Ma plus belle pensée c'est toi

↤↤ 2 ↦↦

Une fois de plus j'suis plongée dans mes recherches, ce qui fait partie de mon quotidien. J'ai fait des études d'informatique et je peux vous dire que je m'y connais assez bien. Même très bien.
Ce n'est pas un talent mais de la curiosité, je suis passionnée par ce monde. J'aime aller plus loin que les autres, j'aime me sentir au dessus. Narcissique? Pas du tout. Réaliste? Oh que oui.

Mon délicieux café me donne un plaisir immense lorsque je le bois amoureusement. Comment les gens n'aiment pas son goût sérieux? Mon regard se focalisait sur la vue en dehors de cet endroit. Cet endroit fermé auquel je passe la plupart de mon temps et ce n'est pas ma maison mais bel et bien mon travail. Il n'était pas plus mal que dehors finalement donc je continue ce que j'ai à faire malgré tout.

C'est toujours la même chose et je ne sais pas quoi faire pour changer. J'ai un salaire correct qui me suffit uniquement pour mon loyer. Je fais partie de ces gens qui détestent leur travail. Pas particulièrement mon travail mais plutôt mes collègues, enfaite tout. Je n'ai pas vraiment le choix une fois de plus car je n'en trouve pas d'autres. Si vous en trouvez pour moi n'hésitez pas à me contacter, I need money putain!

C'est ennuyeux, je mérite mieux.
J'dois faire des recherches pour faire des articles de merde parce que il y a des règles à respecter et ce sont leur règles à eux. Ça fait des années ils échouent mais ils se posent toujours pas des questions pour savoir le pourquoi du comment. En gros ils ont rien compris, ils ne pensent pas à parler des sujets qui attire l'œil des gens. Si je pouvais appliquer ma manière d'écrire je pense que beaucoup de choses auraient changées et ils auraient eu du succès dans le domaine.
La plupart du temps je préfère ne rien faire ou faire autre chose et il y a mon petit pigeon, Marc, qui me couvre. Toujours là derrière mon cul, il m'admire. En même temps une femme comme moi on en voit pas tout les jours. Je le comprends le petit Marcou.

Marre de perdre mon temps je rentre chez moi et j'vais me faire à manger car j'ai réellement la dalle. Je réfléchis longtemps devant mon frigo tout simplement parce qu'il est vide et je ne sais pas comment remplir ce petit ventre. J'vois deux œufs, du fromage, des yogourts, de l'eau, une salade qui était entrain de se pourrir et que je décide de jeter enfin et des compotes. J'me fais les deux œufs qui restent et je déprime devant mon plat. Ma mère me les faisait tellement mieux avec son beurre bio qu'elle avait piqué chez sa mère.

Ah qu'est-ce qu'elle me manque ma petite maman. J'ai jeté ma carte SIM car chaque fois que j'entendais sa voix je me sentais faible et JE SAIS à quel point je déteste ce sentiment. Je sais qu'elle m'en veut pas et c'est le plus important. Avant de la quitter elle m'a dit de penser qu'à moi, ne pas revenir en arrière et être forte quoi qu'il arrive. Mais si elle savait quelle vie je mène je pense qu'elle aurait eu pitié de moi.

Parfois je me sens inutile, je me demande à quoi je sers dans cette vie là. Mais après je me ressaisis et je me dis que c'est pas fini, moi aussi je peux y arriver. J'ai pas vraiment de but dans la vie, je vis au jour le jour. J'accepte ce qu'il m'arrive mais je ne voudrais pas mourir sans réussir.

A deux doigts de m'endormir j'entends quelqu'un parler derrière ma porte. Je reste immobile quand tout d'un coup la personne toque.

Moi: C'est quoi ton problème?

C'était mon voisin d'en haut, je ne sais pas la raison de sa visite mais son état semble assez inquiétant. Ce n'est pas pour autant que je vais me montrer bienveillante envers sa personne.

Voisin: Laisse moi entrer. Dit-il en insistant

Moi: Jamais de la vie, tu pues l'alcool.

Voisin: Je..je t'en supplie, je suis si malheureux..

Et il commenca à crier pendant de longues minutes. Biensur j'avais fermé la porte, je pourrais en aucun cas le laisser rentrer chez moi. C'est un parfait inconnu et un homme. On sait toutes ce qu'un homme est capable de faire. Non ce n'est pas pour généraliser mais je préfère pas prendre le risque.

J'ouvre doucement la porte et je le vois calme, au bout de sa vie mais calme. Depuis que j'habite ici il ne m'a jamais manqué de respect, il a l'air d'être un mec droit mais ce soir il montre le contraire, mauvaise surprise pour le coup.

Je pose un verre d'eau par terre, juste à côté de lui pour qu'il puisse au moins s'hydrater, ce qui déclencha chez lui un regard noir.
Mon petit loup, peut être pour toi ce geste ne signifie rien mais pour moi beaucoup. Si ta vie est pourrie viens pas pourrir la mienne.

Bon je dois l'avouer, j'ai été un peu bête sur ce coup donc pour pas passer pour une folle je lui ramène une couverture fine et un petit coussin, c'était tout ce que j'avais trouvé. Je vais donc me coucher à mon tour.