Moi c'est Lia, 18 ans, je suis Française, fille unique. Comme beaucoup ont pu penser, je ne suis pas la petite bourge pourrie gâtée par sa famille, absolument pas, je viens d'une famille plus que modeste.
Nacer, c'est mon premier amour, pas le petit chéri de l'école primaire à qui on écrit des petits mots en classe, l'époque des premiers bisous sur la joue tous timides... Le vrai premier.
On a le même âge, on a grandit dans la même ville. Comme dit dans la description, on est de cultures bien différentes, il est d'origines marocaine/algérienne.
Physiquement, on est un peu pareil: grands, bruns, yeux marrons/verts. On est plus que complice, d'ailleurs tous nos potes disaient qu'on était parfaitement accordés.Je pense qu'il est temps de vous raconter mon histoire. J'ai pas de super talents d'écrivain, il y a beaucoup d'histoires similaires à la nôtre je pense mais j'ai besoin de me libérer.
Septembre 2015, c'est la rentrée, je suis maintenant en troisième. J'ai toujours été bonne à l'école, j'y accordais beaucoup d'importances, mes parents étaient jamais sur mon dos pour savoir si j'avais bien fais mes devoirs, si mes leçons étaient apprises par cœur, ils me faisaient confiance, après tout c'était "mon problème". Bref, je voulais à tout prix réussir, les rendre fiers, déjà à cet âge là.
Je découvre ma classe, cool j'avais mes copines avec moi, des gens que je connaissais d'avant, d'autres pas. C'était un concept un peu bizarre, dans certaines matières comme les langues, il y avait plusieurs groupes, on était un peu tous séparés. L'heure de mon premier cours d'anglais, je stressais. J'étais la fille super timide qui avait envie de rentrer dans un placard dans la salle à chaque cours d'anglais, ou qui s'asseyait de sorte à être la moins visible possible par le prof, tellement je me sentais trop mal quand il fallait parler dans une autre langue. Entre l'accent anglais, rouler les R en espagnol et j'en passe, je voulais me sauver. Heureusement, on se connaissait tous entre nous du coup l'ambiance était largement plus cool. Vous allez voir aussi qu'il m'arrive toujours un truc, dans absolument tout ce que je fais, la preuve de suite.
On rentre donc dans la salle d'anglais, vient l'heure de l'appel, le moment où les profs vous découvrent pour la première fois et écorchent votre prénom. Après dix minutes, on ne m'avait pas appelé, je le signale (en étant rouge comme une tomate et en bégayant: manque de confiance en moi à 100%), effectivement j'étais pas sur la liste d'appel, j'étais pas dans cette classe tout court. Je me sentais tellement mal, en fait on m'avait donné le mauvais emploi du temps, je devais aller dans une autre classe. Comment vous expliquer à quel point je me sentais mal-à-l'aise, bref j'ai remballé mes affaires et je suis partis à la recherche de la bonne salle. Timide comme je suis vous m'imaginez entrer dans la classe, où tout le monde est installé depuis déjà vingt minutes; je frappe à la porte (toujours aussi rouge, mes jambes devaient bouger toutes seules), j'entre, et là bien évidemment pour accentuer mon malaise, toutes les têtes se tournent vers moi:
-Moi: "Euh.. bonjour, je me suis trompée de salle, normalement je suis en cours avec vous"
-La prof: "Ah oui, ça doit-être toi Lia ? Installes-toi dans la salle, il reste une place dans cette rangée là."Je connaissais que des personnes de vue, mes copines étaient toutes ailleurs. Bien sûr je me cogne contre une table avant de rejoindre ma place, comme quoi ça n'arrive pas que dans les films. Il restait qu'une seule place, l'avant dernière allée, contre le mur, juste devant lui. Le premier regard, si vous saviez... rien de spécial. Il parlait tout le temps, il se faisait remarquer, se mettait en avant avec ses réflexions, tout ce que je déteste, je voulais juste qu'il se la ferme. Je savais pas si c'était pour plaire à sa voisine de table, plutôt jolie qui avait pas l'air de lui déplaire, ou si c'était seulement dans sa nature, pour moi c'était clair, on risquait pas de s'entendre. Voilà maintenant qu'il me tape dans le dos, toute suite dans ma tête je me dis "mais qu'est ce qu'il veut lui ?". Je me retourne et là je bloque, son visage ne m'est pas inconnu du tout, je le connaissais déjà de quelque part, c'était Nacer.
-Moi: "Oui, qu'est-ce qui a ?"
-Lui: "Tu peux me passer ta colle ?"
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Premier Des Derniers
Non-FictionSalut à tous, je souhaite rester en anonyme pour le moment. J'ai presque la vingtaine et depuis plus de quatre ans j'ai ce garçon dans la tête, mon "premier amour". Je ne dévoilerai pas nos prénoms dans cette chronique, mais pour rendre l'histoire m...