Every summer has a story

Chapitre 1

Avant même que mon réveil ne sonna, mes yeux étaient ouverts, remplis d'excitation, j'étais prête au grand départ, je sentais d'hors et déjà que cette journée serait spéciale. Les grandes vacances avaient enfin commencées, le stress totalement redescendu, je pouvais enfin savourer ces instants de détentes qui n'attendaient que moi. Ce sont mes dernières vacances avant l'entrée à l'université: une grande étape dans mon futur ! Mais j'avais le temps d'y penser. Il était 5h du matin, et je bouclais tout juste ma valise pour partir en vacances avec ma mère, mon beau père et mes deux cadets en Espagne, notre lieu favoris annuel de vacances. 1 mois dans notre ville tant aimée me fera un bien fou, mon année de terminale aura été compliquée pour moi, avec la mort de mon grand père et quelques problèmes de santé. Mais j'essayais tant bien que mal de rester forte, pour les gens qui m'aimaient et que je voulais rendre fière, et pour rester à jamais la fierté de mon grand père adoré.

J'étais plongée dans mes pensées, lorsque ma mère passa la tete dans l'entrebâillement de la porte de ma chambre « Chérie, Elsa, tu es prête ? Nous devons y aller, nous avons de la route alors dépêche toi, on t'attend à la voiture. » Elle partit avant même que je n'ai eu le temps de lui répondre. Je fermai ma valise en vérifiant que je n'avais rien oublié d'essentiel quand j'entendis mon petit frère de 11 ans, Thomas et ma petite soeur de 8 ans, Lisa courirent dans les escaliers pour rejoindre la voiture. Je finis par les rejoindre et la voiture démarra. Les heures défilaient avec une lenteur presque insoutenable, 10 heures de route avec ces deux monstres étaient insupportables. J'écoutai de la musique pour ne plus entendre ma petite soeur, et mes pensées partirent vers mes souvenirs des étés précédents. Je n'avais qu'une hâte, retrouver la famille de mon beau père qui vivait la bas, raison pour laquelle nous partions chaque été au même endroit. Je ne voulais que retrouver mes petites habitudes de chaque année. Pour me changer les idées et m'occuper pour ces dernières heures de route, je pris le livre que je dévorais depuis la veille, Another Story of bad boy. Lorsque nous arrivions après de nombreuses heures de route, j'aidais mon beau père et ma mère à monter les valises dans notre appartement que nous louions chaque année. Il était très bien situé, au bord de la plage, face à la mer, et prêt de tout ce dont nous avions besoin. Quand toutes les valises furent en haut, mes parents décidèrent de se reposer de ce long trajet malgré les supplices de Lisa et Thomas pour aller à la plage. N'étant pas fatiguée, et assez grande pour sortir seule, je pris mon téléphone, mes écouteurs et mes clés que je mis dans mon petit sac et descendis pour me balader au bord de l'eau.

Je mis de la musique et marchai, je me perdis dans mes pensées, savourant pleinement la sensation du sable chaud sur mes pieds nus quand soudain je percutai quelqu'un, avec un tel choc que je faillis en perdre l'équilibre. Cette personne m'agrippa de justesse par la taille pour ne pas que je tombe, je dus m'accrocher à son cou. Gênée, je levai les yeux vers lui tout en lui présentant des excuses en espagnol. Son regard s'accrocha au mien et je le reconnus immédiatement, Pablo, le fils d'une des cousines de mon beau père. J'étais fortement attachée à lui, à vrai dire, je craquais sur lui depuis plusieurs années maintenant même si nous n'avions jamais vraiment parler auparavant, principalement à cause de la barriere de la langue. Cela ne nous empêchait pas d'échanger des regards assez insistants mais cette année, j'avais perfectionné mon espagnol et j'étais en mesure de m'exprimer aisément. Son sourire s'agrandit lorsqu'il me reconnut. Il tenta de s'exprimer en français avec un accent totalement craquant.       

« Bonjour Manon, désolé je ne t'avais pas vu. Tu te souviens de moi ? Je suis Pablo. »

Je lui répondis tout naturellement: « Bien sur que je me souviens de toi ! On se voit chaque été même si nous n'avons jamais vraiment pu parler. Mais dit donc, je ne savais pas que tu parlais français !

- Et si... J'ai beaucoup appris cette année pour pouvoir enfin te parler ! Mais j'ai un peu de mal parfois, et toi tu parles espagnol ? 

- Un pocito pero es complicado por mi también (un petit peur mais c'est aussi compliqué pour moi)

- Je te propose quelque chose, je t'aide en espagnol si tu m'aides en français, ca pourrait être sympa non ? 

- Oui super ! J'adore ton idée, mais je ne pense pas que tu aies besoin de beaucoup d'aide en français visiblement.

- Mais si tu verras, on se donne rendez vous demain devant la grande fontaine pour un cours particulier ? Pense à emporter ton maillot de bain pour plus tard. »

Il eut finit sa phrase par un sourire charmeur avant de partir tout en me faisant un clin d'oeil.