sont glauque, donc si vous êtes jeunes, impressionnables, sur le point de vous coucher ou dans un bad mood, je vous la conseille pas!^^'

L'ombre s'épaissit dans les couloirs glacés du château, et le silence se fit de plus en plus pesant. L'horloge comtoise du rez de chaussé sonna onze coups, alors que le dernier habitant montait l'escalier menant à sa chambre.

Le plancher sous ses pieds craquait à chacun de ses pas, et manquait de réveiller ses invités, éreinté par leur visite de la journée. L'homme longea le couloir sans risquer un seul regard sur les visages vitreux des photos qui l'observait et ouvrit un porte de bois blanc avec un léger grincement, avant de la refermer rapidement s'assurant que personne ne le suivait.

L'homme savait que la nuit ne serait sans doute pas calme, mais il se glissa dans son lit et tira sa couverture sur lui, interdisant au froid tout accès à sa peau. Les voyageurs étaient venus pour ça, après tout, ils savaient que ça risquait d'arriver surtout avec ce temps... son château était réputé grâce à lui... Grâce au fantôme qui n'aime pas la pluie.

Cela faisait 5 ans que Donovan vivait à plein temps dans cette immense bâtisse en pierre, assez ancienne pour que son histoire la hante.Tout les papiers qu'il avait trouvé aux archives mentionnait son château aux début du 15ème siècle. On ne renie pas 6 siècle d'histoire, le château était hanté par la famille qui y avait habité. Surtout le pavillon Sud, ou d'étrange bruit se faisait parfois entendre. Il avait acheté le monument à cause de cette notoriété : il faisait payer les nuits dedans à tout les curieux et amateurs de sensations forte. Parfois rien ne se produisait, mais souvent on entendait des bruits de pas, des courants d'air glacé caressaient nos joues... Le plus fou que Donovan avait eu à reporter était le tableau qui se déplaçait et changeait de pièce pendant la nuit. La vieille femme qui était représentée était une ancêtre de l'ancienne famille du dernier propriétaire,et Donovan se doutait que voir autant d'étranger chez elle ne devait pas la ravir. Cependant, il n'y avait jamais eu d'attaque, ou de manifestation agressive, Donovan en avait donc conclu qu'ils'agissait de fantôme, et non de démon. Finalement, il aimait bien cette notoriété. En plus, il allait bien, et se réjouissait d'abriter des antitées aussi pacifique. Il ne voulait pas d'exorcisme, de peur de faire fuir les fantômes et sa clientèle. C'était un homme qui vivait parfaitement bien avec des fantôme chez lui.

Il faisait visiter son château, et proposait d'y passer la nuit à des prix exorbitants. Malgré cela, au moindre signe de mauvais temps,toutes ses chambres étaient toujours réservés : le fantôme de l'aile sud y était pour beaucoup. On l'appelait le Fantôme qui n'aime pas la pluie, car il se manifestait systématiquement lors de temps de pluie, encore plus par temps d'orage ou de tempête. Donovan l'appelait familièrement le fantôme de trois heure, puisque ses manifestations étaient les plus fortes à ce moment là, à tel point que cela le réveillait parfois. Il entendait des chuchotement inaudibles, des sanglots étouffés, des bruits de courses dans les escaliers, et parfois les lumières s'allumaient dans l'aile sud,surtout dans la chambre du pavillon, qui de fait, était la plus cher à réserver.

L'horloge sonna minuit.

Un cliquetis régulier brisa le silence de la maison.

Le tonnerre gronda, et un éclair déchira le ciel.

Son buisness marchait bien, mais pourtant il songeait à vendre. Il avait récemment rencontré une femme qu'il aimait, mais qui refusait de quitter la ville pour un château isolé et hanté. Et les frais d'entretiens était lourd : le toit devait être refait, ainsi que des gouttières et autre canalisation d'eau. Le château était trop vieux et n'était pas aux normes, et cela pesait lourd dans la décision de Donovan à revendre son bien. Bien qu'attaché sentimentalement à celui ci, il ne voulait pas y gâcher son avenir : On n'abandonne pas l'amour de sa vie pour une ruine,même hantée !