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-Oh mon Dieu! En plus d'être une tueuse, t'es suicidaire.

Sa copine Yeri la regarde avec incompréhension.

-T'as pas vu ça Yeri? Elle se taille les veines regarde.

Elle voulait encore prendre mon poignet mais je me dépêche de courir jusqu'à chez moi. Je l'entends quand même crier.

-T'EN FAIT PAS! J'LE DIRAIS À PERSONNE À PART TOUTE LA CLASSE.

Je tourne dans une petite ruelle, m'assoit par terre et je commence à pleurer. Elle m'énerve cette fille, elle fait tout pour me pousser à bout et je pense qu'elle va réussir. J'en peux plus. En arrivant ici, j'espérais un nouveau départ, avec des gens aimables. Mais c'est tout le contraire. Si seulement...

-Mademoiselle ?

Je relève la tête, c'était une dame peu âgée. Je me relève rapidement et me courbe devant elle.

-Pourquoi vous pleurez ?

-Hm...C'est pas important... Je vais rentrer chez moi.

-Ah non! Pas tant que vous êtes dans cet état!

-Je vous rassure madame, ça va beaucoup mieux.

-Bon laissez-moi au moins vous ramener chez vous ? Il est tard, c'est pas sûr pour une jeune fille comme vous.

J'hésite mais bon... J'ai rien à perdre t'façon

-Bon. D'accord.

-Allez venez, ma voiture est garée de ce côté.

Je la suis, toujours méfiante au cas où.

-Voilà c'est celle-ci.

Je monte à côté d'elle et elle démarre.

-Alors, vous allez de quel côté?

-Euh 29 rue H****.

-Ah bah c'est pas très loin. Sinon, vous étudiez ici ?

-Oui.

-Ah c'est bien ça. Vous avez quel âge?

-Euh...17 ans.

-Ah vous avez le même âge que mon fils! Vous étudiez au lycée K**?

-Oui.

-Ah bon? Mon fils y travaille! Vous devez sûrement le connaître, Taehyung. Vous vous appelez comment?

-Oui je le connais. Je m'appelle Ayano.

-Le monde est petit alors! Bon, nous sommes arrivés. Faites attention à vous Ayano.

Je descends de la voiture et je la remercie.
Bon ok, j'me suis méfié pour rien. Il y'a une grande différence entre elle et son fils.

•••

J'étais enfin douchée. Je suis assise sur mon lit, à regarder mes poignets meurtris.

-Oh putain qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?

Je regarde le plafond.

-T'en fait pas, bientôt je vous rejoindrais. Et nous serons réunies. Toutes les 3. À jamais.

Je reprends la lame qui était posée sur mon chevet et me taille les veines, encore et encore. Mon sang commence a tâcher mon lit, puis le sol. Après une dizaines d'entailles, j'arrête.
Ça ne sert à rien. Mais si je le faisais pas, peut-être que j'aurais déjà sauter du dixième étage de mon immeuble.

•••

-Il y'a quelqu'un ici ?

-Hum non.

𝐩𝐫𝐨𝐦𝐢𝐬𝐞 | 𝐩𝐣𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant