Jepense que je me souviendrais toujours de ce chaleureux été... Cemois d'Août ou nous étions tous ensemble, le dernier je pense bien.Oui, le dernier. Je me souviens de Lev qui courrait devant avec Sae.Ils étaient toujours devant ceux là, haha, et moi toujoursderrière, comme d'habitude....
Nousétions partis dans nos déguisement habituel vers la forêt, Levavec sa cape en pull, ses bottes en caoutchouc et son épée en bois,Sae avec sa petite robe violette cousu par sa mère, et Eleanor danssa vieille robe avec des dessins au feutres. Je me souviens de notrecourse à travers les blés dans le champs qui séparait le villagede la forêt. Il faisait un si grand soleil... C'était si beau devoir tous ces insectes, ces poussières de blé, cette terre sècheque nous soulevions à chacun de nos pas.Ilnous a bien fallu 5 minutes de courses pour arriver à la forêt,mais nous y étions, éssouflés, mais là. Le soleil passait àtravers les feuilles, donnant au sous bois une couleurs estivale. Lesol était tapissé de mousse et chacune de nos avancées soulevaitune miriade de petites bestioles volantes. De là, nous avions prisun sentier que nous connaissions bien. Nous savions ou nous allions,nous savions où il menait : au père de la forêt.
Je mesouviens qu'il se trouvais dans une magnifique clairière avec unvéritable tapis de fleur de toutes les couleurs. On l'avais baptiséla clairère des milles fleurs, et on racontait que la nuit, les féesvenaient danser ici, écouter les histoires du père de la forêt qui avait vécu dix milles millions ans ! Il se trouvaita aupied d'une petite falaise en haut de laquelle on pouvais aller par unsentier sur le côté, c'est là qu'on avait créé notre base :une cabane en bois dans laquelle on cachait nos trésors. D'ici, onpouvais bien voir la forêt, et surtout : tout notreterritoire ! De la cabane on surveillait nos bois pour que lesorcs n'attaquent pas le père de la forêt ! Mais les coupeursd'arbres restaient toujours vers l'ouest, sans jamais s'approcher,alors les combats n'arrivaient jamais.
Nousavions joué tout l'après midi sous une douce chaleure. Courant àtravers les arbres, traversant les ruisseaux, nous avions mêmetrouvé une clairière ou se cachaient les chevreuilles pour vivre lejour, on aimait les observer brouter et dormir. A l'époque, j'étaitpesuadé que nous étions des guerriers de la forêt, qu'il noussavaient là mais nous respectaient. Aujourd'hui, je me dit que nousétions tellement discret qu'il ne devais même pas savoir que nousétions là.
Pourtanttout bonheur a une fin, et la mienne est arrivé bien vite... Trèsrapidement je fu ramené à la réalité quand, assis devant le pèrede la forêt, je vis ma mère arriver pour m'annoncer que « c'estl'heure ». J'avais totalement oublié pourquoi maman nous avaitlaissé jouer plus longtemps que d'habitude...
Cejour là, après une journée de jeu intense, et de douloureux adieuxavec mes amis, je suis partis. J'ai quitté notre village pour laville. Leur promettant qu'un jour, je reviendrais pour qu'on joue ànouveau.
Cejour là, je venais d'avoir 6 ans.
YOU ARE READING
High Five
Aktuelle LiteraturDans la campagne profonde, 4 enfants sont amis inséparables, jouant ensemble dès qu'il peuvent. Hélas, un jour, l'un d'eux, Alrick, doit déménager pour la ville. Les quatres amis restent en contacte jusqu'à l'entrée au collège du plus vieux, Le...