Une notification. Un nom qui s'affiche. Joy. Un clic, une première lecture de Félix.
" Un garçon un peu idiot est ici et il marche. Le petit garçon un peu idiot ne regardes pas vraiment où il va. La maman du petit garçon un peu idiot le surveille et lui dit de tourner la-bas, à gauche, à droite? La droite semble bien. Alors le petit garçon commence à suivre sa maman. Après tout, maman sait toujours tout. Elle sais le meilleur chemin pour retourner à la maison. Le petit garçon un peu idiot demande donc à sa maman ou est-ce qu'ils vont. Sa maman lui a répondu de ne pas s'inquiéter, qu'elle savait de toute façon, qu'il devrait juste la suivre bien sagement. Le petit garçon un peu idiot acquiesce, puis regarde autour, le deuxième chemin est séparé de celui sur lequel il marche avec une pelouse pas vraiment très entretenue, des fleurs sortant de touts les coins. Il y a des gens dans l'herbe, assit, debout, couché, jouant. Alors il demande à sa maman pourquoi ils sont là. Elle lui répond qu'ils se sont égarés du chemin pour rentrer à la maison. Le petit garçon un peu idiot dit qu'il veut aussi s'égarer alors, parce que les fleurs c'est plus beau que le goudron de son chemin. Le petit garçon un peu idiot, il courut dans les hautes herbes, percuta quelqu'un. Il en profita pour lui demander pourquoi il ne rentrait pas de nouveau sur le chemin pour la maison, le chemin en goudron, le chemin propre, le chemin tracé, le chemin vers le bon chemin. L'autre garçon lui répondît qu'il ne comprenait pas, qu'il ne voulait pas prendre le chemin en goudron, celui qui est propre et bien tracé, parce que quoi? Parce qu'il le trouve moche ce chemin. Parce que dans ce chemin il ne verra pas toutes ces fleurs arc-en-ciel, il ne rencontrera pas les gens de la même façon. Le petit garçon un peu idiot lui dit que le chemin en goudron est moche, qu'il pue, qu'il l'aime pas, le déteste presque. Mais qu'a la fin de ce chemin, il y aura sa maison, et sa maman, elle fait toujours des cookies. Ceux aux pépites de chocolat, ceux qui te rendent heureux même quand t'as perdu ton doudou. Mais le grand garçon, il voulait pas. Il a expliqué au petit garçon un peu idiot, qu'il était pas perdu. Qu'il aimait marcher dans l'herbe. Il joua avec le petit garçon un peu idiot. Puis il lui donna un bouquet. Le petit garçon un peu idiot dit au plus âgé, qu'on dirait qu'ils vont se marier, et que c'est un bouquet de mariage, le petit garçon un peu idiot veut que plus tard, lui et le grand garçon soit mariés. Le grand lui répond que plus tard, peut être, mais que la il devra rejoindre sa maman, parce que sinon, les jolis cookies tout chaud, ils vont tous refroidir, et qu'ça serais triste. Le petit garçon un peu idiot l'a écouté, et chaque jour il avait demandé. Demandé à voir le grand garçon, mais sa maman lui disait non. Il a demandé jusqu'à oublier. Alors finalement, le petit garçon un peu idiot est devenu un grand garçon lui aussi. Il voulait être un bon grand garçon, un gentil qui allait aider les gens. C'était comme ça que, petit, il se voyait. Mais maintenant, le petit garçon un peu idiot est devenu un grand garçon pas mal idiot. Il a oublié le chemin de fleurs, enfin il le connaît, mais plus jamais il n'y mettra les pieds, parce que la-bas, y'a qu'des gens paumés, des gens qu'on pas suivit le cour des choses, pas prit le bon chemin, celui qui pue. Le grand garçon du bouquet, lui, il a juste encore plus grandit, il avait pas oublié le petit garçon un peu idiot, mais c'est triste, parce que lui aussi voulait continuer d'avancer sur le goudron, sauf qu'il était tombé, tombé puis égratigné contre le cancer, alors il a choisi d'aller dans l'herbe fleurie, la où il y a du Soleil, la où ne s'egratigne plus. Mais sa petite égratignure du chemin de goudron avait dut s'infecter, parce que même si il faisait attention, ça l'as rattrapé, il aurait aimé lui, vivre comme le petite garçon un peu idiot et grandir en bonne santé, mais par contre, il n'as jamais regretté d'avoir couru et joué sur les fleurs. Parce que c'était ce qu'il était, et que c'est pas bien de mentir. De se mentir. Et ça, le (maintenant grand) petit garçon idiot, il l'avait absolument pas compris."