Les créatures fantastiques

Bonjour je m'appelle Hazel, Il y a quelque temps je me décrivais comme une personne peu intéressante, je suis une jeune fille comme les autres. Je suis de taille normale, des yeux marrons banals, des cheveux châtains peu originaux. Je suis une célibataire avec de bonnes relations avec ses parents, des amis géniaux, aucune rumeur sur moi. Toutes mes semaines se ressemblaient, du lundi au vendredi j'allais en cours, je faisais mes devoirs et j'étudiais. Le samedi soir je sortais avec mes amis parfois au restaurant, au cinéma ou chez l'un d'entre eux, sinon je bossais, chillais ou passais voir mes parents. Avant je n'assumais pas mon imagination, ma créativité, je reniais une partie de moi. Mes parents et mes amis ne comprenaient pas pourquoi. Après le lycée grâce à eux, je postulai dans plusieurs universités d'arts et je fus prise. Je savais que je possédais du talent mais je ne l'exploitais pas par peur du regard des autres. Mes proches essayaient de m'enlever cette peur, ce blocage en vain.

Pourtant la nuit dernière il m'est arrivé une chose incroyable et cela me métamorphosa. Laissez-moi vous le raconter, c'était un soir particulièrement sombre, lugubre et froid. Malheureusement un terrible orage éclata, le vent semblait me hurler des paroles incompréhensibles. La pluie dégoulinait tellement sur les vitres qu'il m'était impossible de regarder dehors. Il faisait terriblement froid dans mon petit studio, je mis donc le chauffage. C'était étrange car on était fin mai.

Malgré cet épouvantable temps, je continuais de dessiner des animaux fantastiques tels que des licornes, des dragons et des griffons, assise à la table de mon salon. J'essayais de me vider l'esprit car j'avais une peur bleue des orages et cela depuis toute petite. Quand j'avais à peu près 8 ans, la maison de mes voisins avait pris feu lors d'une soirée orageuse. La foudre avait frappé un arbre qui s'étaient par la suite enflammé puis étaient tombé sur leur maison. Quand le drame s'était produit j'étais dans ma chambre et je regardais les étoiles. J'avais tout vu, depuis j'angoisse à chaque fois qu'il y a un orage. Depuis, je ne peux m'empêcher de me dire que le drame pourrait se reproduire. Je décidai donc de me lever et d'aller me faire un bon chocolat chaud avec des chamallows. Malgré mes efforts pour me calmer, je continuais d'avoir les mains qui tremblaient, les dents qui claquaient, la peur me tordait l'estomac.

Soudain, je crus entendre un dragon hurler. Je m'arrêtai de dessiner. Puis je repris, quelques secondes plus tard, j'entendis cette fois ci un puissant hennissement de cheval. Je m'arrêtai à nouveau. Une boule commençait à se former dans ma gorge, elle m'empêchait de respirer, je commençai vraiment à paniquer. A ce moment-là je crus que j'allais mourir de peur, j'étais tétanisée.

Alors je me dis à voix haute :

-Arrête de te faire des films Hazel, tu sais très bien que les dragons ça n'existent pas et qu'il n'y a pas de cheval en ville. Tu es tellement fatiguée que tu t'imagines des choses. Tu es vraiment trop bizarre quoi qu'en dise tes proches. Tu ferais mieux d'aller te coucher. Une bonne nuit de sommeil règle normalement tous les problèmes, allez zou au lit.

J'étais déjà en pyjama et prête pour la nuit alors je me dirigeai vers la cuisine pour reposer ma tasse vide. Soudain un autre cri retentit, cette fois ci c'était bien un glatissement d'aigle. Mes poils se hérissèrent, et je me crispai. Je restai plusieurs secondes, terrifiée, choquée, sans oser faire un seul mouvement. Prise d'un élan de courage, j'osa bouger. Je me retournai avec lenteur et commençai à me diriger vers mon carnet de dessin avec inquiétude. Curieusement, j'avais entendu un cri de dragon et j'en avais dessiné un ; j'avais entendu un hennissement de cheval et j'avais dessiné une licorne. Puis, un glatissement d'aigle avait résonné et j'avais dessiné un griffon.

Arrivée à la table ou reposait le fameux carnet, je regardai mon carnet et je crus voir une queue de dragon en sortir. Je me rapprochai, intriguée et terrifiée en même temps. Alors que je prenais mon carnet, il devint très lourd. Je le lâchai sous l'effet de la surprise et de la peur. Il tomba lentement au sol, en virevoltant. Soudain, il commença à bouger, une patte griffue en sortit, puis une seconde. Un corps poilu commença à émerger. Pour finir, le griffon que j'avais dessiné apparu en entier. Pendant toute l'apparition, j'avais retenu mon souffle, tremblotante. A sa suite apparurent la licorne ainsi que le dragon que j'avais dessinés. Je me pinçai plusieurs fois, mais les créatures étaient toujours là. Mon cerveau bouillonnait, je ne pouvais plus penser tellement j'étais saisie d'effroi. Je fermai les yeux en pensant que c'était juste une hallucination, plusieurs minutes passèrent et je n'entendis plus un bruit. Je me décidai alors à les rouvrir mais malheureusement mon hallucination était toujours là an face de moi. Je me fis la réflexion qu'ils ne semblaient pas si méchants, on aurait même dit qu'ils étaient tout aussi surpris que moi. Je décidai alors pour m'assurer qu'ils n'étaient pas réels de passer la main à travers eux. Quelle ne fut pas ma surprise quand en voulant touché le griffon crée par mon imagination, je sentis ses plumes aussi douces que ce que j'avais imaginé. Aussitôt j'enlevai ma main et voulant reculer à toute vitesse je m'emmêlais les pieds, je tombai donc sur les fesses. Malgré ma chute mes yeux étaient toujours fixés sur ces créatures qui me rendaient mon regard. Je ne sais combien de temps je restai assise au sol les yeux dans les yeux avec ces animaux.