Partie une.

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Le réveil de mon téléphone résonnait si fort que j'en avait mal à la tête.
J'essayais tant bien que mal de l'éteindre, pour me rendormir.
Une fois que le silence reignait a nouveau je pouvais enfin respirer.
J'avais pleuré toute la nuit, mes joues et mon oreiller étaient trempés.
Je me levai doucement mais sûrement de mon lit pour me diriger vers la cuisine.
En entrant je vis l'heure sur le cadre de l'horloge *10:30*
Mon père était adossé au plan de travail, buvant un café.
Quand je m'approcha pour lui dire bonjour, il leva le nez de son téléphone pour me regarder.
Il avait un regard noir, il ne dit aucun mots, et il partit de notre maison en claquant la porte.
Ma mère était déjà partie au travail, me laissant un mot sur le frigo.
Je ne pris même pas la peine de le lire.
J'étais à bout. Je voulais partir loin, pouvoir respirer comme le lendemain d'un cauchemar, mais il était là, j'étais oppressé et soumise.
J'allais plus en cours. On me gavait de médicaments pour que j'aille mieux, du coup je dormais énormément, remplaçant mes longues insomnies par des nuits interminables.
Ce matin on est dimanche, et comme tous les dimanches je vais avec des amis à moi en ville, c'est le seul jour où je suis autorisée à sortir.

..

Je rentre vers 18h, maman se trouve sur le canapé quand je rentre.

-Coucou ! Je suis rentrée
-C'est bien que tu sois rentrée avant ton père il aurait encore tapé une crise
-Oui je sais maman.
Je la regarde désolée et je m'enferme dans ma chambre.
Je met de la musique forte sur mes enceintes.
Mais malgré ça j'entends la porte d'entrée se déverrouiller.
Je soupir et monte un peu plus le volume.
J'entends à travers la porte la bête s'approcher de plus en plus.
Les cris deviennent de plus en plus fort, je réfugie ma tête contre l'oreiller pour essayer de m'échapper, en vain.
Les bruits de plus en plus sourd me glacent le sang. Pourtant depuis le temps je devrais être habituée.
Le temps passe et le boucan infernal se dissipe peu à peu.
Après ses crises j'ose à peine sortir pour aller manger, alors je me faufile à travers le couloir pour accéder au frigo.
La maison est déserte, sans vie. Maman est sur le canapé en pleurs et mon père est au lit. J'aimerais tellement aller la rassurer mais ça ne ferais qu'aggraver la situation, alors je repars aussitôt dans ma chambre avec une assiette de pâte bolognaises, mais je m'arrête devant le grand miroir de mon armoire.
J'observe mon corps et je me dit qu'un repas en moins ne me fera pas de mal. Je dépose minutieusement le plat de nourriture sur mon bureau.
Alors pour oublier tout ça je prend mes somnifères et m'écroule sur mon lit.
••
Ce matin je me réveille avec un mal de tête insupportable, je m'efforce de me lever.
Je me prépare en vitesse et me dirige vers la porte d'entrée.
J'entends une voix qui provient de la cuisine.
« Tu viens pas me saluer ? »
Raté. Je voulais passer sans avoir à l'affronter mais ça sera pas cette fois-ci. Alors je m'efforce d'esquisser mon plus beau sourire en revenant sur mes pas pour lui dire bonjour.
Il s'approche de moi pour me déposer Un bisous sur la tête.
A l'intérieur de moi un sentiment de dégoût de propage mais je souris encore.
« Passe une bonne journée à ce soir »

Je réponds d'un bref « ouais à ce soir »
Je m'empresse de sortir de cette maison maudite.
Je me dirige jusqu'à l'arrêt de bus, j'ai faillit le rater de peu.

Après une bonne dizaines de minutes j'arrive devant mon lycée.
Je rejoins mon groupe d'amis et leur fait la bises à chacun.
C'est vrai qu'ils sont gentils et qu'ils sont là quand je vais pas bien, mais pour eux c'est pas si grave que ça. J'ai réussi à en parler à personne.
Alors je fait mine de rien, mais en vérité, je les écoute pas vraiment.

-Anastasia ?
La personne qui vient de prononcer mon prénom me sort de mes pensés.
Je révèle donc la tête pour regarder le groupe qui se trouve autour de moi.
-Tu viens avec nous du coup ?
Voyant la tête que je fais, une de mes amies développe
-Au cinema, on vient d'en parler tu nous a écouté ?

Sur le sol.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant