🍁

184 26 34
                                    

« Waking up to kiss you and nobody's there [Je me réveille pour t'embrasser mais personne n'est là]

The smell of your perfume still stuck in the air [L'odeur de ton parfum flotte toujours dans l'air]

It's hard » [C'est dur]

Lorsque Thomas ouvre les yeux, le cœur battant et la sueur au front à la suite de cet énième cauchemar, son seul souhait est de pouvoir le serrer contre lui. Un réveil de plus seul, un cauchemar de plus seul. Chaque nuit c'était la même rengaine : il ne se sent pas s'endormir, probablement tombe-t-il simplement de fatigue. Thomas ne veut pas dormir, ou plutôt il ne veut plus. Pas depuis que Newt l'a laissé. Parce que s'il ferme les yeux, s'il s'enferme dans le noir, il le revoit. Il revoit la scène, la douleur dans les yeux et le sang qui coule. Il entend sa voix le supplier de le tuer. Et c'est bien trop dur à supporter.

« Yesterday I thought I saw your shadow running 'round [Hier j'ai cru voir ton ombre passer en courant]

It's funny how things never change in this old town [C'est drôle comme les choses ne changent jamais dans cette vieille ville]

So far from the stars » [Si loin des étoiles]

Parfois il lui arrive de l'apercevoir dans la foule. Il lui arrive d'entrevoir des mèches blondes voler au vent. S'il essaye de l'attraper, le mirage disparait. Le pire, c'est lorsqu'il peut jurer de l'avoir entendu rire. A chaque fois, son cœur se brise une fois de plus. Thomas est souvent en colère. Contre lui-même, contre les autres, contre le monde. Parce que le monde continue de vivre, de rire et d'avancer alors que le sien s'est effondré lorsque Newt a soupiré son nom pour la dernière fois.

Pour les autres rien n'a changé. Pour Thomas, tout est différent. Il lui arrive de penser à le rejoindre, dans les étoiles. Parce qu'il se persuade que le blond en est une. C'était ridicule, il le pense, mais il en a besoin. Mais les étoiles sont toujours bien trop loin. Bien trop mortes.

« And I want to tell you everything [Et je voudrais tout te dire]

The words I never got to say the first time around [Les mots que je n'ai pas pu te dire la première fois]

And I remember everything [Et je me souviens de tout]

From when we were the children playing in this fairground [Quand nous étions des enfants jouant dans cette fête foraine]

Wish I was there with you now » [Je rêverais d'être avec toi maintenant]

Il est sans cesse en colère contre le temps. Ce temps qui leur a manqué. Ils n'ont pas eu le temps, pas assez de temps et trop de choses à accomplir, à se dire.

Thomas avait voulu lui dire tellement de choses sans en trouver le courage. Il aurait voulu lui prendre la main, la serrer pour ne jamais oublier la sensation, l'embrasser à en perdre haleine comme s'il n'y avait pas de lendemain. Newt n'en a pas eu, il n'en n'aura jamais plus et cette chance est passée.

Les souvenirs font mal. Pour la première fois depuis son arrivée dans le bloc, il rêve de pouvoir oublier. Ça semble plus simple ainsi, que de vivre en se rappelant toujours plus. C'est douloureux de se souvenir de sa voix, son rire, son visage, ses yeux noirs. Ils ne s'étaient pas quittés depuis ce jour-là. Ils ont vécu énormément de choses et pourtant tout a un goût de « trop peu ».

Alors pour s'apaiser, Thomas met la main sur son cœur et ferme les yeux. Là, il s'imagine que ce cœur battant est celui de Newt. Que le blond est là, avec lui. Que s'il y croit assez fort, il sera à ses côtés quand il ouvrira les yeux.

Everything comes back to you [OS NEWTMAS]Where stories live. Discover now