→vingt cinq

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Le soleil était déjà haut dans le ciel, et ses rayons traversaient les volets de ma chambre. Il était tard dans la matinée, plus d'onze heures déjà, et Jimin dormait encore. Je restais simplement allongé dans mon lit, à observer les traits détendus de son visage qui semblait si paisible. Pour rien au monde je voudrai le déranger actuellement.

Il finit tout de même par légèrement bouger dans les draps, tournant son petit corps vers moi. Ses mains s'amenèrent jusqu'à ses yeux qu'il frotta vivement avant de les ouvrir. Son regard endormi croisa immédiatement le mien, et ses joues prirent rapidement une teinte rosée absolument adorable.

"Quelle heure il est ?"

Me demanda-t-il de sa voix raillée par le sommeil. J'allumai mon téléphone et y déchiffrai l'heure sur l'écran, avant de le verrouiller et d'à nouveau poser mes yeux sur sa silhouette d'ange.

"Onze heures et quart. Tu as beaucoup dormi, tu devais être vraiment crevé."

"On s'est couché tard, mais oui, j'étais déjà fatigué à la base."

J'hochai simplement la tête, passant ensuite ma main dans ses mèches blondes qui brillaient sous la poussière dorée qui s'infiltrait de l'extérieur. J'appréciais la douce atmosphère dans laquelle nous étions plongés, et je regrettais déjà de devoir la briser pour parler sérieusement.

"Jimin ?"

"Oui... je sais."

Sa voix s'était brisée suite à la réponse qu'il venait de me donner. Nous devions prendre une décision, et pas des moindres. La situation était loin d'être facile, il avait quitté sa maison pour fuir une mère surprotectrice, ce n'était pas rien. Soudain, une question s'imposa à mon esprit.

"Jimin, tu as quel âge exactement ?"

"J'ai dix huit ans depuis octobre dernier... j'ai redoublé la seconde."

La première information était celle que je retenais le plus, qui clignotait puissamment dans mon cerveaux.

"Tu es majeur, ta mère ne peut plus rien faire pour te garder. Tu es en droit de faire ta vie et de quitter le foyer sans sa permission. Elle n'a plus aucun droit juridique sur ta personne."

Ses yeux se posèrent sur mon visage qui devait paraître plus que sérieux.

"À quoi tu penses, alors ?"

Me demanda-t-il timidement. Il se redressa ensuite dans mon lit, après l'avoir moi-même fait.

"À t'éloigner d'elle le plus possible. On n'habite pas si loin, et je suis certain qu'elle serait capable de venir faire un scandale à mes parents, de me mettre la faute dessus lesqu'elle se sera rendu compte de ta disparition."

"Ma mère est folle, Jungkook... Elle le ferait aisément."

Je jetai brusquement le drap au fond de mon lit et attrapai mon sac qui reposait contre l'armoire. Je saisissais diverse affaires qui se trouvaient à l'intérieur et les y enfourner.

"Qu'est ce que tu fais ?"

La voix de Jimin s'était élevée dans les airs, traduisant toute l'incompréhension dont il était à présent doté.

"Je vais t'emmener loin, Jimin. Je ne sais pas encore pour combien de temps, mais je vais faire en sorte de te changer les idées le plus longtemps possible."

Il se leva ensuite, se postant à mes côtés pour observer ce que j'étais en train de faire.

"C'est une idée complètement folle..."

Je me redressai vers lui, essayant d'analyser ses pensées. Il paraissait perdu, je n'arrivais pas à savoir si son avis était positif où non.

"Mais je te suivrai."

Sa réponse fut si fluide, si audible, si distinct, je cru même sentir ma respiration se couper. Il allait me suivre. Il allait m'offrir sa confiance pour achever mes folles idées, et dieu que je débordais d'amour pour sa personne. Il m'aida ensuite à ranger le plus d'affaires possibles dans le sac que j'allais prendre pour notre départ.

"Tu as assez d'affaire dans ton sac ?"

"Je pense bien, mais Jungkook attends..."

Il attrapa mon bras, me faisant me retourner alors que j'allais enfiler une veste.

"Est ce que tu as pensé à l'argent ?"

Un sourire se dessina alors sur mes lèvres. Il était bien plus responsable que moi, sur le coup, mais je n'avais même pas besoin d'y penser, pour être honnête.

"Ne t'inquiète pas pour ça, on n'est pas prêt d'en manquer."

Il m'observa, curieux, penchant la tête sur le côté, comme pourrait le faire un petit chat.

"Mes parents ont un très bon travail, et ils alimentent mon compte depuis ma naissance, je peux dire que j'ai réussi à obtenir une bonne petite somme en dix huit ans."

Il se pinça les lèvres et tordit ses doigts entre eux.

"Qu'est ce qui ne va pas, mon cœur ?"

Il releva subitement la tête, sûrement surpris par le surnom adorable par lequel je l'avais interpelé. C'était la première fois que je lui en attribuais un, mais le fait est que ça sonnait tellement bien quand ce mot doux lui était destiné. Je n'étais pas prêt d'arrêter de l'appeler ainsi, à présent.

"Oh c'est juste que... Je ne veux pas vivre à tes dépens, je m'en voudrais d'utiliser ton argent."

Je relevai alors son menton de sorte à ce que son attention ne soit porter sur moi, et uniquement sur moi et embrassa ses lèvres du bout des miennes.

"Je serai prêt à t'offrir la lune, alors ce n'est pas quelques euros qui vont me manquer. Vraiment, n'ais aucune inquiétude de ce côté là."

Résigné, il hocha simplement la tête. C'était tout à fait adorable comme ses joues avaient cette faculté à devenir rouge lorsqu'il se sentait gêné. Et c'était un détail que j'appréciais tant.

Une fois que nos affaires furent réellement prêtes, je me tournai vers lui et attrapai sa main pour lier ses doigts aux miens.

"Tu me fais confiance ?"

Lui demandais-je, ma main posée sur la poignée, à deux doigt de partir vers ce futur incertain qui nous attendait de l'autre côté.

"Tu l'as tout entière."

J'enclanchai alors cette poignée, laissant le soleil nous offrir sa douce chaleur, prêt à apporter tout l'amour que je pouvais à Jimin et à achever la suite de mon plan que j'avais si bien monté dans ma tête. Ça devait marcher. Ça allait marcher.

**

eh... il reste que 3 chapitres après celui . j'arrive pas à croire qu'on arrive à la fin, sérieusement

mark +jkkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant