- Je me sens seul, tu sais, je ne peux supporter l'absence d'une chaleur humaine.
- Bouhouhou ! Tu veux un mouchoir pour sécher tes larmes ?
- Non, simplement un peu de réconfort.
- Mais je suis là moi ! Héhéhé, t'as besoin de personne !
- J'ai besoin de quelqu'un d'autre, tu ne comprends pas ?
- Mais regarde moi, je suis quelqu'un d'autre. Quelqu'un de très beau, très intelligent, solitaire, la perfection quoi.
- Ouais, c'est sur que dans tes domaines, tu es parfait.
- Oh.. Dis moi-en plus.
- La vantardise, l'idiotie, l'égoïsme, et surtout la superficialité.
- Moui, c'est vrai que j'ai un certain charme là dedans. Je les fait toutes craquer.
- Ah, parce que tu crois que j'en serais là si tu les attirait ?
- Ne dis donc pas n'importe quoi ! Je ne suis pas toi ! Moi, elles m'aiment.
- Tu insinues quoi, là ?
- Bah, de façon polie...
- Je suis une merde.
- Oui, c'est ça ! T'es une merde !
- C'est certain, un tas d'ordures déguisé, c'est mieux.
- Moi au moins, je me vends.
- D'ailleurs, tu t'es fixé un prix ?
- Non, pas encore, tu as des idées ?
- Ouais, quelque chose dans le genre : "Personne superficielle à vendre pour le modique abandon de toute discussion intéressante et centrée sur autre chose qu'elle".
- J'aime bien, t'es pas con !
- C'était de l'ironie...
- Chez moi, il n'y a pas d'ironie. Un trou, c'est un trou mon petit. D'ailleurs, comment il s'en sort le puceau ?
- Je reste moi même, comme d'habitude.
- Pouahahah ! C'est bien une phrase de faibles. "Gnagnagna je reste une personne simple et je fais popo des arcs en ciel !". T'as pas d'autres phrases comme ça gamin ? Je vais finir par ramener le popcorn !
- Plein, si tu veux. Je te les mettrai par écrit.
- Mouais, ça me fera de la lecture. Ah, tiens, en parlant de lecture, tu les vois ces filles assises ensembles sur la table là bas ? Par ce temps, évidemment qu'elles sortent !
- Hm ?
- Regarde les, t'as même pas les couilles d'aller leur parler !
- Pour leur dire quoi ?
- C'est pas important ! Un trou c'est un trou !
- Tu me dégoûtes mec.
- Nan mais sérieux, qu'est-ce que j'ai fait à ces abrutis là haut pour qu'ils me collent un gars comme toi ?
- Foirer tes précédentes missions je présume ?
- Ne remets pas ça sur la table ! Tu sais très bien que c'est les concurrents des autres organismes qui m'ont foutu dedans ! J'allais le faire tout en douceur...
- Et tu t'es foiré plusieurs fois.
- Et toi ? On en parle ?
- Euh..
- Ouais, c'est ça, ferme la gamin, je le redis, t'as pas les couilles !
- Je ne les connais même pas... Comment pourrai-je leur adresser la parole ?
- Mais on s'en fou mec ! Un trou..
- C'est un trou, oui je sais, mais non, je ne peux pas te laisser dire ça.
- Oh, pardon Monsieur le professionnel de la biologie, tu t'y connais mieux peut-être ?
- Sur le corps d'une femme, non, pas forcément, mais je peux au moins comprendre les sentiments des gens.
- Les sentiments ! Pouah ! J'ai envie de gerber ! A ton avis, pourquoi dans la majorité des organismes les gens comme toi se sont fait virer ?
- J'en ai rien à foutre, je suis bien ici.
- Mon dieu... Il serait temps de mettre un bon coup de karcher ici.
- Oui, tu as raison.
- Eh, mais qu'est-ce que tu fais ?
- Je les admire, silencieusement, et toi, je t'enferme ! On se verra ce soir devant l'ordinateur, là tu pourras t'exprimer !
- Mais t'es malade ou quoi ? C'est moi le che..
- T'es rien du tout, maintenant, la ferme, j'ai quelques ordres à donner aux autres organes.
- A toutes les unités ! Concentrez vous sur le p...
- Pancréas ! Concentrez vous sur le pancréas, on a besoin de réguler le sucre à cause de la concentration.
- T'es pas marrant mec...
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Recueil - Bonheur / joie
PoetryTextes relevant d'émotions positives, et de relativité du bonheur dans la vie