Chapitre III Enquête et baliverne

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"J'aime bien les amis comme j'aime bien la musique : quand je suis d'humeur ; mais une telle liberté se paye parfois d'une certaine solitude." -Charlie Chaplin

Twilight déposa son lourd sac de selle sur le sol de la chambre d'invité. Elle entreposa ses précieuses notes sur le vaste matelas en s'y positionnant confortablement. La licorne se plongea dans son texte et dans ses pensées dans cette paisible nuit terrienne.

Elle avait beaucoup enquêté et énormément réfléchi les deux dernières heures. Suite à la dernière consigne de Marc avant qu'il ne parte se coucher, Twilight ne s'était pas aventurer à l'extérieur de la propriété. Elle avait décidé d'explorer les lieux en quête de renseignement sur la petite vie de l'humain. Ses découvertes étaient nombreuses, mais la plupart restaient sans réel intérêt. Du moins, sans intérêt à la vue d'espèce intelligente connaissant déjà le faramineux homo sapiens. Scruter autant cet endroit avait bien dégager l'esprit de Twilight. Elle arriva peut-être même à s'épanouir durant sa phase d'exploration. Ces derniers temps, un certain visage revenait souvent à la vision de la licorne pourpre. La minie aventure qu'elle venait d'exercer l'avait soulagé et instruit.

"Par Celestia, elle est grande la maison !" avait-elle pensé.

Rien que le salon de Marc, qui était somptueux, représentait à peu près la superficie de l'intérieur de l'arbre maison à Ponyville. Elle s'était même perdue en cherchant sa propre chambre.

Un élément avait bougrement interpellé Twilight. Une photo d'une humaine sur le meuble du salon.

"Ce pourrait-il que ce soit sa femme ? Où pourrait-elle bien être ?" elle se demanda en tournant magiquement une page.

Ce n'était pas le seul détail intéressant. La licorne avait notamment parcouru une chambre bien étrange à ses yeux, non pas par ses composants extraordinaire comme un ordinateur et une boîte noire rectangulaire bien spécial, mais par sa décoration hors du commun. Bien que rien ne soit commun pour Twilight, elle pouvait sentir que la décoration de la pièce était loin d'être banal.

"Qui pourrait bien dormir là ? C'est si sombre et perturbant..."

Après une rapide vérification dans le jardin, elle avait pu confirmer que c'était la même pièce qu'elle avait observé depuis le cabanon. La forme qu'elle avait aperçue et la voix résonante de Tom dans sa tête, rien de tout ça était magique et encore moins réel.

"La magie n'existe pas sur Terre... Qu'est... Qu'est ce qui m'arrive ?." elle dit désespérément à haute voix.

Rien ni personne ne lui répondit, ce qui était des plus rassurants.

Le ton enquêteur de Twilight disparu en un claquement de doigts. Elle perdue de vu les hypothèses pouvant expliquer la présence des objets qu'elle avait précédemment découvert. Une forme bien précise flottait dans l'esprit de la licorne pourpre et un écho parcourait son corps. D'ailleurs, il ne parcourait pas seulement son corps, mais il la fit trembler mélancoliquement.

"Spike..."

Ses yeux étaient dorénavant fermés et son visage aplati contre ses sabots. Tout semblait paraître paisible, voir même joyeux et amusant, mais Twilight se sentait terriblement assiégé par ses émotions. Emprisonné promptement dans une prison de remords, chaque seconde qui passait était un coup en plein coeur qu'elle subissait. La licorne ne savait pas quoi faire pour que ça s'arrête, et aucun poney ne pouvait l'aider à ce moment. Aucun poney n'était présent avec elle, ni Tom, ni Spike et encore moins ses amies.

"Pourquoi ai-je autant mal ?" elle susurra douloureusement.

Elle releva la tête en quittant ses larmes et essuya, comme elle le pouvait, les gouttes tombées sur ses notes. Enlever les larmes qui marquaient son visage n'affectait en aucun cas le sentiment pesant de solitude qui l'oppressait. Cette fois, contrairement à ce qui s'était passer dans le cabanon quelques heures plus tôt, c'était la solitude qui la tourmentait. Ce n'est pas tellement être seul qui la rendait ainsi, non plus la distance qui la séparait de ses amies, mais plutôt la distance infinie qui la séparait d'une certaine personne déchue, et la montagne insurmontable, qu'elle avait elle-même bâti, qui lui permettrait de regagner la confiance de ses amies. Tout était question de distance et de temps. Plus le temps s'écoulait, plus la douleur s'intensifiait.

Deuxième VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant