LES TOURMENTS DE L'AMOUR

Chapitre 5

Une semaine plus tard

Aminata était entrain de coiffer sa fille, lorsqu'on était venu sonner à la porte. En ouvrant, elle s'attendait à tout sauf à voir cette personne qui avait si peu changé depuis toutes ces années.

« Tu veux un thé ? Du Mirinda ? Des gâteaux ? Ou même du tiep ?
-

Non merci ça va aller.

- Prends au moins un verre d'eau Salomé, ça fait si longtemps !
- Je veux bien un verre d'eau. »

Aminata était partie lui chercher un verre, Salomé profita de ce moment pour scrute la maison de celle-ci, une grande maison moderne qu'avait fait construire Issa, décorée avec beaucoup de goût par Aminata elle même. Salomé n'avait jamais habité dans une aussi belle maison. Elle s'était mise à s'imaginer à la place de Aminata.

« Tiens. Dit elle en lui tendant  son verre.

- Merci Mina, dis moi c'est très jolie ici. C'est toi qui a décoré ?
- Et bien oui, j'ai fait toute la décoration de A à Z. Tu aimes ?
- Je n'avais pas souvenir que tu avais bon goût. La maison vous a coûter cher ? C'est très grand. Dit-elle en faisant quelque pas.
- Je ne connais pas les prix, mais je suppose, c'est Issa qui l'a fait construire pour moi. Dit-elle gêné.
- Issa ? Alors comme ça il t'a finalement épousé ?
- Faut croire que oui... Cela fait maintenant neuf ans que nous sommes mariés. Dit-elle heureuse.
- Et bien félicitations.
- MAMA !! Hurla Aby en courant dans les escaliers.
- Mama ?
- C'est ma fille, Aby. Elle alla vers la fillette. Abysiatou je t'ai déjà dit de ne pas courir dans les escaliers !
- Oups désolée mama, est-ce que je peux aller jouer ou tu vas continuer me coiffer ???
- Tu peux aller jouer, mais d'abord dis bonjour à Salomé, ma meilleure amie d'enfance.
- Bonjour madame !
- Bonjour. »

Aby reparta aussi vite qu'elle était  venue dans sa chambre. Salomé ne s'attendait pas à voir tout cela quand elle avait décidé de revenir.

« Tu as donc une fille.

- Oui, Abysiatou. Le plus beau cadeau que Dieu m'a offert. Elle a tout juste cinq ans, c'est une enfant brillante.
- Tu l'as eu jeune, tu n'as pas beaucoup profiter de ta vie.
- Oh que si, j'ai beaucoup profité de ma vie et je continue à le faire, je me suis mariée jeune tu sais, j'ai eu mon enfant assez jeune aussi. Ma famille me comble de joie je ne changerai ça pour rien au monde.
- C'est bien.
- Merci. Réponda-t-elle chaleureusement.
- Issa a quel âge maintenant ? Quarante-cinq ans ?
- Non. Elle rigola. Nous avons tous les deux vingt-huits ans.
- Je me sens jeune avec mes 26 ans à côté de vous. »

Aminata lui sourit et bu une gorgé de son thé, un ange passa.

« Et toi ? Qu'es tu devenue ?

- Et bien pendant que tu te mariais à dix neufs ans, j'étais au Vietnam voir la famille de mon père, puis pendant que tu accouchais à vingt-trois ans j'étais au Nigeria voir la famille de ma mère. Mais entre temps j'ai fait beaucoup de pays, jusqu'à mes vingt-six ans j'ai voyagé sur tout les continents, rencontrer beaucoup d'hommes, je peux te dire dans quel pays ils sont les mieux fournis.
- Non merci, j'ai déjà Issa. Souria-t-elle.
- Ouais donc, quand j'ai eu vingt-six ans j'ai eu envie de revenir ici. Puis je me suis dit pourquoi ne pas venir voir ma meilleure amie après tout.
- Tu as bien fait ! Toi aussi tu as vécu une belle vie, vécu de très belles aventures.
- Je ne l'ai pas autant réussi que la tienne.
- Tu es encore jeune, ne t'en fais pas.
- Et Jackson ? Comment va-t-il ?
- Et bien... »

Elle fut interrompu par le bruit d'un trousseau de clés et de pas se rapprochant du salon.

- Ça doit être Issa qui rentre.

Celui-ci apparue aussitôt dans l'embrasure de la porte un bouquet de roses rouges à la main.
Aminata vint prendre les fleurs et remercia son époux. Qui lui offrit un grand sourire, rien n'était plus important aux yeux d'Issa que de rendre sa famille heureuse.

« Tu n'as jamais fait les choses à moitié. Intervienna Salomé. 

- Salomé !?
- C'est bien moi. »

Dix ans qu'ils ne s'étaient pas revus, la surprise était grande. Issa la regardait comme une petite soeur rentrée à la maison. Mais le regard que lui portait Salomé était tout autre. Elle le désirait, elle le trouvait magnifique, sa peau noire, ses waves, sa barbe, les traits de son visage, ce costume gris qu'il portait. Elle revait d'une seule chose, croquer dans ce bel homme. Elle s'était mise à envier, jalouser et même mépriser Aminata qui était autrefois sa meilleure amie, aujourd'hui elle devenait qu'une concurante à qui Salomé tentera de voler la place. Elle regrettait d'être partie, elle convoitait la place d'Aminata. Elle voulait être mariée à cet homme grand, beau et riche. Être la mère de Aby, décorer cette maison ! Qu'elle est été bâti pour elle. Elle rentrait comme dans une demmense, une détermination malsaine naissait en elle. Elle n'avait qu'une seule obsession à cet instant, quoi qu'il lui en coûte, elle évincera Aminata.