Le Baby sitter

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Eren était assis à son bureau, en train de rédiger un courrier.

"Cher Armin,

Comment ça va vieille branche ? Mikasa a adoré tes cadeaux que toi et Erwin lui aviez fait parvenir pour son anniversaire. Elle grandit vite, c'est horrible. Il y a encore 4 ans ce n'était qu'un petit bout de chou timide. Maintenant, c'est une grande fille, comme elle me le dit si bien. Et en plus, elle a un amoureux. Je ne te raconte même pas la réaction de Levi quand elle lui a dit qu'à l'école, elle avait un chéri. J'ai bien cru que le pauvre gosse allait se retrouver ad patres. J'ai dû le retenir.

Je t'ai mis avec le courrier des nouvelles photos de nous et surtout de Mikasa. Vous verrez comme elle a bien grandit. Bientôt, elle entrera au CE1. Le temps passe trop vite et je regrette déjà le temps où elle était à la crèche. Ah lalalala, je radote comme un petit vieux.

J'ai presque fini de prendre toutes les photos que j'avais besoin ici et d'ici deux mois, nous devrions rentrer à la maison. J'avoue que ce voyage qui aura duré quand même presque un an n'a pas été de tout repos. Trouver les bons clichés n'a pas été facile pour moi et je ne compte plus les fois où je suis rentré en pestant contre le monde entier. Tu m'aurais vu dans ses moments-là, on aurait dit que Levi avait déteint sur moi. Ne lui dis par contre-pas, sinon je vais m'en prendre plein le cul, connaissant sa susceptibilité. J'ai souvent dû m'absenter plusieurs jours pour aller dans les villages des autochtones en pleine jungle. Il détestait ces moments-là, car il trouve que je ne suis pas assez costaud pour me débrouiller seul. Il voulait à chaque fois m'accompagner, et je devais lui rappeler qu'il y avait Mikasa et qu'il avait aussi son boulot à faire. C'est quand même pratique l'Internet, car il peut me suivre partout et on n'a pas eu besoin de se séparer à la fin de mes études.

Si tu savais tout ce que j'ai goûté en termes culinaires lors de mes safaris dans les villages. J'ai mangé des trucs que je suis sûr, en temps normal, je n'aurais jamais pensé que cela puisse être mangeable. Je suis même revenu un jour à la maison avec un tatouage permanent sur mon épaule. Je ne te raconte même pas la tête qu'a fait Levi. Le tatouage ressemble à deux ailes l'une dans l'autre. Apparemment, c'est le symbole de la liberté. Bon, il n'est pas trop gros donc je peux le cacher. Mikasa l'a adoré et veut le même. Son père lui a déjà annoncé qu'elle devrait attendre d'être majeure pour avoir le même.

En ce moment, le temps est vraiment exécrable. C'est la mousson. Il pleut en permanence et donc je ne peux plus utiliser mes appareils photos sans risque de les détériorer. Je ne voudrais pas abîmer l'appareil que m'a offert Levi pour mon 1er anniversaire depuis qu'on sort ensemble. Il a déjà 3 ans et il est comme neuf, tellement j'en prends soin.

Ce fut notre premier noël sans sapin. Nous avons dû le remplacer par un arbre plus exotique. Mikasa avait revêtit une magnifique robe offerte par la femme de notre gardien. On aurait dit une princesse. Ses cheveux sont tellement longs qu'on lui a fait une couronne de tresse et on lui a mis de jolies fleurs dedans. Tu verras, c'est l'une des photos. Nous avons mangé des recettes traditionnelles de là-bas. Ce fut un peu dur au début de s'y mettre. Mais j'avoue qu'une belle pièce de bœuf me manque terriblement.

Ah oui, je t'écris aussi pour t'annoncer une très grande nouvelle. Vous serez les premiers à être au courant. Levi m'a demandé en mariage. Ne rigole pas, c'est vrai de vrai. J'en ai pleuré de joie quand il m'a fait sa demande. Il avait confié Mikasa à la gardienne et il m'a emmené dîner à la capitale. On était dans super chic restaurant. Il avait même réservé une salle rien que pour nous deux. C'était le 25 décembre dernier. Il n'a pas lésiné sur le menu même. Quand arriva le dessert, on nous a apporté deux assiettes avec une cloche qui cachait le contenu et du champagne. Le serveur nous a servi une coupe et a retiré les cloches. Il nous a laissés ensuite seul. Et là, Levi se lève, prend l'une de mes mains et il s'agenouille. Je ne te dis pas dans l'état où j'étais. J'ai jamais autant rougi. Il demande du tac au tac ma main. Avec lui, c'est vrai, il ne faut pas s'attendre à plein de fioritures. Il va droit au but. Je me suis retrouvé sans voix, ne sachant pas quoi répondre. J'ai fini par lui répondre bien naturellement oui. Ce n'est pas tous les jours qu'on a une demande de l'homme qu'on aime. Des larmes de joie ont coulé le long de mes joues. Il s'est relevé tout en continuant de maintenir ma main et il m'a attiré contre lui. On a échangé un de ses baisers que je m'en rappelle encore, comme si c'était y a quelques minutes.