PROLOGUE

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"Tes ailes étaient prêtes, mais mon coeur ne l'était pas"

Je sens le soleil caresser mon visage , j'entend les oiseaux s'égosiller, chanter. Mais n'avais-je pas fermer la fenêtre hier soir ? Quand je me suis coucher ? Je ne m'en rappelle plus. Je ne sens plus mes bras, mes jambes, je ne ressens aucune sensation dans mon corps, comme si j'étais anesthésiée.

J'essaye d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrive pas. Mais que s'est il passé, je ne me souviens de rien.

J'arrive enfin à ouvrir un oeil, puis l'autre. J'essaye de bouger mes bras pour m'extirper de la couverture, je sens comme des fourmillements au bout de mes doigts et de mes orteils mais j'arrive à me redresser quand tout à coup un flashback m'envahit.

FLASHBACK:

Je me regarde dans le miroir. En face de moi je vois une fille, elle a des cheveux châtains qui partent sur le mauve, des yeux marron clair avec des reflets gris, des lèvres pleines et bien dessinées, de belles courbes se devinaient sous les nombreuses couches de vêtements qu'elle portait.

Cette fille pourrait être magnifique, mais son visage crispé par la souffrance et la haine l'empêchait d'être aussi belle qu'elle ne le devrais.

Pourquoi je ne suis pas comme les autres, en quoi suis-je différente ?

Pourquoi ne suis-je pas forte ? Ou alors pourquoi ne suis-je pas morte ? Moi aussi...

Pourquoi je ne me sens plus à ma place dans ce monde ?

Je n'en peux plus. Je n'y arrive plus.

Je n'arrive plus à mentir en disant que tout va bien, j'en ai marre de me mentir à moi même.

Je suis triste, malheureuse. J'en ai marre de me battre chaque jour, de me réveiller chaque matin et de me dire qu'il faut continuer à sourire comme si il n'y avait rien, de me coucher chaque soir et faire des cauchemars.

Je n'ai plus personne et je n'arrive pas à me confier. Je ne me suis jamais sentie aussi seule. Je n'arrive plus à porter le poids de mon passé, il faut que toute cette haine qui envahit mon coeur, que toute cette solitude qui envahit mon âme sortent de mon corps, afin d'être libérée, et de plus rien ressentir .

Je saisis la lame poser sur le lavabo.

La première pensée en voyant l'objet tranchant dans ma main fut de me demander si je manquerais à quelqu'un si je faisais glisser la lame le long de mon poignet.

La lame trancha alors ma peau. Une fois, puis deux, puis trois. J'avais l'impression de ne plus contrôler mon corps, comme si ce n'était pas moi qui faisait ça.

Le sang coulait à flot. Je commençais à voir flou, puis je me sentis partir en arrière.

Ma dernière pensée fut "Enfin".

Mais ça c'est ce que je croyais.

Mon passé, mon présent et mon futurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant