Don't Forget (French)

Habitude

Je déposais mes affaires dans le petit casier qui m'était destiné, fermé par un cadenas rouillé mais qui tenait tout aussi bien. J'avais troquais mes habits pour ma tenue imposée pour ce job. Et je sortais de ces "vestiaires", si je peux dire, que je n'appréciais guère.

Derek, le barman était déjà derrière le comptoir à passer un dernier coup sur celui ci pour qui paraisse encore plus propre. Il me salua avant de revenir à son occupation.

Dans la demie heure qui suivit le bar commença à se remplir, ce n'était rien par rapport aux vendredis et weeks ends mais déjà plus que les deux seuls clients qui se trouvaient à mon arrivée.

Des fois, il m'arrivait de mal comprendre la demande des gens, avec leurs accents ils ne me facilitaient pas la tâche. Certains étaient amusés par la chose d'autre plutôt agacés. Mais cela ne changeait rien à ma vie tant que je gardais mon travail.

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Minuit sonna et je pouvais rentrer. Je remontais quelques tabourets avant d'aller me changer. Prête j'adressa un signe de la main à Derek et je sortis.

Il y avait environ six cent mètres qui séparaient mon lieu de travail à celui de l'appartement. Seulement quelques lampadaires éclairés mon chemin, je ne faisais pas attention aux quelques personnes sous l'emprise de la drogue qui se trouvaient le long de la rue à cette heure tardive.

Je tournai lentement la clef dans la serrure en prenant soin faire le moins de bruit possible en fermant la porte. C'était sur la pointe des pieds que j'allais rejoindre me chambre.

Pour ne pas déranger James je me démaquillai à l'aveugle sans allumer de lumière. Et comme si il n'y avait pas assez de bordel dans ma chambre, je jeta mes affaires un peu partout avant de me glisser sous les draps dans mon pyjama.

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Au petit déjeuner James semblait songeur. Il se décida de parler après dix bonnes minutes.

-Ça te dirait de passer Noël avec moi ? Fin je veux dire avec ma famille pas ici hein ! T'as pas le droit de dire non ! Je peux pas te laisser entre ces quatre murs seule le soir du réveillon ! C'est décidé à la fin de la sem-. Il ne me laissait même pas parler je voulais en placer une aussi.

-Mais c'est une fête familiale je ne peux pas m'incruster comme ça ! Tes parents ne m'ont jamais vu c'est adorable mais je ne crois pas-.

-Il n'y a aucun soucis de ce côté là. Au contraire ça leur ferait plaisir, puis si ça peut te rassurer tu n'auras pas le temps de te sentir gêné ou de trop il invitent tellement de personne que ce n'est plus vraiment familial comme tu le dis. Il souriait à en voir toutes ses dents.

Je savais que je me sentirais mal mais une partie de moi voulait quand même acceptait sa proposition. De toute façon je n'avais rien de mieux à faire si ce n'est qu'à acheter un petit sapin que je pourrais installer au milieu du salon et chanter la venue de Jésus seule.

-Alors je pense que je vais dire oui !

Suite à la phrase que je venais de prononcer, James poussa un cri et sauta sur sa chaise. Je riais face à sa réaction. Il était comme un enfant à ce moment là. Après s'être calmé je fus rejoins par son rire.

-Génial tu ne vas pas le regretter ! Je les préviendrai en fin d'après midi.

-Merci de l'invitation.

Pour simple réponse James m'embrassa les tempes. En plus je n'avais pas tellement penser à ce Noël. J'avais préférée réfléchir à autre chose pour ne pas me rappeler que j'allais le fêter seule et pas avec mes petits rituels.

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Comme la veille Louis prit place à mes côtés. Il était toujours aussi souriant et parlait beaucoup le temps qu'arrive le professeur. C'était agréable d'être en sa compagnie même si il s' amusait souvent de moi et mon accent.

-C'est bientôt Noël ! Tu vas rentrer chez toi ?Je ne voulais pas parler de la mort de ma mère, j'allais faire court.

-Euhm non je ne peux pas retourner en France pour seulement deux semaines alors je vais le passer chez la famille de mon colocataire. Et toi ? J'espérais qu'il ne pose pas trop de questions à propos de cela.

-Je vais retrouver ma famille à Doncaster, une ville sûrement inconnue pour toi. Et puis je suis obligé je vais fêter mon anniversaire. Bah ouais like boss je suis né le même jour que le petit Jésus c'est un signe je suis un Dieu. Je plaçai ma main devant ma bouche pour m'empêcher de trop rire. Il était vraiment idiot et c'était amusant.

-Dans ce cas là je t'offrirai seulement de la paille neuve pour ta chambre étant donner que tu es comme le "Petit Jésus". Il riait à son tour. C'était tellement spontané je ne cherchai pas à savoir ce que je disais avec Louis tout était simple et drôle.

-Mais je préfère l'encens ! N'oublie pas ça le 24 Décembre ! On dût s'arrêter là après l'arrivée de l'enseignant.

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La semaine passa rapidement. Déjà vendredi et demain matin nous allions prendre la route. Après les cours je m'étais rendue seule sur Picadilly Cicurs.

L'avenue emplie de touristes par milliers venant de partout et ailleurs. Je ne comptais pas m'attarder, souhaitant juste acheter quelques cadeaux pour James et sa famille.

La foule ne désemplissait pas dans chez Harold. Mais au moins tout s'y trouvait je n'étais pas obligée de faire plusieurs magasins. Passant devant les vitrines où se trouvaient quelques chiots et de l'autre côté de petits chatons je m'attendris avant de retourner à ma quête.

Pas très inspirée, j'avais choisi une cravate ordinaire rayée rouge pour le père de famille. Un bracelet plaqué or m'avait attirée il sera destiné pour sa femme. En ne connaissant pas leurs goûts c'était assez compliqué. J'étais au courant que la petite soeur de James étais une jeune adolescente très à la page j'avais donc fait le choix de lui prendre la dernière palette de maquillage Naked en espérant lui faire plaisir.

Pour James j'avais longuement hésitée entre un parfum de la gamme Lacoste ou bien un livre collector sur les Rolling Stones. J'avais finalement opté pour la première option.

Au point où j'en étais 4£ en plus ou en moins pour faire emballer tout les cadeaux n'était pas un problème. J'avais presque dépenser deux mois de salaires ce qui était la moindre des choses, après tout ils me recevaient alors qu'ils n'avaient jamais entendu parler de moi auparavant.