Un nectar envoûtant

Chapitre 1

La voix de ma mère me tire de mon sommeil.

-        Zélie, dépêche-toi, tu vas encore être en retard.

Une odeur d'œufs et de bacon entre par la porte que ma mère viens d'ouvrir.  Il y a également quelque chose d'autre... Une odeur de cire brûlée. Je retrousse le nez et m'emmitoufle dans ma couverture verte pomme.

-        Maman ! Tu es obligé de faire tes rituels aussi tôt le matin ?! Ce n'est vraiment pas sain !

Je l'entends rire dans la pièce à côté.

-        Tu dis ça maintenant mais quand tu réussiras ton examen grâce à mes « rituels » comme tu les appelles,  tu seras bien contente ! Allez, bouges-toi avant d'être vraiment en retard ! Espèce de marmotte !

Je grommelle et pose mes pieds sur le plancher froid de ma chambre. Le miroir en face de moi me projette une image floue. Je frotte mes yeux avant de réaliser dans quels états sont mes cheveux.

Malgré une coupe au carré, ils restent totalement indomptables et boucles même si j'utilise tous les jours les crèmes que ma mère préparent pour les rendre lisses. J'attrape des vêtements qui traînent sur mon bureau – encore chaud, maman doit juste venir de finir de les repasser – et me précipite dans la salle de bain.

Je prends moins de dix minutes pour me laver et me préparer pour le lycée. Aujourd'hui est un jour spécial ! Je vais enfin – encore... - avouer à Théo qu'il me plait.

Ce n'est pas le plus populaire, le plus beau, ou avec d'autre critère qui le ferait passer pour un « Bad boy sexy » auprès de toutes les filles, mais il est celui que j'aime et avec qui je finirais ma vie ! Je le sais ! C'est indescriptible mais il est tout pour moi.

Amis depuis le collège, nous avons toujours été dans la même classe – un signe du destin ! – Drôle, cultiver, et toujours à aider son prochain, il est le petit ami parfait à mes yeux.

Alors que je rêvasse en touillant mon café, ma mère me sort de ma rêverie.

-        Quand tu auras fini de penser à Théodore, tu pourrais penser à me dire à quelle heure tu finis pour que je vienne te chercher ? Non ?

-        C-comment ?! Tu as encore...

-        Pas besoin de lire dans les pensées pour comprendre que tu es amoureuse ma chérie. Ça ce voit comme le nez au milieu de la figure ! Elle soupire, moqueuse. On dirait moi quand j'avais ton âge.

-        Tu ne peux pas comprendre ! Théodore c'est... L'Amour de ma vie avec un grand A ! C'est plus fort que... que...

-        Qu'une simple amourette ? Réplique ma mère en grimaçant.

-        Exactement ! Plus fort que n'importe quoi AU MONDE !

-        Calme-toi, tu va nous faire une crise d'hystérie à force de parler de ce garçon...

-        Ce n'est pas qu'un simple garçon maman ! C'est... c'est Théodore, tout simplement.

-        Bon, miss Théodore, il serait peut-être temps de te conduire au lycée ?

Je hoche la tête et débarrasse ma table.

Ma mère décide de ce rendre dans son « atelier » pour quelques bricole à terminer ce qui me laisse le temps de terminer mon sac.

En regardant dans la poche intérieure je découvre un petit sac en soie fermé par un brin de paille. Je soupire. Maman ne s'arrête dont jamais de me fourrer tout un tas de truc dans mes affaires.