Chapitre 1: Ava, lycée Claude Monet de Paris, 15:22

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Vous y croyez vous?
En l'âme sœur je veux dire.
Moi, pas vraiment. Plus vraiment. Pour tout vous dire, j'ai finit par abandonner cette idée. À cause de mon père, ou plutôt, mon géniteur, il nous à abandonné, ma mère, ma sœur et moi, et depuis ce moment là, je n'ai plus réussi à avoir confiance en qui que se soit. Et pourtant, il est partie quand j'avais 6 ans, aujourd'hui, j'en ai 16.
10 ans avec le sentiment que dès que je tiens ne serait-ce qu'un tout petit peu à une personne, celle-ci va irrémédiablement m'abandonner. Autrement dit 10 ans à me construire des barrières pour me protéger de toute forme de tristesse, 10 ans de solitude. J'ai pourtant des personnes que j'aime autour de moi, mais je ne leur laisse jamais entrevoir même un soupçon de ce que je ressens, ce qui toute ses années n'a fait qu'exacerber le vide déjà bien présent en moi . Il n'y a rien de pire comme sentiment, avoir une famille et des amis autour de soit mais malgré tout, se sentir seul.
Mais bon, c'est comme ça que j'ai toujours fait est jusqu'à maintenant ça marche, aucun garçon n'a réussit à m'atteindre, je n'ai plus jamais eu le cœur brisé .
Ce qui est le plus étrange dans tout ça c'est que je suis plutôt populaire, j'ai toujours réussi à m'adapter à la personne se trouvant en face de moi, être celle qu'on voulait que je sois. Mais tout ces masques ont finit par me perdre, je ne sais plus réellement qui je suis.

-Ava!, Me fît sursauter Mr.Palato. Tu n'es pas encore en vacances alors arrête de rêvasser!

Étant revenu sur Terre j'ouvre mon cahier d'Italien faisant mine de travailler. Même si je ne suis toujours pas là.
J'observe maintenant avec insistance la grande aiguille de ma montre attendant qu'elle s'arrête sur la demie. Comme si ça à allait faire accélérer le temps.
Après quelques minutes qui me parurent des heures, la sonnerie retentit.
Nous y voilà, je suis enfin en vacance.
Je passe à mon casier prendre mes affaires rejointe par Léna, ma meilleure amie.

-Depuis le temps qu'on attend ça. Souffla-t-elle. La seconde c'est derrière nous! Et tu sais ce que ça signifie ça, Ava?

-je...
Elle ne me laisse pas le temps de répondre qu'elle s'écria,

-Qu'on va faire la fête pendant deux mois!

-Pas pour moi.
Je vis l'incompréhension sur son visage.

-Comment ça "pas pour moi"?

-Ma mère ma inscrite dans une association. Je pars construire une école pour aider les enfants de Tahiti. Elle pense que ça me permettra de changer d'air, réfléchir, ce genre de choses.
Je mentais. C'est moi qui avait demandé à partir loin d'ici. J'en ai besoin, je pense que c'est vital. Il faut que je sache qui je suis. Alors si je peux aider des enfants par la même occasion.

Elle fronça légèrement les sourcils.

-Tu te fou de moi? Toi, tu vas construire une école? Tu sais même pas planter un clou.

-Roh ça va n'exagère pas, j'apprendrais, et puis je crois que ça peut me faire du bien, m'éloigner un peu de cette ville.

-Mais? Et Moi ? Les supers soirées qu'on avait prévu dans la villa de ma tante?

-Je sais, je sais, je suis désolée mais j'ai pas vraiment le choix et puis on s'appellera.

-Si tu le dis, Bon et bien bon voyage alors Ava, profite bien apparemment les Tahitiens sont canons, tu trouveras peut-être quelqu'un .
Finit elle par lâcher en me faisant un clin d'œil.

-Ça, ça ne risque pas d'arriver.
Je répondis grimaçante

Je lui fait un signe de la main avant de monter dans le bus et de mettre mes écouteurs . Ça peut paraître idiot mais c'est un de mes moments préférés de la journée. Juste moi, ma musique et mes pensées.
Ça là que j'écris la plupart de mes poèmes, oui je sais la poésie c'est dépassé. Enfin moi je ne le pense pas, j'ai commencé à écrire quand mon père est parti, rien de tel qu'un carnet et qu'un stylo pour retranscrire ses émotions. Je crois que si je ne faisais pas ça j'exploserais, c'est en quelque sorte une « auto thérapie », ouais, c'est ça, je suis ma propre psychologue.

Fantôme

C'est étrange,
Ce sentiment
Être là
Physiquement
Et pourtant
Si loin.

Arrivée chez moi, je n'ai pas le temps de déposer mes affaires que ma mère me harcèle de questions concernant le voyage.

-Ava, ma chérie, as-tu finit ta valise?
Tu n'as rien oublié? Tu as pensé à prendre de la crème solaire? une casquette? Et tes médicaments?

Ha oui j'ai oublié de préciser, je prends des médicaments, pour dormir, il m'arrive très souvent de faire des insomnies alors, voilà.

-Oui maman j'ai tout, ne t'inquiète pas je pars juste trois mois...

C'est en le disant que les mots font échos dans ma tête: trois mois.
Je n'avais pas vraiment réalisé jusque là.
Trois mois sans ma famille, mes amis, ma routine quotidienne. Ça me fait un peu peur mais au fond je sais que ça m'aidera, je sais pas encore vraiment en quoi mais ça m'aidera.

-Bon d'accord, prends vite ta douche on va passer à table je sais qu'il est tôt mais ton avion est à 9:00 demain.

-Je me dépêche! Répondis-je avant de courir jusqu'à ma chambre.

Le dîner se passa dans le silence, ce qui n'est pas vraiment une habitude dans cette maison. C'est à cause de mon départ, on est très proche avec ma mère et ma sœur et aucune de nous n'est déjà partie plus d'un week-end quelque part alors moi qui part trois mois à l'autre bout du monde...
Après ce repas plus qu'inhabituel je toc à la porte de la chambre de ma sœur

-Hey Liza, c'est moi, je peux rentrer?, Je demande d'une voix rassurante.

-C'est ouvert. Elle leva les yeux de son téléphone. Qu'est ce qu'il y'a?

-Je... ,me reprit-je dans un souffle,
Je voulais juste qu'on parle avant mon départ.

-Assieds-toi, me dit-elle en tapotant son lit avec sa main.

-Alors voilà, je sais qu'on a jamais été séparé plus de deux jours mais je voulais te dire de ne pas t'inquiéter, ça passera vite, tu auras à peine le temps de dire ouf que je serais déjà de retour pour jouer la grande sœur autoritaire.

Elle lâcha un petit rire avant de me prendre dans ses bras.

-Arrêt, tu es la meilleure sœur du monde, appart quand tu t'enfile en douce tout le paquet d'oréos.

-Dit-elle la dernière plaquette de milka posée sur sa table de chevet, me dépêchais-je de rétorquer.

Elle grimaça.

-Oups, cramée

-Bon petite gourmande promet moi qu'on fera des FaceTime aussi souvent que possible.

-Promit! S'exclama t elle avec une main sur le cœur comme pour prêter serment

-Bon bonne nuit la naine j'taime.

-Je t'aime aussi l'asperge.

Et c'est sur ses belles paroles que j'allais me coucher.

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Voilà, le premier chapitre est publié. Cette histoire me tient beaucoup à cœur, j'aimerais beaucoup la continuer j'attends juste d'avoir vos avis pour voir si vous êtes partant pour la suite😌

First Real Love,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant