Chapitre 9

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LUNDI 7H43

Comme presque tous les matins, ma mère me dépose devant le lycée en me faisant une bise en guise de "bonne journée". Et comme presque tous les matins, j'attends ma petite blonde quelques minutes devant le portail. On rentre de manière parfaitement synchronisée dans l'enceinte de l'établissement, juste au moment où la première sonnerie agresse nos tympans. On se dirige vers la salle du cours de Mme La Connasse, et on attend sa désespérante venue. Louis est en train de discuter avec son meilleur ami, et détourne le regard dès que nos yeux se croisent. Al me fait un sourire compatissant, puis retourne à ses moutons. Aux alentours de 8H05, la prof se pointe, faisant claquer ses talons sur le sol du couloir. On rentre, on s'installe, puis la prof nous annonce qu'elle ne sera pas là le reste de la semaine en raison d'une formation. On jubile tous ouvertement, ce qui semble être trop d'émotions pour elle étant donné que sa "bonne" habitude de nous crier dessus revient. Putain, je déteste vraiment ce cours ! Et cette connasse de prof aussi ! Je sens que cette journée va être à chier putain... On remet nos copies à notre tortionnaire,  puis on amorce une correction rapide.  Le plan que j'avais trouvé était plus ou moins similaire, et je commence à me détendre. L'heure passe finalement rapidement, puis Elsa, Morgan et moi décidons de nous balader dans la capitale portugaise.

"- Alors, commence à me taquiner Elsa, c'était bien chez Louis hier ?"
- Bah t'étais avec moi non ? je lui rétorque un peu agressivement en me remémorant les évènements de la veille."

Elle me regarde d'un air intrigué, surprise par la véhémence de ma réponse, et Morgan aussi hausse les sourcils. Je leur raconte ce qui s'est passé après leur départ, et leur visage change au moins six fois d'expression durant le "récit". Lorsque j'ai terminé de leur relater cette plutôt mauvaise expérience, c'est à dire environ dix minutes plus tard, non sans une pointe de rancune dans la voix, Elsa me serre dans ses bras l'air désolé, et Morgan, bien que plus distant ( logique en même temps ), tente de me réconforter comme il peut. On discute encore quelques minutes sur le sujet, puis on se décide à retourner en cours. Histoire, cool c'est une de mes matières favorite. On arrive donc au lycée environ un quart d'heure plus tard, et je me sépare de mes deux acolytes étant donné que nous sommes dans deux groupes différents.  Je vérifie l'heure sur mon téléphone ( pas dans les couloirs cette fois MERCI ), et décide de faire un petit détour par les toilettes ( Théo OSEF putain ). Les cinq minutes qui me séparent de la sonnerie finissent par s'écouler, et je me dirige comme prévu vers la salle de cours. Je m'installe dès que le prof nous fait signe de rentrer, puis sors mes affaires, et mon carnet de dessins pour m'occuper l'esprit avant le début de l'heure. Je remarque que Louis m'a snobé une fois de plus, et est parti s'installer à l'autre bout de la pièce. Putain mais c'est quoi son problème ? Je vais lui en toucher deux mots à la pause... Durant toute la première heure, je prends rageusement des notes, en écoutant à moitié ce que le prof dit. Saoulé, je commence commence à gribouiller un fantôme sur ma feuille. Le prof choisit ce moment là pour m'interroger, et BIEN ÉVIDEMMENT, je n'ai pas la réponse. Ma-ti-née-de-mer-deeeee ! M. Oliveira ( le prof ) me réprimande, et je me reconcentre tant bien que mal sur le cours. La seconde guerre mondiale est un sujet qui me passionne, mais malheureusement pour ces débiles de dictateurs, j'ai pas la tête à ça. Pétain par ci, Salazar par là, et voilà que finalement cette première moitié d'histoire se termine. Je bondis de ma chaise et me dirige vers l'objet de ma colère ( tristesse, dépit, appelez ça comme vous voulez ). Il discute avec Tom, son pote aussi creux qu'un tronc d'arbre mort en plein désert, et à qui je dois malheureusement faire face. J'arrive à leur niveau, et ils lèvent les yeux vers moi. Théo, porte tes couilles.

"- Je...je peux te parler ? je demande timidement à Louis.

Putain mais c'est pas possible, il y a deux secondes j'étais déterminé comme pas possible, et voilà que mon courage s'est évaporé lorsque j'ai ouvert la bouche.

- Tu vois pas que j'discute avec lui PD ? se moque l'autre débile au QI de moule.

Je l'ignore, comme pratiquement toujours, puis fixe Louis dans l'attente d'une réponse. Il baisse les yeux, visiblement mal-à-l'aise, puis marmonne dans sa barbe :

- Je suis occupé.

- A midi alors ? je tente vainement, ayant conscience du ridicule de la situation.

- Bon écoute tafiote, Louis il a encore un peu de virilité en lui, donc si tu veux te faire péter le cul, tu vas voir sur Amazon, y'a plein de godes pas cher qui pourront faire l'affaire.

- Quand on a une cervelle encore plus vide que ses couilles, on ferme sa gueule, je m'agace.

- Théo ton langage ! me réprimande le prof.

La sonnerie marque la fin de la pause, et je continue de regarder Louis dans l'attente d'une réponse.

- Tu... Tu devrais retourner t'asseoir, le cour va reprendre, me "conseille"-t-il en braquant son regard noir comme l'ébène sur moi.

C'est comme si je recevais un coup de poing dans le ventre. Je me sens tellement... Déçu.

- T'étais peut-être pas si désolé que ça finalement, je conclus sèchement, les larmes aux yeux pour la deuxième fois depuis hier, cours prendre mes affaires et sors de la salle alors que plusieurs de mes camarades se retournent curieux de me voir évacuer le cours."

J'écris un message à Elsa comme quoi je la rejoins au kebab dans une heure, je lui demande ce qu'elle veut prendre, et de demander la même chose à Morgan et Al. Je reçois sa réponse quelques minutes plus tard, accompagné d'un petit "Tudo bem ?". Je lui renvoie un SMS en disant que j'expliquerais tout lors du repas, puis je sors du lycée pour m'aérer la tête. En ce moment même, je n'ai qu'une envie, c'est gifler Louis et son pote. J'ai vraiment cru qu'il était désolé hier, putain, c'que je peux être con des fois... Je donne un violent coup de poing dans un arbre à côté duquel je passe, en m'ensanglantant les phalanges, puis continue à ruminer en déambulant dans Lisbonne pendant trois quarts d'heure. Toujours énervé, je me dirige vers le kebab et commande pour midi, avant de m'asseoir à une table libre. J'espère qu'Alberto pourra me dire ce qui se passe, parce que je comprends pas grand chose moi...

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Coucou tout le monde 😋
Nouveau petit chapitre aujourd'hui, j'avais pas énormément d'inspiration mais je voulais quand même poster quelque chose. J'espère que ça vous plaira 😉
Gros bisous 😘

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2019 ⏰

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