Les préparatifs ou Les prémices de mon plan merveilleux

814 150 49
                                    

Mon boulot est assez simple – en théorie – et certains vous diront que c'est une plutôt bonne situation. Enfin, même si je pense qu'il n'y ait pas de bonnes ou de mauvaises situations, mais ça, c'est une autre histoire.

Vous vous attendez probablement à ce que je vous dise que je travaille dans un pauvre bureau de merde où je réponds à des appels et rédige des rapports dénués de sens. Rien de tout ça.

Je travaille dans la rue. Non, ce n'est pas du tout ce vous croyez. Je ne suis pas déguisée en sandwich devant un stupide fast-food. En réalité, je travaille pour un de ses stupides restaurants de riche et je m'occupe de garer leurs voitures parce qu'ils ont suffisamment d'argent à jeter par la fenêtre pour payer un voiturier.

Comme d'habitude, je croise les mêmes connards. Comme toujours, des tas de gens bien connus dans notre chère San Francisco, mais dont je me fiche éperdument. Et pourtant, j'ai appris leurs habitudes au cours des mois.

Assez tôt dans la soirée, Stan Black – chanteur d'un célèbre groupe de rock – débarque avec sa femme. Celle-ci fait toujours la gueule et n'importe qui peut lire dans ses yeux à quel point il a peur de la perdre, à quel point il l'aime et qu'il sait que ce n'est pas réciproque.

Puis il y a Cole Triaghan – homme d'affaires et à femmes – avec une nouvelle compagne, encore une autre. Néanmoins, ça n'a pas l'air d'être une prostituée cette fois-ci, à moins qu'il soit prêt à nous faire un remake de Pretty Woman. Je vois bien à son regard que cette petite rousse lui fait de l'effet.

Je suis devenue une experte pour observer les autres petit à petit, contrairement à ce que mon boss peut croire.

Et les habitudes ne sont pas que pour les clients, mon patron se ramène, l'air furieux pour me voir.

— Daphne, que t'ai-je dit sur ta couleur de cheveux ?

— Attaché en chignon, personne ne remarque !

Il grogne. Mes cheveux sont juste violines – rien de grave – et, qui plus est, attachés, personne n'y fait attention. D'ailleurs, je n'ai jamais eu la moindre remarque à ce sujet depuis que je travaille ici. Malheureusement, j'ai un boss complètement con et coincé, ça ne peut que mal se passer avec ce genre de personnes.

— Daphne ! Ceci est inacceptable ! Je veux que cette couleur disparaisse rapidement !

Il ne me laisse pas le temps de répliquer et s'en va.

Gros con.

En fin de compte, je suis peut-être la fille qui se trouve au bon moment au bon endroit – ou qu'une bonne âme ait bien voulu m'aider. Sous mes yeux, un prospectus tombe sous mes yeux.


Envie de vous débarrasser de quelqu'un ?

Ravynne Diablo a tout ce qu'il vous faut dans son antre démoniaque !

Élixir d'amour, rituel vaudou...

Faites-vous plaizzz !!!!!


Cette annonce m'a l'air bien ridicule, mais si elle est arrivée pile à ce moment, c'est peut-être un signe du destin, je ferais mieux de l'écouter.

Et puis cette annonce est vachement drôle quand même !

Comment mon boss est devenu une peluche requin en trois étapesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant