Tu étais si beau...

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Je passe le long de la cloture qui protège la propriété, le bruit de mes pas est couvert par le chant des grillons. D'une main je me protège le front du soleil qui tape, de l'autre j'essuie la sueure qui pèrle sur ma tampe. Arriver au portail, je le pousse.  Il est ouvert. Je les ai prévenu de ma visite, il savent que je suis là. Je monte  le chemin de graviers qui mène à la résidence et arrive au péron. Sans toquer, j'entre. Il n'y a personne. Saori est probablement dans le parc. Alors j'attrape le trouseau de clés et monte les escalier de marbre. Je me dirige vers nos appartements et m'arrête devant sa porte. Je souffle. La dernière fois que j'y suis entré c'était ce fameux jour. Il faut que je cesse d'hésiter sinon je sais que je vais m'en aller. Je tourne la clé dans la serrure et entre. L'obscurité m'acceuille. Je me dirige vers le liserai de lumière qui filtre à travers les volets. Je les ouvre. La lumière envahit la pièce me permettant de voir le même lieu que j'ai vue pour la dernière fois il y a deux ans. Rien n'a bougé, rien n'a changé. À part peut-êtte cette couche de poussière grisâtre. Sur la table du salon, trône son armure; personne n'a voulu y toucher. Son étagère est remplie de ses livres et illustration. Ses meubles sont recouverts de photos de sa soeur, de nous, de moi, Shun, Ikky, Hyoga, Saori. Je me détourne et pénètre sa chambre; pour la première fois un sourire nostalgique se fraie un chemin sur mes lèvre. Un doux souvenir me revient tel un éclat. Ce lit me rappelle un des premier moment intime que j'ai vécu avec lui. La première fois qu'il m'a enlacé de ses doux bras, qu'il a collé sa joue à la mienne. Son sourire mesquin enfantin me revient en tête, il me manque énormément. J'ouvre la pendrie pour tomber sur ses vêtements. Ses hauts rouges, ses slims bleus, ses trainings et sweets dans lesquels il trainait si souvent. J'en déplie un, j'hume son odeur, cette odeur de lessive qui lui était si propre. Je le replie puis le range dans l'armoire. Je me retourne et me dirige vers le miroire à côté de son lit. Je me souvient qu'il pouvait passer des heures à me contempler par dessus mon épaule tout en jouant avec mes cheveux. Il me disait souvent envier de tel cheveux. Je rétorquai que les sien, rebelles comme ils étaient, lui allait parfaitement puis, il souriait et éffleurait mon cou de ses douces lèvres. Je retourne vers la fenêtre ouverte précedemment. Celle-ci donne sur un balcon. Cest sur cette térrasse entouré de chêne que nous avons échangé notre premier baisé; c'était fougeux, intense, très amoureux mais empli d'une infinie douceur.

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Je vous livre (encore) une fois un chapitre court.
Je base ce récit sur le fait que les lieux racontent mieux les souvenirs que notre mémoire.
Merci de votre lecture.

Ayuro-Kun

Seiya...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant