PROLOGUE

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Positionné devant ce majestueux piano, ses doigts caressaient les touches de cette instrument afin d'y  délivrer une douce mélodie. Tous les yeux étaient braqués sur lui, tous étaient envoûtés par sa musique. Une seule personne attirait son attention, ses yeux fixait ces deux iris noires qui eux aussi le scrutaient.
Le morceau terminé, dans un tonnerre d'applaudissements le publique le félicita, certains pour son talent, d'autres pour son statut.
Il souria au monde, quitta son siège et chercha à travers cette foule en costard cravate et robe hors de prix, cette fille à la peau chocolat qui n'avait dédaigné l'applaudir. Il aperçut une silouhaite habillé d'une longue robe doré se retourner vers lui, c'était elle. Ses yeux noirs corbeaux, sa peau café au lait, ses cheveux afro tiré en chignon, ce soir là il y'avait tout type de femme, mais il n'en avait pas croisé une d'aussi belle.
Il prit deux verres de champagne et s'avança vers elle.

« Je peux vous offrir un verre ?
- Je ne bois pas.
- Je me disais bien.
- Vous m'observiez ?
- Disons que je me demandais qui était cette jeune femme qui n'avait pas prit la peine de m'applaudir.
- Parce-que ce que je fais, vous importe ?
- Faut croire que oui.
- Intéressant. Dit elle avec un sourire en coin.
- Je vous intéresse ?
- C'est plutôt moi qui semble vous intéresser.
- Et qu'est ce qui vous fait dire ça ?
- Vous n'avez pas cessé de me regarder une seule fois lorsque vous joué.
- Si vous vous en êtes rendu compte, c'est que vous me regardiez, vous aussi.
- Excusez moi, mais le piano était plus impressionnant que vous.
- Oucth ! Dit il en posant la main sur son coeur.
- Ne vous inquiétez pas, il y a une trentaine voir plus de femmes ici, qui vous trouvent toutes impressionnant.
- Et si je ne veux qu'impresionné votre peau chocolat ?
- Bon courage, et évitez de me comparer à de la nourriture. »

Il ria, et elle lui souria simplement.

« Excusez moi de vous avoir offensé.
- Pour en arriver là, il faudrait que j'accorde une quelconque importance à vos mots.
- Et ce n'est pas le cas ?
- Je ne sais pas, jusqu'où iriez vous pour m'avoir dans votre lit ce soir ?
- Je ne pense pas que vous soyez le genre de femme qu'on réussi à ramener dans sa chambre.
- Vous avez raison, c'est moi qui ramène les hommes puis m'en débarrasse, je préfère être la connasse d'un homme, qu'être sa conne.
- Vous êtes mon défit de la soirée.
- Ou de la vie.
- J'aime plutôt bien les défits.
- Bonne chance à vous.
- Et si tu me tutoyer ? Je m'appelle...
- Jackson. L'interrompa-t-elle. »

Il sembla étonné et hocha la tête.

« Surpris ? Qui ne te connaît pas ici ? Le grand et puissant homme d'affaire, Jackson Wilson.
- Tu me trouves grand et puissant alors ? Dit-il avec un sourire taquin.
- Tu me dépasses, tu dois faire un bon 1m90 voir plus, tu es puissant dans le monde des affaires. C'est juste un constat.
- Tu n'avoueras donc jamais que c'était moi que tu regardais.
- Je suis croyante, je ne voudrai pas mentir. Dit elle avec un sourire joueur.
- Je jouais si mal que ça ?
- Tu jouais divinement bien.
- Pourquoi tu ne m'as pas applaudie ?
- Peut-être j'attendais que tu viennes me voir, pour des félicitations, plus intime. »

Une musique lente débuta, Jackson planta ses yeux noisettes dans les yeux noirs de la ravissante demoiselle.

« Tu veux danser...
- Elikya.
- Comme espoir en lingala ?
- Oui, je suis congolaise. Comment sais tu ce que cela signifie ?
- Je suis sénégalais et congolais. Passons, tu as un très joli prénom.
- Merci. Dit elle gêné.
- Ça veut peut-être dire qu'il y a encore espoir pour que je gagne mon defit. Dit-il confiant.
- Peut-être.
- Dansons. Dit-il en lui prenant la main. »

C'est le regard plongé l'un dans l'autre, qu'ils dansaient. Comme transportés par cette alchimie naissante entre eux, tout ce qui les entouraient avaient disparu. A ce moment là, sans le savoir ils venaient d'être piégé par l'amour.

C'était lors de leurs première rencontre, il y a six ans de celà.

LES TOURMENTS DE L'AMOUR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant