Une fille de l'océan

Chapitre 2 - Une fille de l'océan

|| Chapitre 2 ||

Tenant fermement sa robe dans une main et le papier froissé dans l'autre, Arethuza gravissait les escaliers de marbre menant au 2ème étage, d'une démarche qui se voulait calme et assurée.

En déchiffrant les inscriptions de ce bout de papier, elle avait d'abord cru à une invitation avec un riche personnage du Capitole comme Snow l'y avait habitué. Car, oui, peu de gens le savaient, mais Snow maîtrisait les jeunes gagnants en les vendant aux personnalités du Capitole. Mais vendre ça pouvait vouloir tout dire, et Arethuza l'avait vite compris. Durant les quelques jours des Hunger Games, où elle résidait au Capitole comme mentor, on pouvait se l'offrir aisément pour une journée de compagnie, une interview exclusive, un café ou une nuit dans son lit.

Tel était le revers de la médaille, ce coté obscur dont on ne vous parlait pas durant les jeux, pour lesquels vous n'auriez jamais eu la force de tuer 8 adolescents, dont un de votre district. La première fois qu'on avait fait appel de cette façon à notre héroïne, ce fut lors de sa Tournée de la Victoire, au Capitole, le temps d'une soirée dont elle était la star. Snow en personne était venu la trouver dans ce même jardin où elle était quelques minutes plus tôt, pour lui « expliquer » les nouvelles règles du jeux. Elle avait d'abord cru être un cas isolé, une distraction originale dont elle était la seule victime. Et puis, lorsqu'elle devint suffisamment proche de Finnick , elle compris qu'ils étaient presque tous victimes de ces marchandages. Les exceptions, certes il y en avait, comme Johanna, qui avait refusé requête sur requête et avait du assister à la mort de chacun des membres de sa famille. Ce qui n'était pas le cas d'Arethuza ou de Finnick. Ce dernier avait ses parents ainsi que sa petite sœur Shelly, et, même si c'était censé être un secret, il avait Annie. Quant à notre héroïne, elle avait avant tout Tach, la futur famille qu'il pourrait fonder et Annie qu'elle ne laisserait jamais tomber.

Mais il ne s'agissait pas de cela, et la dernière phrase le laissait bien entendre. « Le Capitole ne doit pas savoir. » Cette phrase n'avait aucun sens, à cette fête où toutes les figures du Capitole étaient représenté. Mais elle avait quand même décidé d'y aller, par précaution et par curiosité. Peut être était-ce un message un peu tordu de Johanna qui lui indiquait ou la retrouver, mais elle n'y croyait pas vraiment. La jeune Mason était tordu mais avait ses propres limites.

Finalement arrivée devant le lieu de rendez-vous, elle prit la liberté d'entrer sans frapper. Il s'agissait d'une des nombreuses suites pour invité dont le palais de Snow disposait : un parquais de bois lisse, de grandes fenêtres donnant sur la ville cachée par des rideaux de velours rouges, des meubles d'acajou et des sofa agrémentés de milles coussins. Sofa sur lequel elle aperçut quelqu'un qu'elle ne connaissait que trop bien.

_Finnick ! Mais, qu'est ce que ça signifie ? Non parce que je trouve pas ça drôle, pas du t...

_STOP ! La coupa-t-il, Tu la ferme Aré' !

_Non mais pour qui tu te...

_Ah, mademoiselle Wane est arrivée ! S'exclama une voix d'homme qu'il lui semblait connaître.

Un homme d'âge mur au front dégarni creusé de quelques rides fit son entrée dans l'encadrement de la porte menant aux chambres. Arethuza savait qu'elle le connaissait mais impossible de mettre un nom sur son visage. D'un haussement de sourcils elle fit comprendre sa non-compréhension.